n i g h t o f a t h o u s a n d s t a r s.

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Si vous êtes ici, vous vous en doutez. J'ai décidé de reprendre l'écriture de aestitia après un long moment d'absence. Pourquoi? Grace aux commentaires vraiment adorable de certains d'entre vous et parce que j'ai eu envie, en relisant les chapitres, de continuer cette aventure. C'est actuellement ma fiction la plus lue mais n'hésitez pas à me dire si vous avez envie de lire d'autres trucs. Je sortirais des OS probablement plus tard dans l'année pour vous remerciez d'être toujours là après autant de temps.

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Douceur de vivre, ciel étoilé. On n'en avait plus vu de tel depuis des années, trop occupé à fixer l'horizon à la recherche de réponses. Pourquoi eux? Pourquoi tant d'acharnement? Peut-être que les dieux essayaient de faire passer un message à ces hommes qui, sans relâches, essayaient de brûler des étapes. Ils s'étaient enfermés dans des murs. De très hauts murs capable de retenir une population entière, capable de devenir une prison dans laquelle on ne se faisait presque plus de soucis. On voyait des étoiles ce soir. Qui serait là à les observer? 

Levi soupira, appuyé sur une colonne de pierre qui menaçait de s'écrouler. Personne ne venait jamais ici. C'était trop éloigné des baraques, trop éloigné de la réalité dur qu'ils vivaient. Une main sur son épaule le fit sursauter. Il aurait dû s'y attendre. Après tout, c'était lui qui avait donné rendez-vous à Hange. Ne tombe pas amoureuse de moi lui avait-il dit et sans même s'en rendre compte, il avait été le premier à chuter dans ce piège qu'était l'amour. Il s'en était rendu compte un matin, se surprenant à compter les grains de beauté de la plus âgées et à se dire qu'elle était belle quand elle était assoupie, le visage serein et à des années lumières de tout les champs de batailles de leurs vies. Il s'était surpris à observer sa poitrine se soulever à chaque respiration, remerciant le monde entier de le laisser vivre près de cette femme. 

Quittant ses rêveries, le caporal remarqua le sourire idiot de sa collègue et amante, roulant des yeux avant de se mettre en marche vers un lieu dont eux seuls avaient le secret. C'était un peu leur refuge. Leur éden. Ils entrèrent dans une petite forêt qui bordait leur base actuel, calme et sereine comme si rien ne s'était jamais passé. A droite puis à gauche. Et puis finalement, là, le petit étang tranquille où flottait les feuilles de quelques arbres d'automne. Il ferait bientôt froid. Ils devaient profiter. Hange s'installa au bord de l'eau, observant quelques lucioles. Le ciel sombre où brillait quelques étoiles était le seul témoin de ce qui se passerait ici et la brune s'en réjouissait intérieurement. Après tout, personne n'était au courant de cette aventure et aucun d'eux ne souhaitait l'ébruité. Jamais. Hors de question.

Un baiser naquit sur ses lèvres. Une surprise qui fit naître des centaines de papillons dans son ventre. La plus âgée ne s'y attendait pas. Après tout, c'était elle qui donnait toujours du momentum à cette étrange relation qu'ils entretenaient comme le joyaux le plus précieux sur Terre. Levi s'écarta quelques secondes après, l'air de rien, comme s'il avait dit ou fait la plus commune banalité. Ça ne l'était pas. Loin de là. Hange pourtant préféra passer outre et ses lippes s'écrasèrent avec force contre celle du brun et dans ce baiser, ils comprirent. C'était eux contre le monde.

Et de fil en aiguille, de secondes en secondes, les peaux se dévoilaient. Les cicatrices aussi. Chaque imperfections qui font de l'humain ce qu'il est. C'était un ballet de corps. Les leurs, perdus dans l'ombre de la nuit. Perdus pour mieux se retrouver. Levi aimait Hange. Hange aimait Levi. Et comme chaque instant de leur étrange couple. Ils n'avaient pas besoin de le dire. Chaque baisers, chaque caresses le disait pour eux. Le caporal soupira finalement, repu de tendresse sensuelle alors que ses doigts retracent le contour d'un sein. C'était étonnant comme on pouvait devenir dépendant d'émotions et de gestes. Lui qui était habituellement avare de tout sentiment devenait soudainement l'instigateur de tout ce mouvement. 

Hange, elle, remonta ses lunettes sur son nez et semblait s'être perdue dans ses propres pensées. Elle murmura pourtant tout bas quelques paroles.

" Qu'est ce qu'on fait maintenant?"

C'était une question complexes. Ils savaient tout deux qu'elle ne s'appliquait pas à cet instant présent mais à la situation dans laquelle ils s'étaient mit en commençant à coucher ensemble. Ils s'étaient fait avoir à leur propre piège après tout et aucun n'eut une réponse à apporter. Un bruit de criquet s'intensifia alors accompagné d'une douce odeur de fleur et de pluie. Levi soupira à nouveau.

"Peut-être qu'on devrait arrêter. proposa le petit brun.

- Tu t'en sens capables? demanda Hange avec une pointe de moquerie.

Non."

Non. La réponse était venue comme une évidence. Ni lui ni elle ne pourrait vivre sans ce contact, sans cette étincelle qui les avaient rapprocher à l'origine. Ils en avaient besoin pour survivre après tout dans ce monde qui n'épargnait ni les vétérans ni les plus forts. Peut-être trouveraient t-il la réponse plus tard quand tout serait plus calme. Quand tout serait plus clair. Pour l'instant, ils profiteraient des dernières chaleurs enivrantes qui rapprochaient leurs corps dans une nouvelle étreinte pleine d'une langeur sensuelle et libidineuse.


a e s t i t i a -- levi x hanjiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant