Classico Bonus

N°37 : Flashback 1

Vendredi 26 avril 2019.
Paola Garcia.

Je regarde les gens autour de moi, ils ont tous l'air heureux. Les sourires remplissent le visage de chacun de mes invités, de nos invités. De tous, celui qui doit être le plus grand, et le plus vrai, c'est celui de Neymar, je sais qu'il ne joue pas la comédie, contrairement à certains dont j'ai des doutes.

Mais comment peuvent-ils être si heureux ? Ce bébé, notre bébé, est un accident, c'est la cause de tous nos malheurs, et ils sourient tous. Comment peut-on se réjouir du malheur des autres ? Ils sont obligatoirement au courant de mon grand désespoir, ça a fait la une des journaux récemment.

Je souris faussement, par peur de vexer ou choquer, mais la seule chose que je veux est de m'enfermer dans la chambre et pleurer. Kylian m'a quitté il y a à peine 2 jours et personne n'a voulu décaler la fête. Je suis au fond du gouffre alors que cette journée est censée être magnifique.

Amelia : Ressaisis toi ma beauté, on pleurera à deux quand les invités seront partis.
Paola : J'ai tellement mal. Je ne veux pas faire semblant, c'est trop dur de simuler la joie.
Amelia : Pourtant il y a d'autres trucs qu'on sait parfaitement simuler.
Paola : Roh t'es nulle.

Elle me fait doucement rire. C'est pour ça que je l'aime, même quand je suis au plus bas elle arrive à me faire aller un peu mieux.

Nadine : Bon allez c'est l'heure de découvrir le sexe. Ney mon chéri, ma belle Paola, venez !

Je tire une grimace à Amelia avant de me lever et y aller à contre-coeur. Je m'installe aux côtés de mon ami, et attends que l'on nous ramène le ballon, de football évidemment.

Je n'ai pas organisé cette fête, trop occupée à essayer de sauver ma relation avec Kylian, et ça se voit, elle n'est pas du tout à mon goût, en revanche c'est la fête parfaite pour Neymar.

Le père de mon enfant se met donc en place devant le ballon, prêt à shooter dedans aussi fort qu'il le peut, pour exploser et révéler la poudre colorée. Moi, je me prépare mentalement à devoir sourire un maximum, pour les photos et invités.

3...2...1...0 !

Neymar tire. Le ballon s'envole laissant s'échapper une traînée de poussière rose. C'est une fille.

Immédiatement, il me serre dans ses bras. La perspective d'avoir une fille me rend heureuse bien évidemment, tout ce que je voulais moi c'était un bébé en bonne santé. Malheureusement, je n'arrive pas à me réjouir et sauter de joie comme Neymar. Je ne suis pas aussi enthousiaste, parce que je viens de perdre l'amour de ma vie à cause de ça.