Classico Bonus

N°2 : Paola Garcia.

Vendredi 25 décembre 1998.
Rudi Garcia.

Elle est enfin là. Dans mes bras. Après huit mois d'attente, je peux enfin serrer ma fille dans mes bras. Même si c'est la quatrième fois que je deviens père, c'est toujours aussi magique.

Notre fille blottie contre nous, on a l'impression que le temps s'est arrêté, nous laissant dans notre bulle avec Véronique. Rien ne nous dérange, les cris d'enfants ont disparus, plus aucun bruit ne se repend entre les murs de cette chambre d'hôpital.

Aujourd'hui, c'est Noël, et j'ai eu le plus beau cadeau que je puisse imaginer en ce jour. Ma femme me lance un dernier sourire, elle est fatiguée après cet accouchement.

Rudi : Repose-toi, je vais aller chercher les filles à la maison.
Véronique : Merci mon amour.
Rudi : Je t'aime.

Je dépose mes lèvres contre son front, avant de regarder une dernière fois ma petite princesse fraîchement arrivée parmi nous. Je suis sûr que ses grandes soeurs seront heureuses quand elles la verront.

Quand j'ouvre la porte de la maison, je vois tout de suite mes trois filles assises dans le canapé, regardant leur dessin animé préféré.

Rudi : Elle est où mamie ?
Léna : Dans la cuisine. Et maman ??
Rudi : Elle est restée avec votre petite soeur.
Eva : Bah on fait comment pour les cadeaux ?
Rudi : Vous verrez les filles, attendez un peu.

Ma mère sort de la cuisine, le torchon sur l'épaule, m'interrogeant du regard. Je repousse donc délicatement Eva qui était à mes côtés vers le fauteuil, et la suit dans la pièce pour lui expliquer comment l'accouchement s'est déroulé.

Marianne : Et donc la petite va bien ?
Rudi : Oui, oui. Bon, bien sûr à part ce que l'on nous avait déjà dis, la malformation d'un de ses reins, mais elle peut vivre avec, donc tout va bien. C'est pour ça que je suis rentré. Je vais récupérer des affaires pour Véro, et aussi j'aurai aimé que vous veniez toutes les quatre pour voir la petite.
Marianne : Avec les trois filles ? T'es sûr qu'elles peuvent ?
Rudi : Oui, oui. Je me suis renseigné, et comme c'est les grandes sœurs elles peuvent même si c'est des enfants. Mais du coup ça m'aurait arrangé qu'on prenne deux voitures comme ça tu rentreras avec les filles quand elles en auront trop marre.
Marianne : Oui, aucuns soucis.
Rudi : Et pour les cadeaux avec Véro on s'est mis d'accord. Je vais les prendre, et on les ouvrira ensembles à l'hôpital.
Marianne : Tu penses vraiment qu'elle est en état de le faire ?
Rudi : Maman, elle veut juste fêter Noël avec ses filles.
Marianne : En plus, il y a énormément de cadeaux tu penses vraiment pouvoir trimballer tout ça dans l'hôpital ?
Rudi : Bien sûr que non, je ne vais pas tout prendre, je vais en sélectionner plusieurs.

Une fois notre discussion finie, je l'ai laissée s'occuper des filles pendant que moi je chargeais ma voiture pour partir en avant à l'hôpital. Comme ça elles n'y verront que du feu. En plus qu'elles ont un cadeau qui n'était pas vraiment prévu pour ce Noël.

On entend frapper à la porte, alors que la petite se réveille doucement dans nos bras, avant d'entendre les filles appeler leurs mères. Quand elles arrivent à notre hauteur, voyant le bébé, elles se stoppent un instant.

Véronique : Les filles, on vous présente votre petite soeur.
Rudi : Et oui, voici Paola Marianne Garcia, elle est née cette nuit.
Léna : Oh elle est trop belle ! On peut la toucher ?
Véronique : Bien sûr que oui. Mais doucement.

Je me recule donc, pour laisser mes filles entourer le nouveau né, et regarde cette magnifique scène, assis aux côtés de ma mère. Les filles sont absorbées par Paola et n'ont même pas fait attention aux cadeaux.