Ces notes de piano s'entremêlent autour de moi,
Pendant que l'océan dégringole.
La fille de l'eau vient pour m'enlacer et m'embrasser ;
Ce rythme faisant battre nos cœurs.
Le violon s'en mêle, s'emmêle, et moi je reste de marbre face au paysage qui défile. La sensation d'impuissance, qui emprisonne mes côtes et m'empêche de respirer ;
Ma propre cage thoracique est une prison.
Jamais personne ne me le demande réellement; c'est comme si j'étais invisible, face à l'océan, et sa fille, me fixant avec des yeux vides de tout. L'eau est l'impuissance, l'invisibilité que l'on voit tous.
Et pourquoi toutes ces notes sont-elles si dramatiques? Elles s'emprisonnent elles aussi, elles aussi personne ne leur demande, et elles aussi ont voulu embrasser la fille de l'eau.
Mais la fille de l'eau m'a choisie, car il n'y a que moi que l'on peut voir pleurer.
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Les corps et les étoiles
PoetryPoèmes ; je ne parle pas d'anatomie, ni d'astrologie, je veux simplement produire un crève coeur, ou des petites rivières sur les joues.