Chapitre 32

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POINT DE VUE CONAN

Nous volons depuis près de 6 heures, et la fatigue commence à se faire ressentir. Tout le monde retourne à son siège et sort les couvertures prévu à cet effet. Juliette à côté de moi dors les yeux à moitiés ouverts.

Je lui conseille de se reposer un peu avant d’arriver. Elle se blottie contre le siège et s’endort en quelques secondes à peine. Mais sa tête ne veut pas tenir en place et roule jusqu’à mon épaule. Je ne dois pas la réveiller, c’est bien le genre de situation qui la mettrait mal à l’aise. 

J’attrape un carnet et un stylo dans mon sac. Je sais qu’il faudrait que je dorme un peu mais je n’en ai pas envie. Peu importe, de toute façon j’avais envie d’écrire un peu et je veux m’assurer qu’elle dort bien. La suite de sa vie avec nous va être fatigante, je ne sais même pas si elle s’en rend compte.

Une mèche de cheveux lui glisse sur le visage, je lui la glisse derrière l’oreille pour qu’elle ne la gène pas.

POINT DE VUE JULIETTE 

Je sens quelque chose qui me caresse l’avant bras. La sensation me tire du sommeil profond dans lequel j’étais plongée. En ouvrant les yeux, la première chose que j'aperçois est mon ami, accroupis devant moi et qui semble me dire quelque chose.

- Juliette, réveille toi, on est arrivée. Tu t’es assoupie alors on t’a laissé dormir mais c’est l’heure d’y aller là. 

Sa voix est douce, comme s’il ne voulait pas me brusquer. Je me redresse et remarque qu’il n’y a presque plus personne dans l’avion. Je m’étire avant de ma lever. Je regarde mon portable bien qu’il ne soit plus à l’heure à cause du décallage horaire. Il indique 2 heures du matin, normal que je me sois endormie…

Je suis encore dans les vapes mais je suis Conan hors de l’avion. Je tente de me souvenir du voyage pendant que nous rejoignons le groupe.
 
Environs 1 heure après le décollage, deux hôtesses de l’air nous ont apporté des plateau repas, mais ce n’était le genre plateau que l’on sert dans la classe économique, non c’était un repas digne de la première classe.

Puis je me souviens que Conan a sorti sa guitare acoustique pour nous chanter quelques chansons. Je ne l’avais jamais vu comme ça, il semblait être sur un petit nuage, entouré des gens qui l’aiment et qui le soutiennent. Même Anely a eu l’air de se dérider un peu.

Aux alentours de minuit, certains ont manifesté la volonté de dormir et bien que je voulais rester éveillée, je me suis assoupie.

En arrivant vers le groupe, Anely nous répartis dans ce qui semble être des taxis mini-bus. Elle sépare le groupe en deux parts égales avant de me regarder avec un oeil sévère. 

- C’est vrai que tu es là toi, où est-ce que je vais pouvoir te mettre. 

Renny vole à mon secour en posant une main sur mon épaule. 

- Ne te casse pas la tête Anely, elle va venir avec moi, on lui fera une petite place ne t’inquiète pas. 

L’agent lui lance un regard plein de reproches, comme si elle aurait préféré que je reste ici toute seule. Elle tourne les talons et grimpe dans un des taxis. Renny me prends la main et nous montons dans l’autre. En effet, il est plein mais les places sont si larges que nous n’avons presque pas besoin de nous serrer. 

- Merci beaucoup Renny d’être venue à mon secours… C’est très gentil de ta part, j’ai bien crus qu’elle allait me laisser sur le trottoire.

- Ne t’en fais pas, c’est normal. Elle va te paraître vraiment horrible les premiers temps, mais elle va s'adoucir avec le temps. Et puis j’ai l’impression qu’elle est un peu sur les nerfs quand Conan parle à une fille autre que nous...

Elle pense que Anely à des sentiments pour Conan et que cette attitude serait en fait de la jalousie ? Et serait jalouse de moi parce que je suis la nouvelle amie de Conan ? C’est insensé, il est débordant d’énergie et rayonnant, alors qu’elle ressemble plus à une statue de marbre sans émotion. Je cogite sur la question pendant que le taxis se met en route. 

En regardant par la fenêtre, je suis étonnée de remarquer qu’il fait encore jour et que les gens sont dans les rues. La seule chose dont j’ai envie c’est d’un bon lit bien chaud et de 10 heures de sommeil.
 
Et comme par magie mon rêve se réalise. Au bout de 20 minutes, les voitures s’arrêtent devant un immense building à la devanture grise-beige. L’autre voiture est arrivée avant nous et nous rejoignons les autres dans l’entrée de l’hôtel. 

Une fois tous arrivés, une femme sort de derrière le comptoire d’accueil.

- Bonsoir, bienvenus au Conrad New York Midtown. C’est un honneur de vous accueillir ce soir. Vos affaires ont déjà été montés dans vos chambres. Ma collègue va nous accompagner pour vous les attribuer. Si vous voulez bien nous suivre.

Je rattrape Conan qui était un peu plus devant. 

- Alors comment s’est passé le trajet ? Pas trop long sans moi ? 

Il fait sa tête de “je suis trop sûr de moi”, alors je lui assigne un petit coup de poing dans l’épaule, l’histoire de lui rappeler que je peux m’en sortir toute seule.

- Oui c’était sympa, j’ai pu discuter un peu avec Renny, elle est vraiment adorable.

- Tu verra, elles le sont toutes les trois. J’ai hâte que vous vous entendiez bien.

Moi aussi j’ai hâte de ne plus me sentir seule et vulnérable sous les regards noirs que me balance Anely dans le dos. Je les sens contre moi sans avoir besoin de me retourner. 

Nous empruntons deux ascenseurs pour faire rentrer tout le monde et l’hôtesse tape le chiffre 25 sur la plaquette de commande. Une fois arrivé à cet étage, nous sortons sur le palier et le groupe du second ascenseur nous suis de peu.

- Ici nous somme à l’étage 25, l’étage des demoiselles. Les messieurs seront à l’étage du dessus. 

Après avoir salué les garçons, la femme nous indique une par une nos chambres en nous laissant la clé et les consignes de sécurité. Je souhaite une bonne nuit aux filles et chacune d’entre nous entre dans sa chambre.

En poussant la porte de la mienne, je suis éblouie. La pièce à la vue sur Central Parc, reconnaissable même de nuit. Il y a un lit gigantesque, une méridienne, des fauteuils, le tout dans un ensemble de tons gris, blanc et noir extrêmement chic et épuré.

Mais la visite de la chambre attendra demain, j’ai grandement besoin de dormir. Mes valises m’attendent aux pieds du lit. J’en sors le premier pyjama qui me tombe sous la main, un t-shirt beaucoup trop grand pour moi à l'effigie de Scarlett Johansson, mon actrice préférée, coïncidence vu que je suis en ce moment même à Manhattan et qu’elle y est née. Mais il n’est plus l’heure de ce genre de réflexion. Je me glisse dans les draps et m'endors instantanément.

SunsetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant