Chapitre 10

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Quand Mason sort, j'en ai le souffle coupé. Il est trop beau torse nu, des gouttes perlant sur son torse musclé à gogo, sa peau hâlée et des abdos que je savais être là depuis le lycée. Je secoue la tête. Mason :

- Je te fais de l'effet ?

- Non !, dis-je avec un peu trop de conviction.

Il ne dit rien pour ne pas accentuer ma gêne même si je sais qu'il sait que j'étais en train de le mater et je me dirige vers la salle de bain. Je me lave les cheveux avant de me les tresser. Je sors de la douche et dis à Mason :

- Arrête de me regarder ! Il n'y a pas de pyjama ?

- Si, dans le dressing il y a des nuisettes.

- Non, même pas en rêve. Je veux un vrai pyjama.

- Mets un de mes tee-shirts. C'est à prendre ou à laisser.

- Je saisis la perche que tu me tends avec tant de gentillesse, dis-je ironique.

- Tu es toujours aussi méchante avec les autres ?

- Non, juste avec toi et tu le mérites amplement.

Je prends son tee-shirt le plus long et mets un shorty. Quand je me couche, Mason me met contre lui et je me débats. Il gronde plus fort et déploie son aura. Moi :

- Ça ne marche pas vu qu'on est âme sœur et vu que tu as essayé je vais devoir penser que tu as beaucoup de volonté.

Il rit doucement et Laïa prend le contrôle sans me demander mon avis. Elle laisse Mason nous prendre dans ses bras. Quand je me réveille, j'ai la tête contre son torse et Laïa me repasse le contrôle. Je m'écarte aussitôt de lui et il se réveille tandis que je me lève. Je me douche et m'habille. Je prends mon petit déjeuner rapidos et pars faire ma toilette. Je sors dehors et observe la vue improbable qui s'offre à moi. Je repars dans la maison et aperçois mon reflet :

Mason me regarde bouche bée. Je détourne le regard et me transforme en louve rousse. Je commence à galoper dans la forêt quand j'eus une envie de fuir. Je pourrai mais abandonner Sharp en me disant que je la chercherai plus tard pour alléger ma conscience ne suffirait pas. Je secoue la tête et rentre. Quand je me retransforme, Mason me dit :

- On va aller dans un refuge chercher des animaux comme tu as dit que c'était ton rêve.

Je lève la tête vers lui les yeux brillants :

- C'est vrai ?

- Oui, c'est vrai.

- Merci !!!

Je me jette dans ses bras avant de reculer précipitamment :

- Désolée, je ne voulais pas. Laïa ! Tu reprends le contrôle sans me prévenir je ne te parle plus !

Mais très chère, ce n'est pas moi. C'est toi. Tu vois que tu l'aimes bien.

NON !!! Je ne peux pas retomber amoureuse de lui !

Si la preuve.

J'écarquille les yeux, rougis jusqu'aux oreilles.

Dis-lui que c'était toi.

Je baisse la tête honteusement et dis :

- Désolé Mason, ça ne se reproduira plus en fait cette fois-ci ce n'était pas ma louve mais moi...

- Pas besoin de t'excuser, content de ton initiative et ça ne m'a pas déplu. Au fait, pour ta gouverne, si, ça se reproduira.

- Dans tes rêves ou dans mes pires cauchemars ?

- Repousse la garce en toi par pitié !

Je le regarde bouche bée. Il se rend compte de ses paroles et me regarde les yeux écarquillés. Je grogne et lui montre les dents. Mason

- Ça suffit ! Maintenant monte dans la voiture sinon j'appelle Bran.

Je ravale mon grondement et monte dans la voiture tandis qu'il grogne de satisfaction. Je soupire intérieurement : qu'est-ce qu'il peut être vicieux celui-là ! Mason roule jusqu'à un refuge et on entre : la secrétaire s'approche de lui et penche son énorme décolleté vers le torse de Mason :

- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?

- En fait ce n'est pas monsieur, c'est l'Alpha Suprême. Si vous vous penchez trop, vous risquez de tomber, lui dit-il.

- Je tomberai alors dans vos bras musclés.

Je pouffe de rire devant son audace et joue sur mon téléphone à Candy Crush. Mason :

- Pas sûr de le vouloir je pourrai vous lâcher par erreur... ou par envie d'ailleurs. Votre technique de drague ne prend pas sur moi. La seule fille dont je me préoccupe niveau sentiments c'est mon âme sœur et c'est la fille à côté de moi.

- Mais les loups-garou ne sont pas possessifs ?

- Si mais elle ne m'aime pas encore.

La fille le regarde incrédule :

- Vous avez des centaines de filles prêtes à tout pour être avec vous et vous choisissez celle qui ne veut pas de vous ?

- Exactement, dis-je en rangeant mon téléphone. C'est ce que je ne fais que lui répéter inlassablement mais vu la taille du placard et le bruit que j'entends vos collègues sont aussi impliqués que vous dans la cause des animaux.

Je prends mon téléphone et ouvre le placard en prenant une photo des personnes dedans avant de me diriger vers le bureau du directeur. J'entre sans frapper mais quand je déploie un quart de mon aura il ne dit rien :

- Que puis-je faire pour vous ?

Je lui passe les photos de ses employés et dis :

- J'ai une offre à vous faire : 12 345 600 $. Ça vous va ?

- Oh oui !, dit-il les yeux brillants de cupidité.

- Vous n'aimez pas les animaux petit con.

- Non mais ils rapportent beaucoup d'argents.

Je lui montre mon téléphone :

- J'ai tout enregistré donc l'état m'offrira cet endroit : vous voilà à la rue sans métier ainsi que vos employés.

Mason me regarde les yeux écarquillés. Je l'ignore et sors en tapant des mains :

- Vous êtes tous sans métiers alors du balai ! Même ceux qui sont dans le placard !

Je prends l'extincteur et ouvre le placard en les aspergeant :

- Sortez immédiatement.

Ils sortent et partent : l'endroit est vide. Je regarde autour de moi satisfaite :

- A moi. Ce lieu est à moi. Les animaux sont à moi.

- Je ne te savais pas aussi possessive.

- Je suis TRES possessive. 

Âmes sœurs  Tome 1 Reviens-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant