L'attirance est quelque chose d'incroyable, car indéfinissable. Certains la comparent à l'attraction terrestre, une attirance dont on ne se libère pas, même en fermant les yeux. D'autres, la voit comme un jeux de séduction, capable de déclencher, même sans le vouloir, une émotion. Il y a beaucoup de synonymes : désir, aimantation, charme. Le troisième est souvent utiliser dans les livres de fiction lorsque la sorcière de l'histoire lance un charme d'amour à l'homme qu'elle désire depuis le premier chapitre.
Les yeux perdu sur l'écran de son téléphone, Dean lut et relut le même bout de texte depuis vingt minutes. Le jeune homme se demandait encore pourquoi Kevin lui avait fait parvenir ce bout de texte sans signature. En relisant le texte, le mot « attirance » lui sauta aux yeux. Oui, il était attiré par son formateur et oui, il s'était installer un jeu de séduction. S'il devait définir le mot « attirance », il le comparerais à l'attrait d'un regard et à la chaleur d'une peau. Le grincement de la porte des vestiaires le fit sursauter et il verrouilla son téléphone en se tournant vers l'entrée de la pièce. Castiel entra et, le nez dans son téléphone, il se dirigea vers son casier sans se préoccuper de la présence de son apprentis. Le tagueur le regarda ouvrir son casier d'un geste précipiter pour attraper sa blouse et déposer son sac, en fronçant les sourcils. Puis, il claqua la porte et de quitta le vestiaire sans lever la tête, laissant Dean perplexe sur son banc. L'apprentis mit un certain temps avant de sortir des vestiaires et lorsqu'il arriva dans le labo n°2 pour se mettre à travailler, il retrouva le brun.
- T'es en retard !
- Hum, bonjour.
Castiel releva la tête de son travail pour regarder Dean et le regard qu'il posa sur le jeune homme suffit à perturber un peu plus le tagueur. Son regard habituellement doux et bienveillant avait laisser place à une impassibilité abusive et quelque peu effrayante.
- Castiel est-ce que tout va bien ?
- Pourquoi ça n'irait pas ? On a du boulot, attrape le matériel !
Ne voulant pas se mettre à dos son formateur, Dean attrapa tout le nécessaire à la préparation de leur gâteau avant de s'installer en face du brun. Ils travaillèrent en silence pendant de longues heures et le manque de bavardages et de musique attira les autres membres de l'équipe. Ceux-ci, surprit de l'air détacher de leur supérieur, interrogèrent Dean, qui ne pu que hausser les épaules. Dans l'incompréhension totale, le tagueur se confronta à la voix froide du brun toute la matinée avant de tourner la tête en l'entendant juré pour la troisième fois.
- Castiel ?
Le brun ignora l'appelle pour essayer de rattraper le sucre qui commençait à se répandre sur le sol du labo. Dean lâcha le fouet pour aller rejoindre son formateur, s'accroupissant au sol pour l'aider à nettoyer.
- Cass ?
- Dean est-ce que tu crois aux anges ?
Dean écarquilla les yeux en suspendant son geste dans l'air, se demandant s'il avait bien entendu ou s'il venait tout simplement de rêver la question.
- Pardon ?
- Oui, je sais, ça l'air tordu comme question, laisse tomber ! Reprit Castiel en se relevant pour poser le bol qu'il tenait en main, sur la table en marbre.
- Castiel qu'est-ce qui t'arrive depuis ce matin ?
Le brun, paumes de main à plat sur la table, expira avant de se tourner vers son apprentis pour le regarder dans les yeux. La puissance du regard fit vrillé le tagueur qui du se retenir à la table pour ne pas faillir. Le pâtissier resta un long moment, son regard océan plongé dans celui mousse de son vis-à-vis, avant de se mordre la lèvre pour finalement se détourner et quitter le labo. Il revient quelques secondes plus tard, avec dans les mains un plateau contenant des sphères en chocolat au lait et des coques en sucre cristallisé. Il posa le tout sur la table à côté des rubans de sucre et se mit au travail sous le regard médusé de son apprentis, qui ne posa pas de questions. Et puis, alors que Castiel tentait de poser la coque sur la sphère, ses mains se mirent à tremblée et Dean fronça les sourcils. Doucement, il se glissa derrière le brun, passa ses bras de part et d'autre de sa taille et attrapa ses mains dans les siennes. La position similaire à celle que Castiel avait prit quelques jours avant pour l'aider avec les rubans, eut le même effet que son analogue.
- Laisse moi t'aider.
Le souffle de Castiel se coupa dans sa gorge alors que les mains de son apprentis l'aidaient à positionner la coque sur la sphère. Le torse contre le dos de son formateur, Dean eut tout le loisir d'apprécier les effluves musquées de son parfum. Il inspira en laissant son nez caresser le cou du brun, qui ferma les yeux en expirant. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire lorsqu'il remarqua que la chaleur de son haleine venait de déclencher un frisson sur la peau de son formateur. Les mains de Dean glissèrent le long des bras du brun, qui laissa sa tête tombé légèrement sur le côté, avant de se poser sur les hanches de celui-ci. Castiel se retrouva face à son apprentis, lequel le regarda avec douceur avant d'esquisser un sourire en murmurant :
- Je crois un peu plus aux anges chaque jours depuis que je te connais.
Le brun esquissa un sourire en baissant légèrement la tête.
- Pourquoi tu m'as poser cette question ?
- C'est l'anniversaire de sa mort aujourd'hui.
- C'est pour ça que t'es aussi froid depuis ce matin ?
Castiel acquiesça et Dean fit la moue avant de se reculer en plissant les yeux.
- Viens, t'as besoin de changer d'air !
- On à un gâteau à finir.
- Tu discutes mes ordres ? Demanda Dean un air amusé sur le visage.
- Non, monsieur.
- Parfais, alors on bouge !
Ils quittèrent le labo, attrapèrent leurs affaires dans le vestiaires et quittèrent ensuite le restaurant pour prendre la route. Dean, installé derrière le volant de son Impala, jeta un regard à Castiel, lequel laissait sa main fendre l'air par le fenêtre ouverte de la voiture. Cette vision le fit sourire et il alluma la radio, laissant le flot de rock envahir l'habitacle de la voiture.
- Où est-ce qu'on va ? Demanda Castiel en se tournant vers son apprentis.
Celui-ci haussa les épaules, signe qu'il ne dirait rien avant d'être arrivé à destination. Une heure après, la voiture s'arrêta le long de la route et lorsque le brun regarda la par la fenêtre, ses yeux se mirent à brillés. Il descendit de la voiture, suivit par Dean et tous deux se placèrent à la limite de la falaise. Celle-ci surplombait l'océan et devant cette vue dégagée sur l'horizon, Castiel ferma les yeux en levant la tête vers le ciel.
- A deux pas des anges.
Le murmure de Dean se perdit dans le vent et c'est en rouvrant les yeux que le brun comprit ce qu'il voulait dire. La fallait offrait un parfait équilibre entre l'océan et le ciel. Le brun inspira l'air iodé qui imprégnait l'air avant de se tourner vers Dean qui, assis sur le capot de la voiture, le regardait les mains dans les poches de sa veste. Il se rapprocha de lui, suffisamment pour se placer entre ses jambes, et il esquissa un sourire en retraçant de ses doigts, le contour de sa mâchoire.
- Merci.
- T'en avais besoin, j'ai rien fais d'extraordinaire.
- Ton arrivée dans ma vie est extraordinaire.
Dean se mordit la lèvre en baissant la tête avant de relever le regard vers Castiel en le léchant la lèvre inférieure.
- On va terminé le gâteau des Anges, ensemble, pour lui, d'accord ?
- D'accord !