L'Héritière - Tome 2

Chapitre 4

  -Tu es sûre que tu ne vas pas t'ennuyer ici, Joy ? Je veux dire... Arthur et moi ne serons pas là pendant les vacances, après tout. 

  La jeune fille replaça une mèche de cheveux blonds derrière son oreille et sourit au jeune Syn.

  -C'est bon, ne t'en fais pas. J'ai quand même pas mal d'amis ici, même si vous restez tous les deux les meilleurs. Donc ça devrait aller, ne t'inquiètes pas ! Profite de tes vacances en famille, toi qui a tant attendu pour les revoir.

  -Oui, tu as raison, souffla le garçon un peu gêné. C'est vrai qu'ils m'ont vraiment manqué ! Le retour à la vie de château va me faire un petit peu bizarre je pense... mais ce n'est que le temps des vacances de Noël. Et quand je reviendrai, nous pourrons reprendre les séances contre mon vertige comme d'habitude !

  La Gryffondor sourit et lui fit un petit mouvement de main en direction de la porte.

  -Oui, nous ferons ça ! Allez petit prince, va donc retrouvez ta famille, ils t'attendent !

  Ledit prince sourit à son amie, attrapa sa malle et sortit en trombe de la Salle Commune, non sans un dernier signe de la main. Et, après quelques minutes de marche rapide, il retrouva un Arthur souriant sur le quai.

  -Alors, c'est bon, tu as enfin fini de faire tes aurevoirs à Joy ?

  -Comment ça "enfin" ? J'ai surtout mis beaucoup de temps à rassembler mes affaires et étais décalé par rapport à toi ! Et même si j'étais en retard, je n'allais quand même pas partir sans la saluer, on ne la verra même pas pendant plus de deux semaines quand même !

  -Oh, que tu es sentimental, s'amusa le Gryffondor en faisant des mouvements dignes d'une tragédie grecque. C'est si touchant !

  -Mais oui c'est ça. Abruti va ! Allez, monte avant que le train ne démarre ! En plus, tu bloques tout le monde.

  En effet, une file considérable d'élèves mécontents s'était doucement formée derrière les deux compères. Arthur, dans un dernier rire, se décida enfin à monter dans le train. Le trajet, partagé avec d'autres élèves de Gryffondor, fut ponctué de fous rires et de défis idiots plus loufoques les uns que les autres. Un bon moment qui dura bien trop peu de temps au goût du jeune Syn.

  La fin de l'après-midi s'amorçait doucement quand le Poudlard Express arriva à destination, laissant ses jeunes élèves retrouver progressivement leurs familles respectives. Et, après quelques aurevoirs avec Arthur et la promesse de s'écrire, Lyam se retrouva seul. Pas pour longtemps, bien sûr, puisque après quelques coups d'œil, la chevelure blond platine de son père lui tira un sourire. Dans une grande joie, le jeune prince se jeta dans les bras de celui-ci. Ce que c'était bon de le revoir... Il avait tant hâte d'être au château !

  Le trajet se passa sans encombres, comme toujours. Après tout, il ne s'agissait que d'un transplanage au bras de son père. Pas bien agréable mais bien trop court pour être pénible ! Lyam ne comprenait vraiment pas comment les moldus faisaient pour supporter leurs interminables voyages chaque fois qu'ils devaient se déplacer. Les sorciers avaient bien de la chance de pouvoir recourir à la magie au quotidien !

  Enfin, après un temps qui sembla tout de même très long au jeune prince, ils arrivèrent à la demeure familiale, un grand sourire aux lèvres. Ce que cela pouvait faire du bien de voir ce lieu  après plus d'un mois ! Il n'y avait pas à dire, même s'il adorait Poudlard, cet endroit resterait tout de même son préféré ! Et ce, à jamais !

  Quand Drago poussa les portes de la demeure, un joyeux brouhaha régnait déjà, signe qu'une partie de la famille était déjà présente et prête à célébrer comme il se devait les festivités de Noël qui, comme chaque année, s'avéraient mouvementées. Malgré leur envie d'aller saluer la famille, Lyam et Thomas durent tout de même aller déposer leurs bagages dans leur chambres, de manière à ce qu'ils ne soient pas trop encombrés. Puis, enfin, après un moment, ils purent enfin descendre rejoindre tout le monde. Seule manquait à l'appel leur mère qui devait continuer d'occuper son poste de reine pendant quelques jours ainsi que leur père, retourné aider celle-ci.