L'Héritière - Tome 2

Chapitre 7

  Le professeur Smith ne pouvait s'empêcher de regarder distraitement en détails le grand bureau autour de lui malgré sa conversation avec le professeur McGonagall. Tout autour de lui l'avait toujours fasciné: le monde, les animaux, les sorts, la magie, les moldus, ... Il ne pouvait jamais se retenir d'admirer son environnement et ne s'en lassait jamais. Alors, ici, dans le grand et impressionnant bureau dans lequel tous les directeurs de Poudlard avaient évolué de nombreuses années, tout lui semblait tellement incroyable qu'il ne pouvait s'empêcher de jeter de petits coups d'œil dans tous les sens, émerveillé.

  -Professeur Smith ? Êtes-vous toujours avec nous, demanda la directrice, intriguée de voir le professeur de Défense Contre les Forces du Mal encore distrait.

  Celui-ci sursauta à l'entente de son nom et se frotta la tête d'un air gêné.

  -Oh veuillez m'excuser, professeur. Je n'arrive pas à me détacher de mes mauvaises habitudes.

  -Allons, allons. Nous ne pouvons tout de même pas dire que votre fascination et votre curiosité soient de mauvaises choses, bien au contraire. Vous êtes quelqu'un de passionné, cela plait beaucoup aux élèves. De plus, vous êtes l'un de nos rares professeurs de Défense Contre les Forces du Mal à être resté à son poste plusieurs années, je vous en remercie.

  Le professeur Smith se passa une main dans les cheveux, l'air d'autant plus gêné face à ces compliments inattendus.

  -Oh, je ne mérite pas tous ces gentils mots, professeur. J'ai simplement eu la chance de ne pas être confronté à de difficiles épreuves comme cela a pu arriver à mes prédécesseurs. Et puis, j'aime le métier que vous me laissez exercer ici. C'est moi qui vous remercie.

  Le professeur McGonagall sourit.

  -Je vous en prie. Et ne brimez pas trop votre passion pour le monde. Essayez simplement de rester concentré quand vous discutez avec quelqu'un.

  -Oui, pardonnez-moi. Je ferai attention à l'avenir.

  La directrice acquiesça et reprit sa conversation là où elle l'avait laissée quelques instants plus tôt. On lui avait quelques fois reproché d'être trop indulgente auprès du professeur Smith, mais elle ne le pensait pas. Il était un homme brillant et très agréable, ayant rendu de très grands services à l'école et aux élèves depuis son arrivée. Tous l'aimaient beaucoup grâce à sa douceur, son calme et sa pédagogie hors pair. Elle n'avait jamais été très dure à son égard par rapport à toutes les qualités qu'il avait pu montrer auparavant. Il était un bon professeur alors, disons qu'elle le "récompensait" en le laissant être un peu distrait de temps en temps. C'était tout. 

  -Selon vous, les  examens de cette année ne comportent-ils pas trop de questions piégeuses et difficiles ? Nos élèves doivent certes être le plus compétents et préparés mais, malgré tout, certaines des questions coïncident plus à certaines choses enseignées dans l'ancien programme de l'école. Ce sont des informations qu'ils auront engrangé en moins grande quantité voire en quantité moindre. Pourtant, les questions restent complexes et je pense que cela risque de beaucoup les handicaper, sans pour autant que cela ne soit leur faute.

  -Oui, vous n'avez pas tort, réfléchit McGonagall d'un air songeur. Il serait dommage que leur capacités ne soient pas réellement mises au goût du jour à cause de questions ne correspondant pas à ce qu'ils apprennent.

  -C'est ce que je m'étais dit, en effet.

  -Bien, il me semble que cela ne concerne que quelques matières. Je vais en parler aux professeurs concernés et ferai un point avec chacun pour tenter de changer cela. Avez-vous d'autres interventions en ce qui concerne les examens ou autres, professeur Smith ?