DJ E-D

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Je pris le micro. Je n'avais pas encore prononcé un seul mot et les applaudissement fusaient déjà. Ils m'attendaient. Ils attendaient ma musique... Eh bien, servons-les!

"Saaaaaalut les amis! J'vous ait manqué?", demandai-je avec énergie.

Les applaudissements, cris et sifflements de joies débordèrent de tous bords tous côtés. (C'est à ce moment que tu réalises que deux-cent-sept personnes très exactement, c'est beaucoup.Voilà pourquoi les trois salles! Surtout qu'il y a LYNN SPOOR et d'autres invités surprise à mon party...)

Tout va bien se passer. Je m'excuse pour ce que j'ai dit il y a quelques minutes, t'avais pris une gorgée de bière de trop. Tout va bien aller. Relaxe.

Voix intérieure de merde...

J'me suis excusée!

Pas grave. Tu restes ma voix intérieure de merde!

"Alors...Prêts à danser? J'ai plein de bonne musique! Pourquoi pas commencer la fête avec "One Night" de Matthew Koma - Vicetone remix? Venez vous dégourdir un peu!", lançai-je avec assurance.

Bon, c'est parti!

Je pesai sur le premier bouton, puis le deuxième et ainsi de suite pour enfin commencer à mixer. Mon cœur battait fort, très fort dans ma poitrine.

Tu mixes devant deux-cent-sept personnes. T'es la meilleure! Go, go, go DJ E-D!

Oui, mon nom sur scène, c'est DJ E-D. Que vouliez-vous que je trouve de plus simple?

Les invités embarquaient sur la piste à tour de bras. Couple, pas couple, ils dansaient ensemble.

"Chew my love,
Under your tongue like it's your bubble gum,
Just spit me out when it becomes more than fun,
'Cause I'm coming over for the night...", commençai-je tout bas pour moi-même.

"JUST ONE NIGHT, ONE NIGHT, ONE NIGHT!", crièrent-ils alors que je mettais tout en bruit de fond pour les entendre.

Je remis la musique au volume maximum. Je faisais des mouvements avec mes bras et mes mains dans les airs au rythme et au son de la pulsion de la musique qui sortait des hauts-parleurs. Il est certain que ce n'était pas aussi amusant pour moi puisque la scène n'était pas aussi grande, large et haute que dans un vrai show mais... C'était ma musique live qui sortait des hauts parleurs et qui faisait danser les gens et ça, c'est tout ce qui compte. C'est de foutre le sourire aux visages des gens pour qu'ils oublient leur problèmes quelques secondes. Juste quelque secondes avec une musique enivrante qui les fera rêver de la vie parfaite, quelque secondes de pur bonheur sans pensées sombres. Et ça, il le font sur ma musique en ce moment et c'est tout ce qui compte...

(Enfin, pas ma musique mais... Vous comprenez!)

La musique se propageait au travers de mon corps comme une chaleur relaxante mais à fois stimulante et agréable alors qu'un sourire se dessinait sur mon visage. Le stress disparut enfin en voyant mes invités danser au son de la musique. J'aurais aimé que cette "drop" dure pour toujours.

Ça peut paraître intense pour un party de fête mais avec près de deux-cent-dix adolescents et adultes que je connais dans la salle, il faut croire que c'est bien différent. Surtout que la moitié sont des gens avec qui j'ai fait un travail d'équipe en secondaire un, deux, trois, que j'ai ajouté sur mon Facebook mais à qui je n'ai plus jamais reparlé...

Malheureusement, la "drop" finit par finir, comme toujours. Je tournais, montais, descendait, tassait, pesais, remontait les boutons, signe que j'allais bientôt faire ma modulation vers "Astronomia" de Vicetone et Tony Igy, une chanson parfaite à mettre entre deux chansons avec paroles puisqu'elle est courte, bonne et que tout le monde la connaît.

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