- Je croyais que nous ne devions pas aller au centre de la ville !
Nerveuse et fâchée, je passai et repassai, marchant dans l'herbe et observant les gravillons sous mes pieds. Assis sur un rocher, Targen me regardait faire, l'air de se remettre des événements qui étaient arrivés plus tôt.
- Moi aussi ! Répondit-il. Mais je croyais que c'était là que vous étiez partie !
- Pourquoi serais-je allée au centre de la ville ? Rétorquai-je. Vous m'aviez dit de ne pas y aller !
- Je ne sais pas, à vous de me le dire ! C'est vous qui êtes bizarre, pas moi !
Ma peur avait disparu, et je n'étais pas vraiment en colère. Et, vu sa façon de me répondre, lui non plus. Je pris une profonde inspiration scandalisée.
- Bizarre ? Moi ?
- Oui, bizarre ! Rétorqua-t-il, sautant sur ses pieds avec un air amusé. Ce n'est pas moi qui fait des concours de vocabulaire avec moi-même !
- Goujat ! Rustre, malotru ! Impoli, gou... Gougnafier !
Ne trouvant quoi dire, je serrai les poings et poussai un long cri qui semblait provenir d'un chat en colère. Targen répondit par un cri similaire, sans doute pour établir dominance, sans succès, j'étais passé au crissement sur du verre.
Enfin, à bout de souffle, nous nous mimes à rire, toute tension évaporée. Je m'assis en tailleur sur le sol, soufflant sur une de mes mèches de cheveux qui me tombait dans les yeux.
- Je suis juste contente que nous nous en soyons sortis sans incident, déclarai-je.
- Merci de m'avoir sorti de là, d'ailleurs. Bien que je ne sache pas comment vous ayez fait pour arriver en si peu de temps.
- J'ai grandi chez les Hommes. Les foules de marché, je les connais. Je les déteste, ajoutai-je avec une grimace.
- J'avais cru comprendre.
Finalement, je n'étais pas peu fière de mon efficacité dans cette situation. J'avais agi malgré la panique, je l'avais sorti de la foule. Je l'avais aidé.
- Je ne suis pas si inutile, finalement, notai-je avec ravissement.
- J'imagine que vous n'êtes pas un poids. Même si vous êtes toujours une catastrophe au calcul mental.
Je lui lançai un gravier qu'il évita en pouffant.
- Les chiffres sont trompeurs ! Braillai-je. Ils cachent bien leur jeu, ces petits garnements !
- C'est cela, c'est cela.
Il me tendit la main pour m'aider à me relever, je l'acceptai volontiers. J'époussetai mes vêtements de la main, passai mon sac autour de moi.
Une nouvelle détermination m'habitait. Je n'avais plus honte d'avoir été demander son aide sur le bateau, nous avions chacun nos faiblesses. Nous nous entraidions.
- Venez, butor, nous avons encore beaucoup de route devant nous.
Je sais, c'est très court, mais j'arrive pas à faire mieux. En vérité, je bloque un peu au niveau de l'écriture en ce moment. Je vais me ressaisir, ne vous inquiétez pas.
Bref, je me posais une question avec ma tête depuis un moment. Genre, vous pensez que j'ai quel âge ? On m'a dit que mon style d'écriture ne collait pas avec mon âge et sachant que j'ai commencé cette histoire il y a deux ans... Vous en pensez quoi ?
Salut bande de calamars, on se retrouve la semaine prochaine avec un bien meilleur chapitre, promis juré.
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Trois paires d'yeux... Bleues - Les Larmes du Sud
Fanfiction"Je marche dans la nuit. J'ai froid et j'ai faim. Dans mes bras dort ma petite sœur, si petite et si fragile que j'ai peur de la briser. Elle est plongée dans le sommeil, tout comme mon autre sœur, sanglée dans mon dos. Elle aussi s'est endormie, ap...