+ CHAPITRE 5 +

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« ALLEZ LES PETITS SUPS, ON SE LÈVE ! JE VOUS VEUX TOUS PRÊTS DANS MOINS DE CINQ MINUTES ! »

Silvio hurle à travers son mégaphone. Je me réveille en sursaut et regarde rapidement autour de moi. Certains sont déjà en train de mettre leurs chaussures. Je souffle et me force à me sortir de mon lit. Bon, je ne prendrai pas un lit dans ce dortoir l'année prochaine, il fait beaucoup trop froid. Je me dépêche d'enfiler une tenue plus adéquate pour la journée qui m'attend et enfile mes baskets. Silvio et un autre garçon passent de dortoirs en dortoirs pour nous réveiller en faisant le plus de bruits possible. Ils tapent partout, dans tout les lits, et crient à tout va dans le mégaphone.

« Bien, maintenant que vous êtes réveillés, vous allez vous rendre sur le terrain EN COURANT ! ALLEZ, C'EST PARTI, ON NE S'ARRÊTE PAS ! »

Super, tout ce qu'il ne me faut pas avec mes problèmes de dos. Je joue quand même le jeu et suis le reste du groupe en trottinant. Quand nous arrivons sur le terrain, on nous crie de faire trois tours de celui-ci avant de pouvoir s'arrêter. Gare à ceux qui auraient des envies de couper pour aller plus vite, ils devront faire du gainage. J'ai le ventre en vrac à cause de tout l'alcool bu la veille et nous n'avons pas mangé. Mon objectif n'est pas de faire un malaise, alors j'espère qu'ils vont rapidement couper court à ce réveil un peu trop sportif à mon goût. Les quelques personnes ayant voulu tester l'autorité de Silvio se retrouvent rapidement à terre pour faire plusieurs secondes de gainage. On se met tous en ligne le temps qu'ils finissent. Silvio nous fait faire encore deux-trois trucs sportifs avant de nous laisser partir déjeuner. On doit attendre qu'ils aient commencé à déjeuner pour entrer. Mon ventre crie famine et pourtant, dès que je m'installe devant mon plateau, rien ne veut passer. Je me force à manger une tranche de pain mais la nausée me fait stopper net. Je décide de sortir dehors pour prendre un peu l'air et éviter de vomir devant tout le monde. J'ai peut-être un peu trop bu hier soir. En même temps, il n'est que neuf heures du matin, il y a encore trois heures, j'étais en train de finir les verres de Lise. Forcément, je n'ai pas encore décuvé !

Après le petit déjeuner, que je n'ai pas eu le plaisir de savourer, on doit à nouveau repartir jusqu'au terrain en courant. Je sens que ça va être très sportif aujourd'hui ! Quand nous y sommes, les activités s'enchaînent. Ce matin, c'est sportif, cette après-midi, c'est tranquille. On commence par faire quelques tours de terrain et je me retrouve obligée de faire du gainage avec d'autres parce que je suis incapable de tenir le rythme. Ma passion dans la vie, vraiment. Après avoir souffert de plusieurs autres moments sportifs, on nous donne cinq minutes de pause. On court tous aux toilettes pour aller boire un peu et se rafraîchir. À notre retour, Silvio nous demande de nous mettre le long du muret qui longe le terrain. Il nous explique qu'on va devoir se mettre en position chaise et qu'un par un, nous allons passer sur les autres, debout. Je panique à l'idée de me casser la figure mais il nous précise qu'on pourra être aidé si besoin.

« Allez, c'est parti ! Il crie et la personne en bout de ligne commence à monter sur les gens.

-Désolée.

- Aïe !

- Désolée ! Julie ne cesse de s'excuser.

- Encouragez-vous ! Le but de cette épreuve est de créer des liens. Montrez que vous vous soutenez, ça restera jusqu'à la fin. Silvio nous sourit. On commence tous à l'aider pour traverser les jambes correctement et à l'encourager.

- Suivant, tu peux y aller. Silvio fait démarrer le train-train. Les pieds sur nos cuisses s'enchaînent et les encouragements avec. On explique à chacun comment passer et à ne pas douter. Silvio avait raison, des liens forts sont en train de se créer. Mon tour arrive et je panique. Je vais me rétamer.

- Je peux avoir une aide ? Je demande après avoir vu trois gars aidés des gens.

- Non, tu te débrouilles. Me répond un second année au prénom inconnu. Je fronce les sourcils.

- C'est une blague ? Il vient d'être aidé ! Je râle.

- Ouais, mais toi, j'ai pas envie de t'aider. Il rit et je souffle de colère.

- Désolée d'avance, Lise. Je lui dis en tentant de prendre une impulsion.

- T'inquiètes, fonce ! Elle s'exclame. Je commence à traverser quand je vois que j'arrive vers les cages de foot. Super, il fallait que ça tombe sur moi.

- T'inquiètes, Candice. Mets ton pied ici, et passe sous ce barreau. Harry commence à me guider et je le remercie du plus profond de mon coeur. Ouais, nickel. Maintenant, attention ! Perds pas l'équilibre ! Je me rattrape de justesse à la barre de fer. Tiens toi à cette barre, et recommence. Oui, parfait ! Tcheke-moi ça, Candice ! Je ris en lui tendant la main.

- Merci Harry, tu gères ! Je lui souris et finis mon chemin avant d'enfin pouvoir souffler et me remettre en position chaise. »

Les activités s'enchainent, et au alentour de midi, on a droit à notre dernière ''épreuve'' avant d'aller manger et d'avoir deux heures de repos. On a eu droit à faire des pompes et des squats dans la rivière, et à des lancées d'oeufs en même temps. On est vraiment crade. On s'assoie au sol en formant deux lignes. On s'accroche les uns aux autres par nos bras et on doit commencer à faire des abdos un peu bizarre. Au bout de trois abdos, mon dos commence à me faire sérieusement souffrir et je décide qu'il est temps pour moi de m'arrêter. J'abandonne Talia, qui était en face de moi et avec qui je devais faire un tour de piste, pour faire quelques pas et m'étirer un petit peu. Silvio vient me voir pourquoi je suis partie et je lui explique la situation. Ensuite, j'attends à côté de Thibaut et Antoine que les autres finissent. Ils sont en train de manger des chips et mon ventre crie famine. Après tout, je n'ai rien mangé depuis hier soir et encore, je ne m'étais pas goinfrée.

« Je peux avoir une chips, s'il te plait ? Je demande à Thibault qui tient le paquet. Il passe le paquet à Antoine en me faisait un signe de tête négatif. Je souffle et regarde Antoine, pleine d'espoir. Antooooine, s'il te plait ? Je lui fais les yeux doux pour l'amadouer mais ça ne passe pas.

- T'as rêvé ! Il ricane et en mange un poignet. Je bougonne.

- Moi qui pensait que t'étais sympa... Je soupire.

- Vous allez manger dans quelques minutes. Tu devrais les encourager en plus ! T'es pas une bonne supportrice toi ! Il me chambre et je fais semblant d'être outrée.

- Arrête, je suis trop la best pour les encourager, mais là, j'ai faim. Il rigole.

- Pourquoi tu le fais pas d'ailleurs ? Il me demande.

- J'ai un problème de dos et là, ça me faisait trop mal de faire ça. Je lui explique. Il hoche la tête avant de répliquer.

- Ohh, pauvre chou, elle a un bobo ! Il me taquine et je lui tape le bras.

- Arrête ! C'est super grave mon truc ! Je rouspette. Il lève les bras innocents.

- T'as tout mon soutien ! Je ris avant de retourner mon regard vers les visages souffrants des élèves de ma promo. »

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Hello !

I'm back! Et toujours en retard héhé. Je suis désolée, je fais de mon mieux mais mes vacances n'ont rien de reposant.

Sinon, vous en pensez quoi du chapitre et de l'histoire jusqu'ici ? Des points à améliorer ? Dites-moi tout !

Bises♥️

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