***Chapitre 16***

73 17 0
                                    

Amandine

Aujourd'hui le quinze août l'anniversaire de Marie ma seconde fille. Je lui ai donné le nom de Marie en l'honneur de la mère de notre seigneur Jésus. Je ne peux pas me permettre de lui faire une fête parce que je n'en ai pas les moyens et aussi je ne me suis pas remis totalement de la mort d'Isabelle.

Je sors faire certaines courses pour le repas du soir le temps que maman s'occupe de la boutique. Je sors à peine de la maison quand j'aperçois Charles roder autour de chez moi. À coup sûr il guettait mes sorties. Je fais semblant de ne pas le voir et je marche à grand pas. Je sens qu'il me suit mais je fais mine de rien pendant quelques minutes avant que je n'entende une voix féminine très familière m'appeler. Je me retourne et je vois une personne que je n'aurai jamais imaginé...

Charles

Aujourd'hui je  suis allé faire le guet  devant chez Amandine . Je l'ai fait parce que je sais que son mari n'est  souvent pas à la maison et que les enfants sont à l'école. Elle vient justement de sortir. Elle a bonne mine apparemment et est vêtue d'une robe simple mais jolie. En réalité c'est absurde de venir faire le guet ici mais je n'ai vraiment rien d'autre à faire. Je n'ai pas de famille et je n'ai pas d'ami. Je ne manque de rien et d'ailleurs ce n'est pas la peine de travailler parce que je n'aurai pas le temps de dépenser tout l'argent que j'ai déjà. Si seulement j'avais au moins un ami avec qui partager mes soucis ce serait bien. Mais j'ai appris à ne compter sur personne parce qu'on ne sait jamais de quoi l'homme est capable.
Je suis Amandine avec l'espoir de lui parler quand elle sera un peu loin de chez elle. Je veux lui proposer de lui offrir un de mes locaux situé à un bon emplacement dans le quartier. Elle pourra y ouvrir un restaurant puisqu'elle a déjà travaillé dans ce domaine où encore l'exploiter d'une autre manière.  Je sais qu'elle ne va pas accepter mais je garde espoir de pouvoir la convaincre.
J'ai justement l'intention de me rapprocher d'elle quand j'entends une voix féminine l'appeler.  Je ne connais pas la dame mais elle est un peu âgée et pourrait avoisiner la cinquantaine. Je peux remarquer qu'Amandine paraît surprise de la voir et moi je suis très curieux de savoir qui c'est. Elles conversent mais moi je n'arrive pas à cerner ce qu'elles disent. Finalement je les vois partir ensemble et se diriger vers une maison. Elles y entrent et font environ quinze minutes avant d'en sortir. Je vois la dame lui souhaiter au-revoir et rentrer de nouveau dans la maison. Quant à Amandine elle reprend la direction du marché mais avec une mine un peu triste. Je ne peux même pas lui demander ce qui se passe parce qu'elle ne me le dira pas. Je ne peux plus lui parler du local également parce qu'avec son humeur ce serait perdu d'avance. Je préfère donc retourner à la maison, me reposer et trouver un autre moyen pour l'aborder.

David

Je suis en pause déjeuner et je sors manger un bout. Le travail est très pénible aujourd'hui surtout à cause du soleil de plomb qu'il fait. Je veux faire mon possible pour rentrer tôt aujourd'hui pour faire plaisir à Marie. Je marche un peu et je vois un attroupement non loin de là. Je presse le pas et je vois deux personnes allongées sur le sol près d'une moto. Les deux baignent dans du sang et on perdu connaissance. Ceux qui ont vu la scène affirment qu'ils ont été renversé par une voiture qui roulait à tombeau ouvert. Le conducteur a foncé droit sur eux sans même faire attention comme s'il était ivre. Après quoi il s'est enfui les laissant   abandonné à leur sort. Certaines personnes ont prévenu la police et ont appelé une ambulance. Moi je ne suis pas sûre que la femme pourra survivre parce qu'elle est dans un piteux état. Par contre si l'on s'occupe vite du monsieur il a des chances de s'en sortir. Dès que je me suis assuré qu'il ne s'agissait pas de personnes que je connaissais je retourne au travail. Je vois l'ambulance passer et je traverse la route. Avec tout le temps que j'ai passé là bas je n'aurai pas le temps de faire un aller-retour pour manger, je serai sûrement en retard. En plus ce que je viens de voir m'a coupé toute envie de manger.

Jean

Je viens de demander ma journée parce que je ne me sens pas bien. Je passe par la pharmacie acheter quelques médicaments et je vais chez moi. Je me repose un peu avant de passer un coup de fil. J'appelle premièrement ma sœur pour voir comment elle va et prendre des nouvelles de ma mère aussi. Je finis par raccrocher et appelle Adèle. Je dois lui toucher deux mots sur le comportement qu'elle affiche depuis un temps. Elle n'en fait qu'à sa tête et j'ai peur qu'elle finisse par commettre l'irréparable. Elle a déjà brûlé une partie du visage de sa fille. Qui sait ce qu'elle peut faire encore  d'autres ?
Elle refuse premièrement de venir mais dès qu'elle comprend que je suis sérieux elle fixe une heure pour la rencontre.

Ellipse d'une heure

Elle vient d'arriver et prend place dans le salon pendant que je prend une douche. Dès que je finis j'entame la discussion.

Moi: Je t'ai fait venir parce que je trouve que dernièrement tu ne te contrôle pas et ça risque de nous porter préjudice.

Adèle : Depuis quand te préoccupes-tu de moi ? Laisse moi te dire que tu n'as aucun droit sur moi et en plus ce que je fais ne te concerne en rien.

Moi: Tu deviens débile et hystérique, j'ai l'impression que tu n'es plus la même. Prends garde à toi à ne pas révéler des choses que tu pourrais regretter.

Adèle : Tu veux que je révèle quoi par exemple ? Que tu n'es qu'un type minable ?

Elle commence par monter sur les nerfs et se lève pour partir. Je me lève également pour l'en empêcher.

Moi: Je ne suis pas minable et je ne te permet pas d'hausser le ton sur moi.

Adèle : (criant de plus belle) Je crie si j'en ai envie. Tu es minable, misérable. Il n'y a même pas de mot pour te qualifier.

Moi: Je ne vais plus essayer de te raisonner, si tu parles ce sera ton problème à toi seule.

Adèle : ( folle de rage) Tu crois vraiment à ça ? Si je dis à tout le monde que tu n'es qu'un misérable violeur et qu'en réalité tu es le père de Nicole tu crois que je serai la seule à avoir des problèmes ?

Je ne sais pas exactement à quel moment j'ai levé la main sur elle. J'ai juste le temps de la voir s'écrouler sur le sol en tombant sur le ventre. Elle perd connaissance un court instant avant de revenir à elle. Il faut dire que je ne lui ai pas fait cadeau avec cette gifle . Elle essaie de se lever quand elle pousse un grand cri. Cela m'étonne avant que je ne comprenne qu'elle perd du sang. J'ai très peur de ce qui peut se passer et ce n'est que maintenant que  je me rend compte de la gravité de mon erreur.

Mon HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant