***Chapitre 8***

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Adèle

J'ai appelé papa hier et il m'a dit que nous devions nous dépêcher de mettre à exécution notre plan parce que un danger planait sur ma tête. Aujourd'hui je suis allée chez maman et au lieu de me soutenir elle fait son entêtée comme toujours. Parfois même je me demande si je suis bien sa fille parce qu'elle ne porte aucun intérêt à mon bonheur. Dans tous les cas mon père adoré me suffit amplement.
Aujourd'hui Amandine a emmené ses enfants chez sa mère sous prétexte qu'ils sont en vacances mais je sais très bien que c'est à cause de moi. Moi ça ne me dérange pas ça tombe plutôt bien pour moi comme ça ce que papa et moi nous apprêtons à faire personne ne nous soupçonnera du moins on ne pourra pas nous accuser.
Je fais une petite promenade ensuite avant de rentrer à la maison pour me faire quelque chose à manger. Le soir c'est Amandine qui nous fait à manger à tous et dès que je finis mon plat je vais dans ma chambre. Je ne dors pas du tout, je ne fais que guetter minuit. Je regarde l'heure et il est vingt trois heures trente cinq. J'attends avec impatience, quant à David il dort paisiblement. Ce soir je vais commettre l'irréparable. Lorsqu'il est vingt trois heures cinquante cinq je me lève doucement du lit et sors de la maison. Je marche un peu avant de trouver un carrefour. Je me mets au beau milieu et à minuit exactement je casse un œuf dans une calebasse contenant au préalable du sang de poule. Papa m'a dit que si je faisais cela je devais prononcer ce que je voulais dessus en appelant le nom de la personne et c'est ce que je fais.
‹‹Isabelle je te tiens en ma possession, tes heures sont maintenant comptées et cet œuf que j'ai cassé signifie que je t'ai rendu borgne. Cela n'est que le début avant d'en venir à ta mort››.
Lorsque je finis je reprends le chemin du retour en me demandant si vraiment mon plan allait marcher. Je reviens me coucher auprès de David qui dort paisiblement en attendant la suite.

Justine

Je me suis réveillée un peu fatiguée aujourd'hui et comme j'ai mes petits enfants avec moi j'envoie Isabelle m'acheter à manger. C'est la plus grande de mes petits enfants et la plus sage également. En attendant je m'occupe des autres qui sont vraiment turbulents. Je tiens un gobelet contenant de l'eau quand soudain il me tombe des mains. Mais que se passe-t-il ? Je commence à avoir peur et voilà Isabelle qui n'est toujours pas revenue. Je décide de me mettre à sa recherche malgré ma fatigue et quand je voulais sortir de la maison je croise un homme.

L'homme :Êtes vous Justine?

Moi: oui oui c'est moi qu'y a t'il ?

L'homme: Et bien actuellement une voiture conduit Isabelle à l'hôpital parce qu'elle a eu un petit accident.

Moi:(en larmes) Qu'est t-il arrivé à ma petite fille ? Dites moi

L'homme: Paraît-il que deux jeunes garçons se battaient et qu'elle a voulu les séparer en s'interposant entre eux. Mais malheureusement l'un d'eux voulu lancer une pierre à l'autre et finalement la pierre a frappé l'oeil droit de votre petite fille. Elle nous a dit de vous prévenir car vous étiez sa grand mère.

Moi: Je suis effondrée, je n'arrive pas à croire ce qui se passe en ce moment. C'est juste tragique, que vais-je dire à Amandine ? Pourquoi ça mon Dieu?

L'homme : Madame ressaisissez-vous , le mieux que vous pourriez faire c'est de prévenir ses parents et d'aller à l'hôpital car elle a besoin de vous.

Cet homme a raison mais j'ai tellement mal que j'en perds les moyens. Je ne sais plus quoi faire exactement. Si je devais emmener les autres avec moi ou si je devais les laisser livrés à eux même, exposés à tout danger. Finalement je décide de les emmener tous et nous allons directement à l'hôpital. Je demande immédiatement à voir Isabelle et on m'indique l'endroit où elle de trouvait. Quand j'arrive dans la chambre et que je la vois je ne peux m'empêcher de pleurer. Cette innocente fille condamnée à vivre borgne pour le restant de sa vie et cela à cause de moi parce que je l'ai envoyé. Comment ai-je pu commettre une si grave erreur? Je n'arrive pas à me retenir et je commence à pleurer devant les enfants en les serrant dans mes bras. Lorsque je me calme un peu j'engage la conversation.

Moi: Isabelle ma chérie comment te sens-tu ?

Isabelle: Mamie ça va mieux ne t'inquiètes pas. Dieu merci cela n'a pas été plus grave que ça.

Moi: Mais chérie c'est grave je n'aurais jamais dû t'envoyer aujourd'hui. Tout ça c'est de ma faute.

Isabelle : Non grand-mère ne culpabilise pas du tout. Ce qui devait arriver est arrivé. Remercions Dieu pour ma vie car c'est l'essentiel. Ça aurait pû être pire que ça. D'ailleurs tu as prévenu maman ?

Moi: non avec tous ces tracas j'ai oublié de l'informer. Je vais le faire de ce pas.

Isabelle : Non mamie tu vas l'affoler pour rien.

Moi: Bien sûr que non. C'est de son droit de savoir et c'est de mon devoir de le lui dire alors s'il te plaît laisse moi faire les choses bien.

Je sors de la chambre et téléphone à sa mère. Elle reçoit un choc quand je lui annonce la nouvelle. Je peux imaginer son inquiétude rien qu'à l'écoute de sa voix. Elle me dit qu'elle va se mettre en même temps en route pour l'hôpital et je crois que c'est une bonne idée. Je retourne dans la chambre et demande à Isabelle de me réexpliquer ce qui s'est passé.

Isabelle: Mamie au fait je me dirigeais vers l'endroit où tu m'as envoyé quand j'ai vu deux garçons se battre très férocement. Je ne savais pas pourquoi ils se battaient mais ils se griffaient et allait jusqu'à de mordre. C'est là je me suis dit qu'il fallait que je les arrête avant qu'ils ne se fassent du mal. Ils ne sont pas si âgés que ça donc ils allaient m'écouter. Malheureusement pour moi lorsque je me mis entre eux l'un d'eux pris une grosse pierre qu'il lança en direction de l'autre. Sans savoir comment, la pierre vient me frapper très fort l'oeil droit. J'ai commencé à crier très fort au secours et les gens sont arrivés. On m'a demandé la personne que l'on pouvait prévenir et j'ai dit que c'était toi. Ensuite un monsieur de proposa gentiment de m'amener à l'hôpital et voilà comment je suis ici devant toi.

Moi:(abattue) Oh mon enfant c'est en voulant faire le bien que tu t'es retrouvée dans cette situation déplorable. Ne t'en fais pas notre Dieu que nous adorons est au contrôle et je sais qu'il ne nous laissera pas tomber. Il l'a déjà fait pour certains alors il le fera pour nous aussi.

Je la prends dans mes bras et la serre très fort. Elle me fait tellement de peine cette pauvre petite, ça se voit qu'elle souffre non seulement physiquement mais moralement. Son visage est tout enflé et son oeil droit bandé. Parfois quelques larmes roulent le long de sa joue. Je lui demande alors de prier avec moi. Nous prions ensemble et à peine avons-nous fini que je sens quelqu'un ouvrir la porte. Il s'agit d'Amandine qui me regarde avec furie. J'espère juste qu'elle ne va pas me détester à vie.

Mon HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant