*** Chapitre 25***

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Justine

Je m'asseois près de ma fille et elle me raconte tout ce qu'elle a dû traverser en détail. Je suis à la fois émue de son courage mais aussi très contente parce que Dieu ne nous a pas laissé tomber. Je discute un long moment avec elle avant d'aborder le sujet de son mari. C'est vrai ils ne sont mariés ni légalement ni religieusement mais en Afrique il est quand même son mari.

Moi: Ma fille, aujourd'hui en venant chez toi j'ai eu la visite de quelqu'un

Elle: Qui maman? Charles? Mais bon sang il ne va jamais me laisser tranquille ?

Moi: Non non ce n'est pas lui et d'ailleurs qui est ce Charles ?

Elle: C'est un homme qui n'arrête pas de me courir après soit disant qu'il m'aime et blablabla, tu connais la suite

Moi: D'accord je vois.

Elle: Qui est venu te voir ?

Je réfléchis un peu avant de lui répondre

Moi: David

Elle:(gros yeux) David? Mais pourquoi?

Moi: J'étais aussi très surprise comme toi

Elle: Il te voulait quoi?

Moi: Il m'a dit qu'il regrette énormément ce qu'il t'a fait enduré et qu'il aimerait te voir.

Elle: C'est une blague n'est ce pas maman? Il ne peut pas me traîner dans la boue, me jetter comme une serpillière et ensuite revenir me dire qu'il m'aime. Je ne le crois pas.

Moi: À mon avis il avait l'air sincère. Je pense qu'il regrette vraiment.

Elle : Tant pis pour lui s'il regrette, moi je ne le veux plus dans ma vie. Mon objectif maintenant c'est de me reconstruire et pouvoir récupérer mes enfants pour mieux m'occuper d'eux.

Je sais que pour l'instant si je veux continuer à lui parler de ça nous allons nous fâcher pour rien. En plus elle a raison, David n'a aucune excuse.

Je passe un bon moment avec elle avant de lui proposer de venir rester avec moi. Mais elle refuse sous prétexte que David pourrait venir la retrouver là bas. Elle décide donc de rester au monastère mais de se proposer pour un poste de femme d'accueil vaquant. Le travail selon elle consisterait à rester à l'accueil du monastère et vendre de petits trucs comme les chapelets, les petits manuels de messe...
Je pense que c'est une bonne idée, j'essaierai toute fois de mettre Amandine et ses enfants en communication. Les pauvres petits, leur mère doit leur manquer énormément.

Je finis par quitter ma fille pour rentrer chez moi. En y allant je fais un petit détour au marché acheter des choses manquantes à la maison.

Adèle

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment, j'ai l'impression qu'un drame s'est produit.
Aujourd'hui David s'est réveillé avec toutes sortes de questions qui m'ont fait peur. Sincèrement je n'ai pas compris comment il a su tout ça. Mais pour sauver ma peau j'ai dû tout nier. Par contre je suis certaine qu'il n'est pas convaincu de ma réponse et qu'il creusera plus encore.
Je suis assise actuellement sur mon lit et je repense à ma vie, chose que je fais depuis un certain temps. J'étais très jeune et j'avais de l'avenir mais j'ai préféré la gâcher en me mettant avec un homme qui ne m'aime pas. J'ai utilisé de la sorcellerie pour détruire son couple et l'avoir pour moi seul. Son meilleur ami me viole et le fruit de cet acte est l'innocente Nicole. Malheureusement par mégarde je verse de l'acide sur le visage de ma fille ce qui l'a rend défiguré pour toute sa vie. Quel genre de mère suis-je ?
Mais bien avant je met un terme à la vie d'Isabelle pour atteindre sa mère.
Toujours dans le but de détruire ma coepouse je me retrouve à faire un choix entre la vie de ma fille et la mienne. Je suis une meurtrière parce que j'ai ôté la vie à Isabelle et ensuite à Jean.  Ma vie est désastreuse, mes heures sur terre sont comptées maintenant.
Ma seule erreur a été de tomber amoureuse du mauvais homme et de ne pas avoir accepté ma défaite dès le départ. Aujourd'hui il est trop tard pour me repentir. Tout ce que j'attends maintenant c'est la mort.
                        
                       ***********
J'ai soudain une envie de boire de l'eau, je vais dans la cuisine et me  sers un verre. Mais au moment exact où je veux porter le verre à ma bouche je reçois un terrible coup au cœur comme un mauvais pressentiment. Je laisse tomber le verre qui se brise en mille morceaux.
Mais que s'est-il passé ? Est ce Nicole ?

David

Je suis arrivé au boulot très tardivement ce qui n'est pas dans mon habitude. J'ai prétexté une urgence et mon patron ne m'a pas fait trop d'histoires. La maman d'Amandine ne m'a pas beaucoup aidé, j'espère juste qu'elle pourra lui transmettre mon message pour que je puisse lui parler. Je me dois de m'excuser auprès d'elle pour tout le mal que je lui ai fait. Dès ce soir je compte chasser cette Adèle de chez moi, Nicole c'est ma fille, mon sang et elle restera avec moi.

Je me mets au travail quand soudain mon téléphone sonne. Il s'affiche sur l'écran (+229) ce qui signifie que l'appel vient du Bénin. C'est une des tantes d'Adèle, elle me veut quoi encore ?
Je décroche l'appel

(Au téléphone)

Moi: Bonjour ma tante

Elle: Oui mon fils bonjour, laissons les formules de politesse de côté pour l'instant. L'heure est grave, ton beau père vient de rendre l'âme. J'ai essayé de joindre Adèle mais sans succès.

Moi: Ah oui elle a perdu son téléphone et est injoignable. Toutes mes condoléances, je lui transmettrai le message dès que je serai à la maison.

Elle : Merci beaucoup mon fils.

Je n'attends même pas qu'elle en place une de plus que je raccroche. Je continue tranquillement mon travail avant de sortir en pause déjeuner bouffer un truc.
Je sors manger quand j'aperçois une jeune fille avec un truc sur la tête. Je lui demande ce que c'est et elle me répond que c'est de l' haricot. Je me rappelle instantanément de ma rencontre avec Adèle. C'était quand elle était venue nous vendre à manger. Je suis pris de colère et demande presque en criant à la jeune demoiselle de partir.

Je finis par retourner au travail sans rien manger. Je finis mon travail et me rend à mon domicile. Dorénavant les choses prendront une autre tournure.
J'arrive à la maison, je vois que la table est faite et que tout le monde m'attend pour manger. Je ne calcule personne et rentre immédiatement dans la chambre sans poser de question. J'y passe un bon moment et je sais que tout le monde surtout Adèle doit se demander ce qui se passe. Quand je finis enfin ce que j'avais à faire je sors avec une valise à la main. Je la tend à Adèle et lui demande de quitter ma maison. Je vois qu'elle a l'air surprise, elle essaie de comprendre mais moi je lui hurle  en pleine face et devant tous les enfants qu'elle n'est qu'une sorcière, une arriviste. Elle essaie de se justifier, commence à verser des larmes de crocodile mais n'empêche que moi je continue par crier de plus belle qu'elle sorte de chez moi. Elle ne s'exécute pas alors je m'énerve et prends sa valise que je vais jetter moi même dehors. Je reviens et commence à la brutaliser mais elle se montre récalcitrante ce qui m'énerve encore plus. Malgré elle, j'use de ma force d'homme et la fait sortir violemment de la maison. Je la pousse et elle va tomber loin de moi. Je ferme ma porte derrière elle mais je me rappelle que je dois lui donner une information. J'ouvre la porte de nouveau et l'informe que son père avait rendu l'âme aujourd'hui et que sa tante m'a chargé la commission.  Je vois ses yeux s'écarquiller tels des phares allumés en pleine nuit. Je sais que c'est un choc et un moment difficile pour elle. Mais je sais aussi qu'elle m'a fait beaucoup de mal et qu'elle a contribué à la destruction de mon foyer alors je ne compte pas être indulgent avec elle.
Elle continue par me regarder intensément, toujours par terre et moi je rentre et claque la porte derrière moi.

Mon HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant