38 - I'm here

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Steve n'avait jamais eu de problèmes avec les avions. Cependant, là, il commençait à littéralement détester ce satané Quinjet beaucoup trop lent.

Il avait à peine fini de lire le dernier post de Tony qu'il s'était précipité dans sa chambre, avait fourré à la va-vite quelques affaires dans un sac, et avait sauté dans un Quinjet. Il allait chercher Tony en Italie. Selon Sam, c'était là-bas qu'il était, et Steve n'allait certainement pas le laisser une minute de plus seul dans une immense villa.

S'il continuait à cette allure, il arriverait en Italie dans cinq heures. Peut-être que ce ne serait pas si terrible que ça en avait l'air.

* * * *

Ce fut définitivement aussi terrible que ça en avait l'air.

Il passa cinq heures à faire les cent pas dans l'espace réduit du Quinjet, à s'asseoir en soupirant en se disant que c'était inutile, puis à se relever dix minutes plus tard pour refaire les cent pas.

Il passa cinq heures à regarder sa montre toutes les deux minutes, à vérifier régulièrement la vitesse, sa position sur le globe ainsi que le temps restant avant l'atterrissage. Ces cinq heures lui parurent durer toute une vie.

Ce dernier mois, il s'était senti vide. Déchiré. Incomplet. Il lui manquait quelque chose. Il lui manquait Tony. L'homme était sa moitié, et il venait de passer un long mois loin de lui. Quand Sam lui avait dit qu'il était dans le nord de l'Italie, il avait désespérément voulu s'y rendre. Mais sa conscience lui avait bien vite répété pour la millième fois les derniers mots que Tony lui avait dits.

Je ne veux plus jamais revoir ta sale tête.

Alors Steve s'était fait une raison. Tony le détestait, et ce n'était pas en allant jusqu'en Italie pour que sa moitié le rejette violemment qu'il irait mieux. Mais voulait-il aller mieux ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Il était complètement perdu sans Tony. 

Alors quand il avait lu le dernier post de Tony, qu'il avait su qu'il ne lui en voulait pas, il avait senti ses entrailles se mettre à danser la samba. Et il ne s'était pas senti capable de le laisser seul une seconde de plus.

Pour le coup, il ne lui restait plus qu'à prier pour que Tony ne lui mette pas de deuxième tarte...

* * * *

Tony en était à sa douzième tasse de café. Il les avait soigneusement comptées, depuis son réveil, deux heures plus tôt.

Il n'osait pas allumer son téléphone. Il n'osait pas regarder les conséquences de son dernier post sur les réseaux sociaux. Il se doutait qu'au moins absolument tous les Avengers lui avaient envoyé un message, il se doutait que sa publication n'était pas passée inaperçue. Il regrettait presque d'avoir suivi le conseil de Peter.

Presque.

Sa réputation était ruinée, certes. Il avait sans doute un peu trop ouvert son cœur en public, oui. Il venait de violer un de ses serments primordiaux et dévoilé ses sentiments, d'accord.

Mais si ça pouvait atténuer la haine de Steve et Bucky à son égard, ça en valait la peine. Non ?

Tony soupira en reposant sa tasse de café. Il leva les yeux vers l'immense baie vitrée du salon, et admira un instant les couleurs flamboyantes du soleil levant d'Italie.

Cette maison était celle que son père avait achetée pour venir y passer les vacances. La ville natale de sa mère, Venise, n'était qu'à une vingtaine de minutes en voiture. Tony se souvenait avoir passé toutes les vacances de son enfance à s'amuser dans la piscine du jardin avec sa mère et Jarvis quand il était là, et à tenter d'y ramener son père. Sans succès.

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