Partie 09

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Prise de panique je crie son nom pour qu'elle ne fasse pas la bêtise d'alerter sa mère.

- Ne FAIT PAS CA S'IL TE PLAIT. Je t'en supplie

- Alors dit moi ce que je veux entendre me répond-elle avant de se rassoir près de moi.

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Amadou prend la boite à bijoux et le range. Je me passe nerveusement la main sur le visage. Je n'ai pas envie de lui raconter ce qui s'était passé, j'ai pas envie qu'elle me juge. Je ne sais pas à quoi m'attendre mais je ne peux pas me permettre de ne rien lui dire aussi au risque qu'en en parle à quelqu'un.

- C'est vraiment à nous. C'était pour ma mère

Elle me fait comprendre que ce que je dis ne le convainc vraiment pas mais elle m'écoute et je pense que c'est l'essentiel.

- C'était ses bijoux et je les ai pris avec nous quand on partait

- Pourquoi tu la conjugue au passé

- Parce qu'elle est morte dis-je en me moquant intérieurement de la bêtise de sa question

Elle se radoucit

- Explique-moi alors, je ne comprends rien.

- Aux morts de mes parents, la famille de mon père a envahi notre maison et nous faisait vivre la misère. Durant trois longues années jusqu'à un soir ou ils ont fait une chose vraiment monstrueuse et j'ai décidé de partir avec mes frères. J'ai pris avec moi la grande boite à bijoux de maman que j'avais pris la peine de demander à un ami de me le garder pour que mes tantes ne le trouvent pas. En gros c'est ça l'histoire.

- Je suis désolée pour tes parents. Je te mentirais si je te disais que je te crois vraiment mais je te laisse le bénéfice du doute.

- Merci. Mais s'il te plait n'en parle à personne

Elle hoche la tête pour acquiescer avant que son visage s'illumine

- Tu pourrais en vendre un, je pourrais te mettre en relation avec un bijoutier. Après cela nous pourrions prendre un appartement. Je vais y aller avec vous, sois en sûre. Tu pourras mieux gérer tes frères. En passant je pensais que le petit Ange était ton fils. Tu pou....

- On n'en vendra aucune lance avec violence Amadou

- Mais pourquoi ?

- Je ne t'ai pas sonné, je parle à ma sœur

- MAIS QUEL ENFANT POURRI. TU AS RAISON DE LE BOUCLER TOUT LE TEMPS SI TU DIS DES BÊTISES EN L'OUVRANT.

- NE LUI CRIE PAS DESSUS

- JE CRIE SI JE VEUX. ÉDUQUE-LE AU LIEU DE LE LAISSER ME MANQUER DE RESPECT.

- Je n'ai vraiment pas envie de me disputer Nafi. Laisse-nous, je vais lui parler. Elle sort en frappant la porte lourdement nous rappelant en passant, qu'elle est furieuse.

- Tu ne crois pas qu'elle a raison ? tu ne dois pas parler comme ça aux aînés. Maman nous l'a toujours appris. Il ne faut vraiment pas que tu réagisses de la sorte. Je te défendrais toujours contre tout mais s'il te plait n'oublie pas les valeurs que nos parents nous avez inculqué. D'accord ?

Il hoche la tête. Je le prends dans mes bras. Quand je me détache de lui, je le vois pleurer. Ce qui me fait mal au cœur, je ne veux pas voir mon frère ainsi. Je le fais coucher sur mes cuisses et lui caresse les cheveux. D'ailleurs, il faut qu'il aille chez le coiffeur. Maintenant qu'il s'est calmé je décide d'ouvrir le sujet.

- Tu aimerais continuer à rester ici pour un moment ?

- Si c'est pour nous justifier tout le temps, je préfère que l'on parte. En une journée tu t'es battu et la fille nous a fait son cinéma. Qu'en serait-il dans quelques jours ?

Cauchemar Où les histoires vivent. Découvrez maintenant