4 - Just a drink

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Oya oya oya, je suis de retour pour mon deuxième texte de ce recueil -troisième si on compte la présentation de départ- vous m'aurez reconnue, ici Flo l'auteur qui aime le sarcasme et les scénario tordus. Je n'ai pas grand-chose à dire que ce texte à part que j'ai mis beaucoup de temps à l'écrire, non par manque d'idée mais au contraire, ce texte à failli finir en fanfiction complète. Je vous laisse le découvrir sans plus attendre.

Le liquide rouge carmin
Glisse sur mes lèvres et mes mains
Comme un baisé partagé”

Déboucher lentement la bouteille en ayant préalablement admiré l'étiquette et ses fières lettres imprimées. Verser ce grand cru dans son verre à pied. Le porter à son nez pour une première approche. Faire tourner le vin en mouvement circulaire dans son récipient. Humer ses arômes tantôt sucrés, tantôt acidulés. Se rincer une première fois la bouche avec. Noter ses impressions sur le calepin sorti en début de dégustation. Le mettre en bouche une seconde fois pour mieux libérer ses arômes. Avaler une gorgée de ce chef-d'œuvre gustatif, savourant le moment où le liquide carmin glisse le long de la trachée.  Faire son rapport .

C'était le quotidien de Nakahara Chuuya, goûteur œnologue reconnu dans le monde entier depuis déjà une bonne paire d'années. L'approbation de ce goûteur d'exception était la plus belle des bénédictions pour un viticulteur. Lui-même sommelier, son vin était parmi les plus chers du monde.

Son vin favoris ? Le Château Pétrus de 1984.

Déboucher une bouteille de spiritueux. Verser la liqueur dans un énième vers. Le  porter à la bouche et l'avaler d'une gorgée. Se réveiller une inconnue dans son lit et une gueule de bois bien installée.

Telles étaient les journées, ou dans de cas plus fréquents, les samedis soirs, de  Dazai Osamu, un homme à la vie banale, quoiqu'un peu aisée, profitant de sa jeunesse et de sa santé pour boire et de son argent pour s'offrir encore plus de bouteilles.

Sa nouvelle lubie ? Se saouler avec des grands crus.

Invité dans de nombreux événements dont il ne connait rien, seul sa présence suffisait à attirer les touristes, rien d'étonnant à ce qu'il soit mené à faire la rencontre de ce goûteur œnologue également réclamé dans tous les salons, en Europe, au Japon, et même aux États-Unis. C'est lors d'un petit salon organisé à Lille, dans le nord de la France, qu'il vit Chuuya pour la première fois, heureux de voir des traits asiatiques dans ce monde occidental, c'est donc tout naturellement qu'il vont l'aborder.

« Tu ne fini pas ton verre ? Quel gâchis, du si bon vin !

-Je suis goûteur œnologue, répondit l'interpellé en lui tendant une carte de visite, Chuuya Nakahara.

-Œnoquoi ?

Le rouquin, son fidèle chapeau trônant au sommet de son crâne, ne pût s'empêcher de laisser échapper un soupir, que faisait un tel ignorant dans ce type de rassemblement ?

-Œnologue. Je goûte les vins et les note. Je suis également sommelier.

-Tu passes ta vie à te bourrer la gueule en fait

L'intéressé haussa un sourcil et retint une grimace, il avait tout de même un minimum de dignité à conserver en public.

-C'est exactement pour ça que je ne fini pas les verres. Malgré ma profession je suis très mauvais buveur.

-C'est cool comme métier ! Ça te dis d'aller boire un verre avec moi ?

-Tu as ma carte, tu m'appelles quand tu veux.

-Le plus tôt possible ma limace

Il ne releva même pas la dernière phrase de l'inconnu et coupa court à la conversation en se tournant vers une des autres personnes souhaitant le rencontrer en entamant une conversation dans un parfait français, se disant que ce n'était encore qu'un gosse de riche inculte qui se lasserai de la conversation voyant qu'il ne réussirai à rien tirer de lui, que ce soit une recommandation pour son domaine ou un rendez-vous beaucoup moins professionnel.

30 Reasons WhyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant