Un temps de merde pour une journée de merde. Assit su un banc en ferraille qui lui défonçait le coccyx depuis deux bonnes heures sans qu'il n'ai l'envie de s'en lever, Dabi regardait le ciel nuageux de ce début d'année. La visite de la veille lui avait définitivement plombé le moral pour la semaine. Ouais, ça pouvait paraître excessif, mais premièrement, Dabi n'avait jamais été d'un moral particulièrement jovial ou entraînant, deuxièmement, ce con de flic lui avait ravivé les pires souvenir possible, et enfin, dans ce milieu où chaque jour était identique à la veille comme au lendemain, où rien ne venait jamais perturber un quotidien réglé comme une horloge, difficile de se distraire, de penser à autre chose, de s'occuper la tête. Il n'avait que son rendez vus d'hier à ruminer, encore et encore.
Natsuo était parti dans des études de droit ?...Qu'est ce qu'il allait foutre la bas ? La dernière fois qu'il avait vu sa tronche, c'était au jour du procès...Il avait quatorze ans à cette époque. Un gosse fort, doué en sport, ultra sociable, pas studieux pour un clou, mais avec un fort sens de la justice. Un gamin toujours volontaire pour tout, a l'époque il rêvait de devenir entraîneur de sport et franchement, il en avait la carrure. Qu'est ce qu'il était allez se paumer en fac de droit ?...
Est ce que ce connard aurait pu l'y forcer ?...
Dabi fronça le nez et retint une insulte. Il n'avait vraiment pas envie de penser à lui.
A la place ses songes voguèrent vers son unique sœur. Fuyumi. Alors comme ça elle était devenue prof ?...Il ne pouvait pas faire semblant d'être surprit, c'était ce qu'elle avait toujours voulu faire, et elle avait toujours été doué avec les gosses. Plus que lui. Il avait beau être l'aîné, au final, elle s'était plus occupée de lui que l'inverse. Un peu moralisatrice et maternelle, effrayante si elle s'énervait, mais d'une bonté inégalable, avec le même sourire tendre que leur mère. Natsuo et elle avaient beaucoup tirés du coté maternelle, alors que lui et Shouto...
Shouto. Il avait eu quinze ans hier. Putain que ça passait vite et lentement à la fois. Ça faisait seulement cinq ans il pourrissait ici, et pourtant il avait l'impression que ça en faisait déjà trente. Mais ironiquement, il ne s'était pas imaginer que son petit frère soit devenu si grand. A quoi il s'était attendu, à ce que le monde l'attende ?...Quand il sortira d'ici, il aura quarante ans, minimum. Et Shouto en aurt trente.
...
Et putain, il s'était juré de plus penser à des merdes dans le genre. Qu'est ce qu'il s'en battait les couilles de savoir quel âge aurait Shouto, le facteur, ou le pape quand il sortirait, franchement ? Il n'aurait jamais du accepter la visite de ce con d'enquêteur ! Déjà que ces derniers temps il broyait du noir, là, il avait carrément envie de se pendre au panier de basket de la cours extérieur.
Il glissa un regard vers le vieux poteau qui tremblant et grinçait à chaque dunk. Mouais...le métal céderait avant lui, tu parles d'une pendaison...
- Oï, salut tête de cadavre.
Une ombre vint lui cacher le peu de soleil qu'il arrivait à glaner.
Un géant, un mastodonte, un espèce de catcheur mexicain bourré à la testostérone au QI proportionnellement inverse à sa masse musculaire, venait de se planter devant lui, un sourire carnassier s'étirant sur sa gueule, déjà pas bien avantageuse à la base.
- Salut Muscular.
Un nom aussi con que celui qui le portait. De l'avis d'un gars qui se faisait surnommé « Crématorium ». Oh, peut être qu'il avait un vrai nom, en tout cas il l'espérait pour lui, mais si il l'avait déjà entendu, il avait du l'oublier dans la second et au final, tout le monde ne le connaissait que sous ce nom. Et facile de deviner pourquoi il avait été renommé comme ça. Pour le coup, aussi con ce surnom puisse être, n'empêche qu'il était parfaitement approprié. Ce grand blond était une montagne de muscle, et il n'y avait bien que ses dangereux penchant pour le suicide pour pousser Dabi à lui tenir tête. N'importe qui avait un minimum d'instinct de survit se contenterait de tracer son chemin. Lui se tenait la tête haute, assit sur son banc, les yeux planté dans les siens, un sourire arrogant, provocateur et gerbant de mépris collé aux lèvres.
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Will-O'-The-Wisp
FanficCelui qui joue avec le feu finira par se brûler. Keigo connait cette expression, mais face à cet homme, il en comprend toute la signification. Une affaire classée. Une famille détruite. Et un prisonnier au regard bleu lagon. Keigo est bien décidé à...