Même quand il n'est pas là, il me les brise !

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Dabi déposa la lourde panière en plastique de linge. Pas perdre l'habitude de travailler... S't'excuse de merde ! Les prisonniers avaient tous des tâches auxquels ils étaient assigner. Il y avait le linge, le ménage, la bibliothèque, et bien d'autres choses fatigantes et ennuyantes dont aucunes n'avaient sa préférence. Soit disant pour qu'ils gardent l'habitude de bosser, qu'ils ne végètent pas etc... Ouais, ça, ou alors c'était pour économiser de la main d'œuvre. Pour sa part, Dabi était collé au linge. La laverie était une pièce carré, au mur gris, comme tout le reste de cette putain de tôle. Encore que la couleur des murs, encore fallait il la voir. Les machines à laver et les sèches linges s'empilaient les uns sur les autres, formant d'immense muraille. Les machines étaient si énormes qu'on aurait pu y mettre un homme entier. Et Dabi était presque sur que ça avait déjà été fait. En tout cas certains en auraient bien besoin.

Une fois qu'il fini de fourrer ses mains dans des draps et des vêtements qui puaient la sueur, l'urine et d'autres liquides humain qu'il ne voulait surtout pas identifier, Dabi retourna à sa cellule. Les temps libres étaient encore les plus agréables, il les passait allongé sur son lit à attendre que le temps passe. Il pouvait lui arriver de lire un bouquin, à l'occas', quand il s'emmerdait trop...

Au début, Dabi était arrivé en pensant qu'ici, les choses étaient carrés, ultra surveillées, que chaque centimètre de leur vie était tenue... Quelle merde ! La prison n'était pas au main de l'état ou des gardiens, connerie ! Elle était au main des gangs. Les gangs géraient tout, les trafics, les paris, et la vie des détenues de manière général. Certains gardiens travaillaient même à leur botte. Les violes étaient encore plus courant que les meurtres, la seule lois ici c'était celle du plus fort.

Une sacré purge, et l'état osait prétendre que la prison remettait les détenue sur le droit chemin, mais quelle merde ! Ceux qui n'étaient pas coupable en entrant le serait forcément en sortant, cet endroit était une école d'apprentissage, pas de correction. La prison crée des criminels plus qu'elle n'en réhabilitait, une véritable usine à merde. Et lui ?... Qu'est ce qu'il serait devenu une fois sorti ? Pff... à quarante ans que pourrait il devenir...

- Salut Dabi.

Une voix rocailleuse provenant de l'entrée de sa cellule le força à relever la tête de son matelas. Un livre usé et rafistolé une bonne cinquantaine de fois lui tomba sur le ventre. Debout au coté de son lit se tenait un homme, grand, mince, aux cheveux noir et aux yeux perçant, la peau presque aussi pâle que la sienne.

Un des seuls type de cette prison à ne faire parti d'aucun gang tout en étant craint d'absolument tout le monde. Et un des rares avec qui Dabi acceptait de décrocher plus de trois mots.

- Salut Stain, répondit Dabi en s'asseyant sur le matelas et en prenant le livre tombé sur son ventre. C'est quoi ça ?

- Lis le, c'est un très bon bouquin, répondit Stain comme unique explication.

Il alla s'appuyer contre le mur qui tenait face au lit, comme si il était chez lui. Dabi lança d'un geste moue le bouquin sur la petite table vétuste qui meublait la pièce. Il ne savait pas trop pourquoi, mais Stain s'acharnait à lui faire passer des bouquins, des romans, des trucs philosophiques, des trucs de droit, il avait même eu droit à un livre sur la religion. Et il n'y avait pas que ça... Quand il était arrivé, Stain l'avait prit sous son aile et protégé. Il avait vingt ans à l'époque, maigre de ses six mois d'hôpital, et les brûlures encore fraîches sur sa p'tite gueule imberbe n'avaient pas découragé tout les gars en chiens de ce trou. Quand on a faim...

Stain lui avait permis d'éviter le pire. Il devait beaucoup à ce type sans trop savoir pourquoi il l'aidait... Mais au fond qu'importe. Sans lui, les choses auraient pu tourner très mal pour sa gueule. Plus de viole que de meurtre. Il n'oubliait jamais cette info.

Will-O'-The-WispOù les histoires vivent. Découvrez maintenant