Plutôt mourir que grossir [ Fairy Tail ]

Chapitre 10

PDV Lucy

Je rentre dans ma chambre et m'allonge sur mon lit. Pourquoi a-t-il fallu que je la revois maintenant? Je n'avais vraiment pas envie de la croiser maintenant mais en même temps ne jamais la revoir était impossible. La porte s'ouvre sur Cana visiblement essoufflée:

Cana - Lucy!

J'enfouis mon visage sous mon coussin.

Cana - Ouf ! Tu m’as fait peur ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je ne réponds pas. La porte se rouvre et j'entends quelqu'un entrer:

Gildarts - Qu'est-ce qu'il se passe?

Cana - Je n'en sais rien, elle ne dit absolument rien.

Quelqu'un toque à la porte.

Sherria - Lucy, tu es attendue dans le bureau du directeur.

Je me lève doucement en séchant les quelques larmes qui avaient réussi à couler.

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Enfin arrivée devant le bureau, je toque:

Makarov- Entrez.

Je rentre et ferme la porte.

Moi - Vous vouliez me voir ?

Makarov- Oui assieds toi.

Je m'assois et attends qu'il parle.

Makarov - J'aimerais discuter avec toi de certaines choses.

Il prit une grande inspiration:

Makarov - Gildarts et Cana n'arrivent pas à se décider alors c'est moi qui vais t'en parler. Depuis que tu es arrivée ici tu n'as pas pris plus de 200 grammes, alors que ça va faire bientôt trois mois que tu es ici. Tu sais, cet hôpital est très réputé. Il y a pleins de gens dehors qui attendent juste qu’une place se libère pour pouvoir se faire soigner. Ou juste pour pouvoir vivre un peu mieux les maladies que l'on ne peut pas guérir. Alors si tu ne fais pas plus d'efforts il n'y aura plus que trois possibilités. La première serait que tu manges, et dans ce cas là si tu arrives ne serait-ce qu'à prendre 1 kilo en 2 semaines je te garderai. La deuxième serait la sonde, et ce serait le plus sûr vu ton entêtement. Ou alors tu retournes chez toi pour laisser la place à quelqu'un qui a vraiment envie de guérir.

Moi - Alors vous vous êtes comme ça ! Quand vous y arrivez pas vous abandonnez !

Makarov - Mais à qui la faute Lucy? Tu ne fais aucun effort.

Moi - Je n'y peux rien si la nourriture me répugne à tel point que rien que de la voir je ne me sens pas bien.

Manarov - Oui mais pourquoi ?

Moi - .....

Je n'avais pas remarqué que Gildarts, Cana et Macao étaient rentrés dans la pièce et s'étaient assis pour pouvoir m'écouter.

Makarov - Explique moi.

Je pris une grande inspiration et je débutais ma phrase un peu hésitante.

Moi - Je ne mangeais pas plus avant et j'avais et j'ai toujours une consistance plutôt fragile. Mais tout a empiré il y a environ deux ans. Je traînais souvent seule même si j'avais beaucoup d'amis. J'ai eu une petite prise de poids à cause du décès de l'un de mes proches. Je m'étais demandée pourquoi elle était morte alors que moi je restais en vie. Alors j'ai commencé à me détester et à détester mon corps. Je sombrais peu à peu dans une dépression. Et un jour à la cantine alors que j'étais seule, il y a deux filles qui sont venues me voir. Elles m'ont posé des questions et je leur ai tout dit, parce que je n'avais pas extériorisé mes émotions depuis la mort de cette personne. Elles m'ont promis monts et merveilles en me disant qu'elles m'aideraient à perdre du poids. Alors au début ce n'était pas grand chose, elles me prenaient mon assiette quand c'était des frites ou des aliments dans ce genre à la cantine. Elles me disaient de leurs donner ma glace quand il y en avait au dessert et elles me disaient que me faire vomir m'aiderait à perdre. Et ça pendant 1 an. Puis pendant les vacances entre la 3ème et la seconde j'ai commencé à me lever tard exprès pour ne pas manger le midi, je ne prenais plus de goûter, je ne mangeais que de petites quantités le soir et le matin je me contentais d'un verre de jus et d'un fruit. Puis j'ai fini par ne plus rien manger. Je buvais le plus d'eau possible pour me créer une barre et je ne mangeais que quand je mourrais de faim.

Je reprends mon souffle.

Moi - Mais même si je n'avais pas rencontrer ces filles je serais quand même ici aujourd'hui parce qu'il n'y a pas que ça. Mes parents sont des gens assez riches qui se croient supérieurs aux autres. Enfin du moins mon père. Ma mère elle ne fait que s'acheter de nouveaux vêtements et bijoux avec tout l'argent que mon père ramène. Et ils ont un bon paquet d'amis. Certains ont plusieurs enfants de mon âge que l'on m’a forcé à apprécier pour traîner avec eux plus tard. Et ça a été comme ça pour tout. Mon père choisissait tout pour moi. Les amis que je devais avoir, les vêtements que je devais porter, mon comportement envers les gens qu'il jugeait inférieurs, et il parle même avec ma mère des caractéristiques de l'homme idéal pour moi. Ça m'agaçait au plus haut point. Je n'étais pas l'héroïne de ma propre vie. J'étais la poupée de mes parents. Je n'avais d'emprise sur rien sauf sur ce que je mangeais. Alors, étant petite j'aimais me dire que si je ne mangeais pas ça voulait dire que j'avais du pouvoir, que je pouvais choisir. Puis quand les gens ont commencé à faire des remarques à mes parents sur mon poids, mon père a décidé de m'hospitaliser pour ne pas qu'on le prenne pour un mauvais père et il faisait semblant de s'intéresser à moi devant les gens mais à la maison j’étais invisible. Comme quand je suis avec mes quelques amis. Mais je ne veux pas retourner chez moi, mon père me fait peur. Il crie tout le temps.

Makarov- Je vois. Alors tu veux bien tenter le 1 kilo en 2 semaines pour que l'on puisse te garder ?

Moi - Mmmh... Oui.

Makarov - Très bien. Alors là il est 18h05, tu vas retourner dans ta chambre.Quand tu iras manger, ça se passera comme d'habitude. Mais cette fois, je veux que tu manges. D'accord ?

Moi - D'accord...

À suivre