Ｍｙ Ｍｏｎｓｔｅｒ [OPM]

Ｃｈａｐｉｔｒｅ ６

⚠️À partir d'ici, je vais changer la focalisation du récit pour que cela donne "mieux", le narrateur sera désormais externe. Je réécrirai les précédents chapitres de cette manière, mais autant commencer de suite, ce serait con de devoir tout réécrire.

Bonne lecture !
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« On doit partir d'ici.  »

La jeune femme s'était figée à l'entente de ces mots, aussi simples soient-ils. Il fallait dire qu'elle venait à peine de se réveiller après s'être évanouie sur le chemin, dans les bras de son sauveur. D'ailleurs, ce serait un mensonge de dire qu'elle ne s'était pas sentie en sécurité avec celui-ci ; Aorin avait été non seulement soulagée, mais son cœur s'était senti si léger qu'il n'y avait pas eu d'autre option que celle de se laisser aller en cette douce chaleur.

Lorsqu'elle s'était réveillée, sa petite tête bleutée se trouvait sur un lit qui lui était jusqu'à lors inconnu, mais dont elle reconnaissait étrangement l'odeur. Ayant tenté de se mouvoir légèrement, elle s'était surprise à avoir un mal de crâne si foudroyant qu'il ne la laissait même pas bouger d'un centimètre. Elle prit donc quelques longues minutes à se questionner au sujet de certains points : d'abord, dans quel lieu avait-elle atterri ? Ensuite, de quelle manière ?

L'étudiante trouva une faible petite once de force pour essayer de jeter un coup d'œil à ses jambes, ne serait-ce qu'une simple seconde, avant de laisser nonchalamment retomber son crâne sur l'oreiller. Au bout de celles-ci, elle avait aperçu le jeune homme aux iris dorées en train d'enrouler calmement un bandage autour de sa cheville, celle-ci apparemment blessée. De ses blessures, elle ne s'en souvenait pas, mais la douleur était une excellente preuve de leur existence. Et qu'est-ce que ça faisait un mal de chien...

Au delà de cette souffrance, elle s'était étonnée de voir le garçon de ses principaux maux ici. Et surtout de constater une telle minutie de sa part. De base, il était plutôt brut de décoffrage, alors la jeune fille ne pouvait qu'en être consternée, elle semblait être la seule pour qui il acceptait de s'appliquer avec délicatesse.

Cette lueur d'intense concentration dans ses fins yeux le rendait étonnement attirant. Enfin, tout en lui le rendait attirant. C'était très difficile de l'accepter, mais dire qu'il lui plaisait était un immense euphémisme. Cependant, elle n'était décidément pas prête à l'avouer, ni à lui, ni à elle-même.

Dubitative, Aorin venait d'assimiler les paroles plutôt froides de son vis-à-vis. Celui-ci était assis sur le bord du lit, à côté d'elle, le regard plongé vers le sol et la tête pleine de pensées. Elle n'en était pas encore au courant, mais ils avaient étés vus ensemble au milieu du chaos. Il n'y avait beau avoir eu personne sur les lieux au moment-même où il l'avait aidée, mais certains n'avaient pas tardé à venir faire les curieux sur le présumé lieu de l'explosion.

Son visage passait à la télévision nuit et jour, faute d'être recherché, tout le pays connaissait Le Chasseur de Héros. Et maintenant, tout le pays était au courant qu'il avait aidé une jeune femme, qui était alors considérée comme sa complice. Quelle logique bien exécutive, pour le coup... Les gens lambda ne cherchent même pas à savoir avant d'accuser quelqu'un qu'ils ne connaissent même pas...

Cette histoire faisait bien évidemment chahuter tout le QG de l'Association des Héros. Les questions fusaient : était-elle réellement du côté de Garoh ? Avait-elle la même puissance que lui ? Devrait-on s'en méfier ? Une réunion d'urgence des héros de classe S avait eu lieu pour y répondre, mais ils avaient actuellement une plus grande préoccupation : ils devaient à tout prix déjouer les plans de l'Association des Monstres. Tous les héros étaient convoqués à aller se battre côte à côte dans la partie abandonnée de la ville Z, afin d'atteindre cet objectif. Alors, personne n'avait ni l'envie ni le temps de traquer nos deux protagonistes.