C'est parti pour le troisième OS. Comme vous vous en doutez, j'aurais sûrement du retard pour les autres textes, mais ils seront postés dans les jours qui suivent, promis. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !
Souffrance. Culpabilité. Honte. Voilà ce qui constituait son quotidien depuis quelques mois. Coupable d'avoir fait souffrir son ami de toujours. Honte d'avoir céder à la tentation de la puissance et du pouvoir. Souffrance de son corps, mais surtout de son cœur, qui lui rappelait sans cesse qu'il avait failli. Qu'il avait fait des erreurs au point d'oublier ce qui était vraiment important : le fair-play, l'amusement, l'amitié.... Les murs blanc de l'hôpital, désormais familiers, lui donnait l'impression d'être dans un cauchemar dont il ne pourrait jamais se réveiller.
Ses amis avaient bien essayés de venir le divertir, mais il avait refusé leur visite. Même son meilleur ami, Joe, qui avait pourtant vécu la même chose que lui, s'était vu interdire l'entrée de la chambre. Il avait trop honte pour oser les regarder dans les yeux. Trop honte pour s'excuser, même si c'est ce qu'il aurait voulu, surtout auprès d'une certaine personne. Ironie du sort, on l'avait placé dans la même chambre que celle qu'il avait partagé avec Joe, après leur défaite contre Zeus. Cette fameuse chambre où l'Enfer avait commencé. Où il avait accepté un pacte avec le Diable. David serra les poings. Il avait longtemps maudit Stonewall et Ray Dark, jusqu'à se rendre compte que la personne à qui il en voulait le plus, c'était lui-même.
Il détestais sa faiblesse, son manque de confiance en lui, et surtout, il détestait cette cruauté dont il avait fait preuve. Cette cruauté qu'il croyait avoir fait disparaître, après que Ray Dark est était arrêté. Mais qui, en fin de compte, était toujours là. Et il haïssait cette chambre qui lui rappelait à chaque minute, a chaque seconde, qu'il avait pris le mauvais chemin. Et qu'il s'était perdu. Sans espoir de retour. Alors qu'il était perdu dans ses sombres pensées, il entendit toquer à la porte. Sans daigner tourner la tête, il aboya :
- J'ai déjà dit que je ne voulais voir personne ! Allez-vous en !
Mais la porte s'ouvrit quand même, et alors qu'il s'apprêtait à lancer la première chose qui lui passait sous la main, il s'arrêta net. Dans l'encadrement de la porte se tenait la dernière personne qu'il s'attendait à voir : Célia Hills, la petite sœur de Jude Sharp. Il reposa le verre qu'il tenait dans sa main, trop médusé pour protester alors que l'invitée non-désirée faisait quelques pas dans la pièce, un panier sous le bras.
- Je suis désolée de te déranger. Je sais que tu ne veux voir personne, mais j'ai reçu des fruits, et comme ils vont bientôt ne plus être bons, j'ai pensé que t'en apporter te ferait peut-être du bien.
- Comment es-tu entré ?
La jeune fille eut un sourire complice.
- Je me suis faufilée discrètement. En tant que future journaliste, je me dois d'être très discrète pour me renseigner. Je dois dire que ce talent est très utile pour entrer quelque part sans en avoir l'autorisation.
Bouche-bée devant tant d'efforts déployés pour venir le voir, le bleuté ne pensa pas tout de suite à la renvoyer. Il se contenta de la regarder poser son panier sur la table et s'installer sur la chaise à côté de lui.
- Comment te sens-tu ?
- Comme quelqu'un qui a la moitié des os en miettes, et l'amour-propre de même répondit-il ironiquement.
Sa voix était plus sèche qu'il ne l'aurait voulu, mais il n'était pas d'humeur à se montrer aimable. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il la laissait s'installer tranquillement comme si de rien n'était ? Lui qui voulait aucune visite depuis qu'il avait été enfermé dans cette maudite chambre ? Suite à sa remarque, elle se mit à rougir.