Chapitre 1: L'inter' inattendue

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(Image de fond: PLK)

Bip Bip Bip...

Fais chier. J'ai été d'astreinte toute la nuit et faut qu'on me bip une heure avant la fin de mon astreinte. Heureusement que j'garde la tenue d'intervention pendant toutes mes astreinte, je gagne du temps quand je bip comme ça. Il est 5h du matin, j'attache très rapidement mes cheveux en une queue de cheval haute floue et saute dans ma voiture direction la caserne. Avec tout ça j'me suis même pas présentée, moi ! J'm'appelle Elena et j'ai 22 ans. Comme vous l'aurez compris, je suis pompier volontaire. Je côtoie le milieu depuis toujours en réalité : mon père était pompier, et ma mère est infirmière urgentiste. Je parle de mon père au passé parce qu'il est décédé en intervention lors d'un gros incendie... j'avais huit ans et je me suis juré de reprendre le flambeau. Je savais que mon père avait toujours voulu que je sois pompier et moi, j'avais toujours été fasciné par les pompiers. A 11 ans, je suis rentrée chez les Jeunes Sapeurs-Pompiers et j'ai suivi la formation jusqu'à mes 18 ans. Ensuite, j'ai directement enchaîné avec les pompiers volontaires et ça fait maintenant 4 ans que je suis à la caserne de Clamart. En parallèle je suis en étude d'infirmière. Je voudrais être infirmière urgentiste, comme ma mère.

On peut dire que je suis le pur produit de mes parents, et j'en suis particulièrement fière. Ma meilleure amie s'appelle Emilie et elle est en étude d'infirmière dans ma promo. On se connait depuis toujours puisque son père était un ami de mon père... Pompier également, sans surprise. Emilie est mon opposé, elle est excentrique, hyperactive, délurée parfois et très fêtarde. Moi je suis une acharné du travail, calme, avec un sang froid d'aplomb, un peu froide parfois, du moins en apparence.

Merde, avec tout ça j'ai failli me gourrer de route moi ! J'arrive à la caserne en cinq minutes parce que j'habite dans un petit appart' à côté. Et oui, même mon appart je le choisi en fonction de la caserne. Le bipeur m'a indiqué : secours à personne. Ça signifie que quelqu'un est mal en point. Pas d'incendie, pas d'accident de la route, ça va être plutôt relax...

J'arrive en trombe à la caserne, entre en fracas dans le garage. Le camion est déjà en route et les gyrophares sont allumés. Je croise Elyo, un de mes meilleurs amis et collègue pompiers également, qui m'indique de le suivre rapidement dans le camion. Il monte côté conducteur et moi j'embarque côté passager.

« On part sûr quoi ? » je demande

« Un homme de 23 ans qui s'est fait poignarder, règlement de compte je pense. C'est un passant qui a appelé. Il a une plaie ouverte au niveau de l'épaule, ça saigne abondamment, il est conscient, il répond quand on lui parle, et il est très en colère a fortiori. » Me détaille Elyo très calmement.

« Aïe, d'accord je vois. C'est où ? » Je demande

« Sortie du Vortex »

Super. Une sortie de boite de nuit. Ça va être l'éclate totale. Je déteste faire les sorties de boite, on vient toujours nous emmerder et ça nous empêche la plupart du temps de bosser correctement. On arrive sur les lieux assez rapidement. Tout le long du trajet, Elyo à le visage fermé, et l'air soucieux, on dirait qu'il appréhende cet inter' ...

Une horde de personnes entourent la victime, il faut donc traverser la foule pour pouvoir y accéder. Je me précipite à travers la foule accompagnée d'Elyo.

C'est lorsque nous posons enfin les yeux sur la victime que nous écarquillons les yeux, Elyo passe une main nerveuse sur son visage avant de lâcher :

« Putain Polak, dans quelle merde tu t'es fourrée encore ?! »

Fire - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant