Chapitre 4: J'ai un deal à te proposer...

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PDV Elena :

Le lendemain de soirée a été dure, je n'ai pas l'habitude de boire... et même si je n'ai bu que deux verres, cela a suffit pour me créer une belle gueule de bois au réveil. C'est en trainant du pied que je suis allé chercher un cachet d'aspirine à la cuisine, en même temps que mon café. Je suis ensuite revenu m'asseoir sur mon canapé, une tasse de café fumant dans une main, un verre d'aspirine dans l'autre, et un plaide sur les épaules. Là, planté au milieu de mon salon, je me refais ma soirée de la veille, quelque chose me perturbe. Les différents échanges que j'ai pu avoir avec Pruski m'ont déstabilisé et j'aime pas ça. C'était étrange cette tension quand on se regardait, ce truc un peu électrique qui flottait dans l'air.

Je repensais aux interrogations d'Emilie pendant qu'on dansait : « depuis quand t'as pas tiré ton coup Elena ? », Eh bah depuis une moment... mais je suis tellement passionnée par mon travail et mes étude, alors je n'en ressent pas souvent le besoin... Enfin c'était ce que je pensais... mais hier, quand j'ai vu qu'un simple échange de regard et un type qui se fout torse nu me faisait monter le rouge aux joues, j'me suis dit que j'me mentais juste à moi-même. J'ai simplement mis de côté ma vie de femme, et mes besoins, pour me donner corps et âmes à mon travail.

Mais putain, pourquoi il faut que le type qui remue tout ça en moi soit Pruski ? Et surtout comment c'est possible ? Pruski est mon opposé : il est immature à souhait, il est vulgaire, il est impulsif, intrépide, n'a aucune conscience des risques, se emt en danger en permanence... Enfin bref, rien qui ne puisse me plaire, mis à part son charme naturel de polonais. Parce que oui, Pruski est un beau mec, ça serait mentir que de dire l'inverse. Mais merde ! T'es pas comme ça Elena, un physique ça suffit pas ! Tu peux pas te laisser perturber comme ça par un physique !

Je finis par arrêter de me torturer l'esprit toute seule sur un type qui m'insupporte. Je décide de partir me changer les idées. Je vais donc prendre une douche, m'habiller, puis je pars en direction de chez Elyo. Je frappe à sa porte et lorsqu'il m'ouvre, il semble étonné.

« Euh... Elena ? »

« Je te dérange ? » je demande, interpellé par sa réaction.

Il a l'habitude que je débarque chez lui sans prévenir, c'est étrange qu'il réagisse comme ça.

« Bah... je... »

Soudain, je vois une fille blonde, presque nue, apparaitre à la porte. Ah d'accord, je comprend mieux...

« Oh, pardon... je... désolé je voulais pas vous déranger ! »

Je fais les gros yeux à Elyo. Il demande à la blonde d'aller l'attendre dans le salon et se retourne vers moi.

« T'aurais pu me le dire ! Abruti ! je serais pas venue sans prévenir ! »

« Désolé, bella ! Bon tu m'en veux pas mais j'y retourne ! »

« Oui, vas-y, on s'appelle. »

Il ferme la porte et je me retrouve comme une idiote devant le pas de sa porte. Alors même mon meilleur ami qui est un pompier investit et un soignant hors paire qui vit pour son métier a une vie sexuelle ? Il va vraiment falloir que je me remette en question, moi ...

Je reste cinq minutes à méditer puis je prend le trajet retour. Je ne sait pas pourquoi mais je n'ai pas envie d'aller chez moi. J'ai pas envie de passer encore une journée enfermée dans ma solitude. Je ne peux pas aller chez Emilie, elle doit surement être en sortie... J'aimerais qu'on vienne à moi un peu, j'aimerais bien qu'on me considère, qu'on m'appelle pour tenir compagnie, mais manifestement, c'est moi qui doit trouver quelqu'un pour me tenir compagnie...

Fire - PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant