12 - Petite chose

169 17 2
                                    

Ce n'était plus un enfant, bien au contraire. Mullo avait grandi et était devenu un bel adolescent, prêt pour une cinquième année importante. Mais pour l'heure, il était surtout prêt à profiter de deux semaines avec ses deux meilleurs amis, dans le sud de la France. Le demi-vélane n'avait que deux amis, mais les meilleurs et les plus beaux de Poudlard : Hélios Vollant et Romulus Zabini. Ensemble ils étaient le trio le plus envié de l'école, dépassant dès leur troisième année la bande de James Potter, faisant oublié Teddy Lupin et ses amis, et encore plus Louis Weasley et ses sœurs. Parfaits Serpentard, élèves sérieux en classe mais fêtard en dehors, le trio d'argent était sur toutes les listes : les plus beaux garçons, les plus rebelles, les meilleurs partis, les plus amusants, les plus intelligents, ... et surtout sur la liste des chouchous du professeur Reynard Lestrange.

Ce dernier avait gardé son poste, malgré quelques petits accidents, notamment la transformation en raton laveur de Fred Weasley, qui avait un peu trop embêté et cherché des élèves de la maison du directeur de Serpentard. Protecteur attentionné pour Mullo, il l'était aussi pour chacun de ses élèves et encore plus pour ceux de sa maison. L'adolescent de quinze ans maintenant l'aimait encore plus, surtout depuis qu'il pouvait parler de lui en disant : « mon parrain ». A treize ans, Reynard avait réussi à convaincre un Gobelin, une vélane et Miss Martins à être les témoins du pacte de parrainage magique du mage pour le garçon. Mullo adorait le rappeler. L'incroyable professeur Lestrange était son tuteur mais surtout son parrain et il apprenait à devenir aussi fort et puissant que lui. Il en était encore loin, certes, mais il n'abandonnait pas. Excellent en botanique, en astronomie, en potion, en alchimie, et en sortilège et enchantement, il n'était pas non plus mauvais dans les autres matières. Peu intéresser par les créatures magiques, et surtout pour éviter à un jour devoir parler de sa propre condition, le garçon avait choisit deux options : alchimie et divination. La seconde matière était surtout pour profiter de ses amis, la première pour suivre les traces de son mentor qui avait accepté d'enseigner la matière en plus de la métamorphose.

D'ailleurs, en cette matinée pluvieuse, Mullo terminait son dernier devoir dans cette matière difficile. Il pouvait demander de l'aide, c'est ce qu'il aurait fait d'habitude, sauf que cette année, il allait devoir faire ses preuves, montrer qu'il pouvait avoir une BUSE sans l'aide de son parrain, et surtout prouver qu'il avait bien mériter son titre de préfet de Serpentard. C'était donc seul qu'il avait enfin fait ce devoir, pouvant ainsi profiter pleinement de ses deux dernières semaines.

Il roula son parchemin d'une quarantaine de centimètre, fier et content de lui. Il jeta un coup d'oeil à son réveil et se décida à mettre un short et un simple polo noir. Là où il allait le soleil serait au rendez-vous. Il se prépara rapidement, inspecta ses cheveux qu'il avait maintenant très court, dégageant son beau visage, et ses yeux d'un bleu sombre et envoûtant. Petit à petit le demi-vélane avait compris le pouvoir qu'il avait. Il l'aimait parfois et le haïssait d'autre jour. Il eut un frison, pensant encore à sa seconde année. Il redressa alors la tête et se regarda dans son miroir accroché à sa penderie. Il fit un sourire, ravi de l'image qu'il renvoyait : décontracté mais divinement beau, même magnifique. Il attrapa alors sa malle, légère et un sac en toile. Il se dépêcha de descendre, laissant Oscar dans sa chambre.

Il entra dans le salon, découvrant un Reynard en pleine correction de copie, en retard de trois mois, comme chaque année. Le professeur grommelait, raturait et écrivait des « P », « T » et quelques « A » en rouge en haut des parchemins.

« Mais quel crétin, celui là... pas mieux que son père, marmonna Reynard. Et elle... non mais vraiment... je vais lui faire un œuf dur, elle va voir !

Mullo pouffa de rire. Reynard se tourna alors vers lui et regarda la malle avec une grimace.

« Quoi, déjà ? s'écria-t-il. Mais... on n'est que le 14 !

Le Dernier Corbeau & le Fils du MangemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant