10 - Direction Poudlard

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Mullo regardait concentré son livre d'Enchantement, sa baguette dans la main, en tailleur sur son lit. Depuis son retour de ses achats, il n'avait que essayer de faire un peu de magie, avec un magnifique baguette magique en rosier et une mèche de cheveux de sa mère.

Il aimait cette baguette, comme si elle était une part de son être. Il était toujours étonné que Reynard ait apporter les éléments pour faire sa baguette, et surtout avait une mèche de cheveux de sa mère. Le mage avait avoué qu'il était passé dans l'ancienne maison de Mullo, cherchant longuement des affaires et surtout de quoi compléter la garde robe de l'enfant.

Le garçon avait été touché que le mage ait pensé qu'il lui faudrait une mèche de sa mère pour avoir une baguette parfaite. Et surtout il avait adoré passer dans l'atelier du vieux fabriquant de baguette. Reynard était vraiment un sorcier extraordinaire qui savait même faire des baguettes, ou du moins la théorie. Mullo découvrit que la baguette de son mentor avait été fabriqué avec le sang même du sorcier, la faisant lui même alors qu'il n'avait que seize ans, lors d'un été. Alors le garçon lui avait bien évidemment demandé pourquoi il ne faisait pas aussi sa baguette. Le sorcier avait d'un coup montrer un visage triste et même terriblement sombre, presque en colère. Ce fut Mr Ollivander qui d'une voix douce et calme avait répondu :

« Mr Lestrange sait que ses baguettes ne sont pas à la porté de tous, et surtout qu'elles sont... terrifiantes.

Mullo avait donc décidé de prouver à Reynard qu'il n'était pas n'importe qui, que lui aussi serait un aussi grand sorcier. Il y avait du travail, notamment à tenter de faire voler cette satanée plume noire que Sev' avait perdu, pendant une bagarre.

« Wingardium... leviosa !

Il agita doucement sa baguette, la descendant encore peu sûr du geste. La plume bougea à peine. Il poussa un soupir.

« Lumos !

Sa baguette s'illumina un instant. Il désespérait de pouvoir un jour faire de la vraie magie. Il se demandait si son sang de vélane ne l'empêchait pas d'être complètement apte pour utiliser une baguette.

« Arrête de réfléchir, dit alors la voix de Reynard depuis l'escalier. Et viens manger. Je te rappelle que tu as un train demain à prendre.

« On passera par où ? Demanda Mullo.

Reynard fit une grimace.

« Il y a une porte sur le quais, on passera par là, dit-il à voix basse. La vieille harpie ne vient pas de toute manière !

Mullo pouffa de rire. Depuis une semaine Miss Martins et Reynard se disputait pour savoir si il n'était pas mieux d'arriver comme tout le monde, par le monde des moldus et l'immense gare. Reynard était contre, ne voulant faire l'effort de s'habiller comme un simple moldu, fier de porter des robes de sorciers noires et la cape qui allait avec. Il était rare de le voir sans. Miss Martins préférait que Mullo fasse comme les autres, pour mieux se fondre dans la foule. Elle oubliait que peu importe par où Reynard apparaîtrait : tout le monde se retournerait à son passage.

Mullo ferma son grimoire et le rangea dans sa malle prête depuis trois jours. Il la ferma et accompagna Reynard jusqu'à la cuisine. Miss Martins pleurait, encore.

« Oh, mon chéri... tu vas me manquer, dit-elle avant de se moucher.

Reynard roula des yeux avec un grognement.

« ça va, il rentre pour les vacances, rappela-t-il. Et puis, il ne va pas à l'autre bout du monde, mais juste à Poudlard ! Et Sev' sera avec lui ! Les deux, même !

« Oh, oui, me voilà rassuré ! s'écria la sorcière. Un corbeau et un portrait pour prendre soin d'un enfant !

Reynard se frotta les yeux, dépités par la réaction monumentale que son amie faisait pour juste une rentrée scolaire.

Le Dernier Corbeau & le Fils du MangemortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant