Chapitre 8

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« Eh bien, tu avais l'air pressée de t'enfuir ! » remarqua Zoé, une fois que nous fûmes sorties de la piste.

On s'était assises dans l'herbe mouillée, près de la piscine. L'air sentait toujours l'humus et l'ozone, odeurs caractéristiques de l'après orage, mais désormais le grondement du tonnerre ne résonnait plus que dans le lointain. La pluie s'était arrêtée et je me délectais de la sensation de fraîcheur émanant de la pelouse sous mes membres.

« C'est un con, répondis-je.

– Con, mais sacrément mignon !

– C'est bien le problème... » murmurai-je.

Zoé éclata de rire et se releva d'un bond.

« À l'eau ? » minauda-t-elle. Puis elle se jeta dans la piscine, toute habillée.

Bouche bée, je la regardai s'ébattre en riant, ses cheveux formant une corolle sombre autour de ses épaules. Je distinguais nettement sa peau de neige et le galbe de ses seins ronds, les tétons dressés vers le ciel noir, sous sa robe blanche plaquée contre son corps et devenue transparente. La seule source de lumière était celle, lointaine, diffusée par le chapiteau. Cette vision féerique me coupa pratiquement le souffle.

« Allez, viens ! L'eau est fraîche ! »

Je répondis à son impatience en allant m'asseoir sur le rebord, plongeant mes pieds dans l'eau ainsi qu'un bout de ma robe. Elle s'approcha de moi et je me penchai pour embrasser le bout de son nez. Elle mit ses mains sur mes cuisses pour se tenir, enfonçant ses ongles, ce qui m'arracha un gémissement de douleur. Nos lèvres se joignirent et je goûtai un mélange d'alcool et de chlore qui ne me dérangea pas, tellement le baiser m'électrisait. Ses mains descendirent le long de mes jambes et remontèrent le bas de ma robe trempée sur mes cuisses, puis les écartèrent. Je l'aidai en coinçant le jupon sous mes fesses et en les rapprochant du bord de la piscine, et elle plongea sa tête dans mon entrejambe, déposant de petits baisers mouillés sur ma fente, moulée par la culotte. Ce petit jeu m'excita rapidement et je me penchai en arrière, m'appuyant sur les coudes. Elle tira ma culotte sur le côté, dévoilant ma vulve, et y glissa sa langue douce et chaude. Les vagues de plaisir de ces va-et-vient langoureux montaient au fur et à mesure et finirent par me submerger totalement.

Je m'étais allongée sur l'herbe, tandis que Zoé me léchait le clitoris par petits coups, tentant de me faire repartir. J'émis un gros soupir et dis :

« On devrait peut-être continuer dans un lit, non ? »

Elle arrêta son manège et s'éloigna, se mettant à flotter sur le dos.

« Moi j'aime bien ici, et l'eau est tellement bonne ! »

Alors que je me relevais, elle finit par se hisser hors de l'eau, telle une nymphe ruisselante. Sa robe était entièrement collée, et en dévoilait suffisamment pour que je m'aperçoive qu'elle ne portait rien dessous. Je mourrais d'envie de la détailler dans la lumière crue, non pas dans la pénombre et à la vue de tous.

« Oui mais c'est plus pratique que dans une piscine », rétorquai-je en l'enlaçant.

Quand nous retournâmes vers le manoir, j'aperçus Ben qui fumait sur la terrasse. Nous avait-il vu ? Sans nul doute, le regard qu'il nous jeta était teinté de désir. Au moment où nous passions la porte du salon, je me retournai et lui lançai une œillade qui en disait long.

Nous montâmes les escaliers de marbre en pouffant et je m'arrêtai au premier étage. Une idée me vint.

« La bibliothèque », soufflai-je.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 04, 2020 ⏰

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