chapitre 18

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#Aminata

Karim: hayati
Aminata: Oui habibi
Karim: je dois retourner à Dakar demain inchallah
Aminata: Quoi? Déjà? Comment je vais faire moi toute seule ici?
Karim: je t'aurais bien emmené avec moi mais vu qu'on vient de se marier ça serait mieux que tu restes ici encore quelque temps pour mieux connaître ma famille.
Aminata: et tu as  pris cette décision sans me consulter, ni penser à moi? Karim on est un couple, mon avis aussi compte.
Karim: bien-sûr que ton avis compte Hayati, mais il y'a des décisions qu'un mari doit prendre. Ça ne sera pas long je te le promets. Je serais bien resté mais on  commence à me mettre la pression au boulot et ça fait déjà  deux semaines que je ne suis pas retourné au bureau.
Aminata: Oui je comprends. Tu vas  beaucoup me manqué bei. Je me suis attachée à toi et je me demande déjà comment je vais faire pour survivre ici sans toi. Je ne connaît personne à part les membres de cette famille et je n'ai aucun ami ici.
Karim: tkt je t'appellerai tous les jours, et je viendrai régulièrement te voir. Tout ce que je te demande c'est de bien te tenir en attendant.
Aminata: je vais le faire comme tu le voudras habibi. Tu peux dormir tranquil.

Karim est un mari aimant, il est responsable et il prend soin de moi. Jamais je n'aurais imaginé pouvoir ressentir tant de désir et d'affection pour un autre homme. Il assouvit mes moindres désirs et quand il est au lit, il est juste un dieu vivant. Je m'y attendais pas du tout, mais je me plais dans mon ménage. Apprendre qu'il allait me quitte alors que je commençais déjà à apprécier sa présence m'a fait un petit pincement au coeur mais je devais m'y attendre. Il est parti dès le premier chant du coq. Je tenais à l'accompagner mais il a insisté pour que je reste au lit. De toute façon, je me serais arrêtée au pas de la porte vu qu'il garait sa voiture dans la cour de la maison. Je me suis levé vers 9h pour prendre mon bain et m'acquitter de la prière du fadjr que j'avais déjà raté et comme il faisait chaud, j'ai juste mis une robe longue en voile saumon et mon foulard noir pour saluer les autres membres de la famille. Les femmes s'était déjà levées et faisaient des allers-retours pour s'occuper des petites tâche ménagère du matin. Je me suis d'abord diriger dans la chambre de Mamad-Saliou mais il était déjà parti, comme tous les hommes de la maison d'ailleurs. Vu que je m'étais levée un peu tard il ne restait dans la maison que Maman Souraya et les femmes. J'ai alors décidé d'aller la saluer avant de m'occuper de ma chambre.

Aminata: Assalamou aleykoum, Bonjour Maman
Maman Souraya: Aminata

D'une voix presque inaudible et sans aucun intérêt elle me répondit. Elle n'avait même pas pris la peine de me regarder et les grimaces sur son visage m'avait juste tiqué mais je m'y suis pas attardée

Aminata: vous avez bien dormi?
Maman Souraya: apparemment toi Oui! Tu te prends pour qui pour dormir jusqu'à cette heure? Toutes les femmes ce sont réveillées tôt le matin pour gérer cette maison et toi tu te permets de dormir comme une petite princesse. C'est comme ça qu'on t'a éduqué?
Aminata: Excuse moi maman! Ça ne se répétera pas.
Maman Souraya: vas prendre les habits sur la cour et lave les. Ici tout le monde travail. Tu peux disposer.

Qu'est ce qui vient de se passer? Pourtant rien qu'hier on était en paix entre moi et Maman Souraya. Peut être qu'elle s'est levée du mauvais pied. En tout  je ne supporterai d'endurer ces genres de comportement. Pour aujourd'hui je laisse passer mais je n'accepte pas de me faire piétiné gratuitement. Je suis sorti de sa chambre et je venais de remarquer la montagne dont elle voulait parler. Ce n'était pas une lessive plutôt une torture. Qui peut laver tous ces habits en une seules journée? Déjà que je n'avais plus l'habitude de laver mes propres vêtements elle veut non seulement m'y remettre et elle abuse. Pour Karim je vais le faire, mais si c'est ça le mariage, je sens que celui ci sera extrêmement long pour moi. Je n'avais que Fatoumata pour me seconder et elle n'était pas assez forte pour m'être d'une grande utilité. J'étais à fond dans le travail uniquement pour qu'elle voit que j'étais dévouée et qu'elle s'était peut-être trompée sur mon compte. Je suis arrivé à un moment où je ne pouvais plus sentir ni mes mains, ni mes jambes tellement que j'étais fatiguée et personne n'ai venu m'aider. Si c'était mes habits ou ceux de mon mari là au moins j'aurais compris. Mais c'était ceux de ses filles et de Mamad Saliou et Boubacar qui avaient déjà leur propre femme. À quoi elle pouvait leur servir si elles ne sont même pas foutues de laver leurs habits. Mamad Saliou est revenu vers 15h, j'étais toujours plongée dans ma corvée mais j'ai remarqué un pic d'énervement sur son visage dès qu'il m'a apperçu même s'il ne disait rien.

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