Éprise d'un mafieux

Chapitre 16

June abaissa le téléphone et referma la porte du four au ralenti pour gagner du temps. Sa présence était lourde, elle pouvait le sentir s'approcher. Elle s'était attendue à tout sauf à ça. En se retournant, June baissa les yeux sur le carrelage puis les releva lentement. Il se tenait contre le pilier noir, les bras croisés, lui exposant ses épaules larges. Il dégageait une telle démonstration de force qu'elle se rendit compte qu'il lui était plus facile de le confronter au téléphone qu'en face à face.

- Vous êtes déjà là ? Demanda-t-elle d'une voix faussement calme.

- Je m'ennuyais, alors j'ai décidé de rentrer plus tôt et je dois dire que je ne suis pas déçu, expliqua-t-il en la toisant de la tête aux pieds.

Sous le poids de son regard brûlant June perdit à nouveaux ses capacités à réfléchir correctement. Il se redressa lentement puis s'approcha vers elle, tel un chasseur se fondant sur sa proie.

- Vous n'êtes pas content de me voir cara ? Demanda-t-il en feignant d'être déçu.

- Non....enfin si ! C'est juste que je ne m'attendais pas à vous voir si tôt, bredouilla-t-elle en remettant une mèche derrière son oreille.

Il lui sourit...dangereusement avant de glisser son index sur sa joue.

- Vous avez un peu de farine juste ici...

Il essuya sa joue sans la quitter des yeux. Prise au piège par les propres réactions que son corps exprimait June se mordit la lèvre inconsciemment.

- Merci, lui dit-elle en se retournant afin de reprendre un semblant de contrôle.

Mais c'était mal connaître le mafieux qui s'empressa de prendre gentiment son bras pour l'obliger à le regarder.

- Vous essayez de me fuir bella ?

- Non ! Bien-sûr que non ! Mentit-elle au plus grand plaisir de l'homme qui ébaucha un sourire diabolique.

- Vous avez peur de céder à la tentation qui vous submerge quand vous êtes avec moi ?

Cette fois-ci, le mafieux l'observait avec un sérieux inquiétant. Il prit ses mâchoires dans sa main, lui imposant son autorité naturelle. Oui elle avait peur. Peur de connaître enfin ces sensations qui lui étaient encore méconnues.

- J'ai peur que le dîner refroidisse et je...

Enzo glissa son pouce sur ses lèvres roses pour la couper. En rentrant cinq minutes plutôt il était loin de s'attendre à la trouver là, dans sa cuisine en train de s'activer au fourneaux avec dévotion. Ses cheveux relevés en chignon l'appelaient pour être libérés. Tout en elle appelait à la libération. Enzo sentit sa virilité se durcir sans qu'il puisse l'arrêter. Il fallait à tout prix qu'il la goûte, qu'il lui offre un avant goût de ce que cette nuit le réserverait. Il voulait glisser ses mains sur son corps brûlant de désirs secrets. Jamais il s'était senti si impatient, si tendu.

- Le dîner attendra moy angel, dit-il d'une voix si rauque qu'elle recula légèrement.

Enzo tenait toujours son menton entre sa main, secrètement ravi de la tenir à sa merci. Il pouvait déceler dans ses yeux la naissance d'une flamme. Délicatement, Enzo tira sur le nœud pour défaire le tablier qui tomba à terre.

- Regarde-moi, chuchota-t-il en caressant ses lèvres avec son pouce.

Elle plongea son regard incertain dans le sien avant qu'il s'empare de ses lèvres avec fougue. Enzo tenait toujours ses délicates mâchoires, lui imposant sa détermination à goûter sa bouche comme aucun autre. Sa bouche était sucrée et si chaude qu'il devint fou. Il prit sa tête entre ses mains pour approfondir son assaut auquel elle répondit par un gémissement divin. Lorsqu'il s'arracha de sa bouche, Enzo serra les mâchoires en fixant celle-ci avec ravissement. Elle était encore plus belle maintenant. Ses joues empourprées de désirs, ses yeux brillants, sa bouche gonflée.