Éprise d'un mafieux

Chapitre 41

- J'ai tout tenté pour le retenir Johanne, murmura-t-elle en fixant tristement la porte qui s'était fermée quatre heures plutôt.

June était désespérée depuis son départ car elle n'avait plus de nouvelles depuis.

- Je suis sûre qu'il s'en sortira, essaye de te calmer.

Se calmer ? June avait l'impression d'être soumise à une série de coup de couteaux plantés dans le cœur. Enzo l'avait quitté la rage dans les yeux sans même prendre en compte son appel désespéré. June avait confiance en lui et ne doutait pas sur ses capacités à se battre comme un lion. Cependant, elle avait le pressentiment que quelque chose de grave allait se passer. Le coup de fil passé à Johanne n'était pas parvenu à la calmer. Les yeux fixés sur l'horloge, le téléphone pressé dans sa main, elle arpentait le grand salon le ventre nouée. Et s'il ne s'en sortait pas ? Et s'il était blessé ?

Une nausée l'empêcha de respirer puis une autre beaucoup plus forte la fit courir jusqu'à l'évier de la cuisine.

Un cauchemar, June voulait croire qu'il s'agissait seulement d'un triste cauchemar...

~

Les coups de feu pleuvaient les uns après les autres. L'odeur du cigare était à présent remplacée par l'odeur de soufre. Enzo s'était vidé de toutes pensées qui auraient pu l'éloigner de son objectif principal. Il n'avait jamais ressenti une telle envie de barbarie. Quelques minutes plus tôt, son épaule avait été la cible de tirs provenant des hommes de Francesco.

Bien qu'il soit blessé, Enzo ne sentait plus la douleur car la rage qui bouillonnait en lui était plus forte. Il chargea son arme pour riposter et fut envahi d'un sentiment jouissif lorsque trois de ses ennemis tombèrent au sol.

- Tu es blessé Enzo, lança Izario qui tranquillement s'alluma une cigarette.

- Merci j'avais remarqué, répondit Enzo en portant sa main à son épaule pour interrompre l'hémorragie.

- Tu penses que tu vas mourir si jamais on s'en tient au plan ?

Enzo serra les mâchoires en suivant des yeux les hommes de Francesco qui avançaient dans leurs directions, les mains en l'air.

- Non, mais essaye de ne pas te rater parce que si je m'en sors je te tue Izario. Francesco est un lâche à tel point que je vais devoir feindre d'avoir perdu ! Dio ! Je vais lui arracher la tête !

Enzo retira sa main de sa plaie en fusillant son cousin des yeux.

- T'inquiète pas mon frère, je ne vais pas me rater, j'ai bu qu'un seul verre et j'ai le compas dans l'œil.

Enzo leva les yeux au ciel. Le chao régnait autour d'eux et pourtant, son cousin arborait un sourire machiavélique en savourant sa cigarette. Il fit signe aux hommes ralliés à lui, et se tint prêt à livrer la dernière bataille qui le séparait de la victoire.

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- Je regrette mais j'ai ordre de ne pas vous laisser passer.

June tenta de le contourner mais peine perdue. Le garde du corps chargé de la protéger demeurait impassible à ses appels désespérés.

- Enzo ne réponds pas à mes appels, cela fait des heures qu'il est parti ! S'écria-t-elle à bout de nerf.

- Je sais mademoiselle Farell mais les ordres du patron sont clair. Je ne peux pas vous laissez partir. Je dois attendre de recevoir un appel.

- Qui annoncera sa mort ? S'enquit June en serrant les poings.

- Enzo Lazzari arrive toujours à dévier la mort, répondit-il avec un léger sourire.