3 : Camaraderie, pt.1/2

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- Kurapika, tu prends tes affaires, et tu sors ! Je ne veux plus te voir.

Et voilà. Encore, encore une fois, il s'était fait virer du cours.

Il n'avait pas fait quelque chose de mal, pourtant. Du moins, c'est ce qu'il lui semblait.

Bon, c'était vrai que s'endormir en cours trois fois de suite puis dire au professeur « Mais c'est trop dur de me laisser me reposer ?! » n'était peut-être pas la meilleure façon de lui faire comprendre qu'il était fatigué. Mais c'était son caractère, il n'y pouvait rien, et cette manie de répondre à tout faisait partie de lui-même.

Kurapika sortit de la classe sous le regard hilare des autres élèves, ferma la porte, et soupira. Qu'allait-il faire, à présent ? Que ses parents sachent ou non qu'on l'avait expulsé du cours ne le dérangeait pas, ils étaient décédés, de toutes façons. Et ses tuteurs légaux  se fichaient de lui, donc...

Non, le problème était que maintenant, il s'ennuyait. Il ignorait comment gaspiller les trois heures de mathématiques qu'il avait perdues en empruntant la porte, et sa carte bancaire était dans le rouge : conséquences, il ne pouvait aller nulle part.

Le blond erra sans but dans les couloirs vides de son lycée, jusqu'à entendre des bruits de pas précipités venant dans la direction inverse. Il continua à marcher, soupçonnant l'identité de celui qui arrivait.

« - Ah ! Fiooouuuu... Kurapika ?! »

Évidemment, le seul, et l'unique.

« - Salut Kurapika ! Ça va ?

- Ah, Léolio. Ouais, ça va. »

Léolio, c'était le débile rigolo de la classe. Celui qui faisait des efforts, mais qui n'arrivait pas à les atteindre. Au moins, il était drôle.

En début d'année, quand Kurapika l'avait rencontré, le mépris qu'il éprouvait envers le brun était plus qu'immense. Il ne comprenait pas comment ce genre d'imbécile réussissait à se faire apprécier dans la classe. Ses blagues étaient foireuses, le fait qu'il oublie « tout » n'était pas mignon, et non, rater son bus à chaque occasion ne faisait pas de lui un « gars à l'air sympa » comme le disait les filles.

Mais, peut-être que lui-même n'était pas encore assez connaisseur de la vie sociale et scolaire pour comprendre ce qui avait tant attrayer ses camarades chez cet immense individu.

« - Kurapika, on a quel cours maintenant ? J'ai la flemme de sortir mon carnet...

- Non seulement tu viens en retard d'un quart d'heure, mais en plus tu ne sais même pas où tu dois aller ? »

Léolio et Kurapika étaient totalement différents. En taille d'abord, où Léolio devait bien le dépasser de vingt centimètres. Au niveau du physique, où l'un était aussi brun que l'autre était blond, avec une peau bronzée contrastant avec la pâleur de l'autre. Et puis, la personnalité.
L'un n'avait pas réellement besoin de travailler pour avoir de bonnes notes, tandis que l'autre devait bosser tous les jours. L'un était rebelle sur les bords, l'autre réglementaire. L'un était insolent et terre-à-terre, l'autre naïf et assez optimiste.

L'un n'arrivait jamais en retard, l'autre si.

« - Franchement, j'ignore quoi penser de toi. Il n'y a même pas de termes pour te qualifier.

- Oh, ça va hein, l'encyclopédie sur pattes ! Surtout que t'es très mal placé pour parler.

- Au moins, je ne rate pas mon bus chaque matin. »

Comment ces deux-là avaient-ils faits pour bien s'entendre, finalement ? Sûrement que le caractère très sociable de Léolio avait aidé. Mais plus que tout, leurs rencontres matinales répétitives.

Recueils de LéoPika (Léolio x Kurapika)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant