A La Croisée Des Destins / Sirius et Regulus Black / Méredith Lestrange TOME 1

5 l'éducation des Black

La jalousie de Regulus, envers son frère ne  cessait d'augmenter, et chaque fois qu'il le pouvait, il se réjouissait des moments d'intimité avec Méredith, volés à son frère.

Il aimait Sirius, malgré tout  et lorsque  ce dernier était puni, victime de son mauvais caractère et de son esprit frondeur, Regulus volait de la nourriture et l'apportait discrètement à son frère, privé de repas, ou restait derrière sa porte de chambre  pour discuter avec lui  et le distraire.

Walburga tenait à ce que ses fils reçoivent une bonne instruction, aussi  dès que Sirius eut six ans  elle engagea  un précepteur.
L'histoire de la magie et  celle des moldue qui s'imbriquaient étroitement, la géographie,  les mathématiques, l'arythmancie, les runes anciennes, et les langues, étaient au programme, l' Allemand, le français, l'italien  l'espagnol, le portugais  et le russe.

A cet enseignement, elle ajouta la musique, et la danse de salon..
Sirius était un élève brillant  mais paresseux. Aux études, il préférait s'amuser avec son frère au échecs ou à la bataille explosive.

Lorsque Regulus eut six ans, il suivit à son tour l'enseignement du précepteur.
Lui aussi était un élève brillant  mais au contraire de son frère il était assidu et sérieux.

L'été,  Méredith se joignaient à eux.  Et les trois enfants retrouvaient leur complicité.
Méredith s'avéra être une élève à l'esprit vif, observatrice  avec un bon esprit d'analyse, studieuse, elle aimait malgré tout chahuter avec les deux garçons, et il n'était pas rare qu'il partent dans des fous rires, incontrôlables.

Les études donnèrent à Regulus l'occasion de surpasser son frère  mais il comprit vite, que cela ne suffisait pas. Sirius était l'ainé, et à ce titre, il était celui sur lequel tous les yeux se posaient. On attendait tant de lui, mais il était évident, que son caractère explosif, obstiné  et frondeur, se heurterait à la rigidité de l'éducation de la famille Black.
Aussi, Regulus attendait qu'on le remarque enfin.

Sirius et Meredith avaient huit ans. Lorsque ce dernier, décida de construire une cabane.
Il était arrivé à l'étang, furieux.
Sa cousine Bellatrix venait de lui jeter un Doloris, parce qu'il avait tenté de protéger un chat que cette dernière martyrisait. Furieux, blessé dans sa fierté  et humilié, il avait besoin de se défouler.
Il commença à cogner le tronc d'un hêtre.
Les poings en sang, des larmes de rage sur le visage  il finit par se laisser glisser au pieds du tronc

C'est ainsi que Meredith le trouva.
Elle s'assit près de lui
- Tu veux en parler ?
- Non.
- D'accord.

Un silence pesant s'installa 
- C'est Bella. Admit il, au bout d'un moment.
- Ah.
Son regard se posa sur un chêne.
Ce serait  bien si on faisait une cabane. S'était il exclamé tout à coup.
Le regard de Méredith s'était illuminé.
- Oh oui !  ce serait bien.

Le lendemain, il revint avec des outils qu'il avait emprunté dans la remise.
Regulus l'accompagnait.
Les trois enfants se mirent à la tâche.
Riant, plaisantant, chahutant.
Ils trouvaient dans cette occupation, un autre moyen d'échapper à leur quotidien.

Leur complicité semblait sans faille.
Quelques disputes éclataient parfois, dues surtout à la susceptibilité de Sirius, et à ses brusques coups de colère.
Celles ci passaient aussi vite qu'elles apparaissaient, et ils se réconciliaient dès le lendemain

Ce fut le cas ce jour là.
Ils avaient l'habitude de rejouer des scènes de la guerre des sorciers.
Sirius était Dumbledore, et Regulus  interprétait Grindewald.
Quand à Méredith, elle était une sorcière, convoitée par les deux mages. Sirius devait la sauver des griffes du mage noir.
Mais, ce jour là, Méredith qui venait de s'accrocher sévèrement avec son frère Rodolphus  se rebella.
-  Pourquoi je peux pas me battre  moi aussi ?
- Parce que tu es une fille. Répliqua Sirius 
- Et alors ? Les filles aussi peuvent se battre.
- Elle  raison Sirius  et puis j'en ai marre d'être toujours le méchant. Je veux faire Dumbledore moi aussi.
- Mais Grindewald et Dumbledore sont des hommes.
- Bein moi je m'en fiche. Je veux me battre !
- Non ! Tu peux pas. Les filles ça sait pas se  battre.
- Àh oui ?