A La Croisée Des Destins / Sirius et Regulus Black / Méredith Lestrange TOME 1

16 L'Etrange Lestrange

Malheureusement pour Meredith, les Serpentard n'en avait pas fini avec elle.
Un samedi après midi, alors qu'elle se rendait à la bibliothèque, Rosier, Mulciber et Avery, l'encerclèrent.
- Qu'est ce que vous voulez ?
- À ton avis traîtresse ?
- Laissez moi passer !
- Tu rêves, espèce d'idiote.
Méredith serrait sa baguette dans ses mains. Elle lisait en eux, comme un livre ouvert. Elle pouvait en Stupéfixer un, peut être deux, si elle était assez rapide  mais le troisième aurait le temps de la neutraliser.
Elle tenta une manoeuvre, et échoua, Rosier lui donna un coup de poing en plein visage. Lui explosant le nez.
Une douleur violente, lui vrilla les tempes. Mais, elle avait l'habitude de la souffrance.

Elle perdit l'équilibre, et tomba sur Avery. Il la poussa sur Mulciber, qui lui donna un coup de poing dans l'estomac.
Elle se plia en deux, sous la douleur. Le visage en sang.

Ils riaient, fiers d'eux.
Elle se rua, tête la première sur Mulciber, elle le déséquilibra, et tomba avec lui. Elle lui donna un coup de tête sur son nez, un craquement sonore indiqua qu'il était cassé, et son  sang éclaboussa le visage de Méredith, lui même ensanglanté.
Malheureusement,

Rosier l'attrapa par les cheveux, et la tira en arrière.
- Sale chienne !
Les coups plurent sur la fillette, désarmée  et incapable de  se défendre.
Des pas se faisant entendre, ils fuirent, la laissant recroquevillée en chien de fusil.
Elle sanglotta, le corps et le visage  meurtri.

- Et bien, que t'arrive t'il ?
Meredith relèva la tête, et se redressa.
Elle connaissait cette voix.
- Professeur Bradford ?
- Oui, et toi tu es Méredith Lestrange.
Si tu me disais ce qui t'es arrivé cette fois ?
Méredith avait conscience de présenter une apparence assez pitoyable.
Néanmoins, elle répondit  d'une voix ferme, et assurée.
- Je suis tombée, professeur.
- Hum. Qui t'a frappé ?
Méredith se crispa
- Je vous ai dit que j'étais tombée.
- Je sais que tu mens.
Hausse les épaules.
- Je suis tombée.
Il sourit.
- Très bien, comme tu veux. Tu es courageuse. Viens, je t'emmène à l'infirmerie.

Elle le suivit.
Ils étaient presque arrivés, lorsqu'elle se tourna vers lui.
- Meci de m'avoir aidé.
- C'était normal.
- Si j'étais un garçon,  ça se passerait  pas comme ça.
- Vraiment ? Et comment cela se passerait il ?
- Je saurais me battre.
- Hum  si j'en crois le visage en sang de Mulciber, tu t'es plutôt bien défendu.

Elle lui adressa un regard surpris.
- Vous saviez ?
- Une contre trois, et pas un cri, je répète, tu es très courageuse.
- A quoi ça sert  si je sais pas me battre.

Un silence accueillit cette réplique.
Ils étaient devant les portes de l'infirmerie.
-Si tu veux apprendre à te battre, viens me voir dans mon bureau, demain après midi.

Sur ses paroles énigmatiques Méredith entra dans l'infirmerie.
Le lendemain, elle  frappa à la porte du professeur Bradford.
Son geste était hésitant, elle y avait réfléchit toute la nuit.

- Entrez !
Elle poussa un soupir, et entra.
Il était assis négligemment sur son bureau.
- Bonjour Méredith 
- Bonjour.
- Que puis je pour toi ?
- Je...hier vous m'avez dit que si je voulais apprendre à me battre...Je devais venir vous voir.
- Oui, c'est vrai, je l'ai dit.
- Alors voilà, je suis là.
- Je vois ça.
- Vous allez m'apprendre ?
- C'est vraiment ce que tu veux ?
- Oui.

- Autant te le dire, ce sera dur, très dur. Je serais intraitable, je ne te ferais pas de cadeau. Et ce sera long.
- J'ai sept ans devant moi.
Il sourit.
- Parfait, mais à une condition,
- Laquelle ?
- Que tu suives mon cours d'arytmancie.
Elle fronça les sourcils.
- Mais...les premières années ne suivent pas de cours d'arytmancie.
- On fera une exception pour toi.
- Pourquoi ?
- Parce que le combat est un art complexe, il demande un esprit vif, capable de résoudre des équations compliquées, en quelques secondes.
Le cerveau est un muscle, qu'il faut faire travailler. Et l'Arytmancie t'y aidera.