6 MEREDITH

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Meredith avait découvert qu'elle entendait les pensées des gens, autour d'elle, et elle en usait pour se venger de ses frères.
Elle venait d'avoir six ans.
Bien que sa mère veillait à lui laisser une petite lampe allumée pour qu'elle ne soit plus dans l'obscurité, qui l'a terrorisait depuis l'incident du puit, elle avait du mal à trouver le sommeil.
Recroquevillée dans son lit, les draps remontés jusque sous son menton, assise le dos contre la tête de lit, elle guettait les moindres bruissements susceptibles de lui annoncer un danger quelconque.

C'est alors qu'elle l'entendit. Aussi nettement que s'il avait été présent dans sa chambre, la voix de Rodolphus lui parvint.
Meredith ne parvenait pas toujours à différencier les pensées, des paroles.
Aussi se leva t'elle, et se laissa t'elle guider par la voix.
Elle sut très vite qu'il s'agissait des pensées de son frère. Elles étaient chargées de souffrances. Et des images furtives de la mort de sa mère, le hantait au point que Meredith les voyaient aussi.
Ainsi, elle découvrit comment la mère de Rabastan et Rodolphus avait péri, étranglée par son mari, sous les yeux de son fils aîné, caché derrière une commode.

Elle se colla contre la porte de la allez de bain, dans laquelle se trouvait sin frère et tenta de percevoir ce qu'il pouvait bien faire  à une heure aussi tardive.
La porte contre laquelle elke s'appuyait n'était pas verrouillée. Elke s'ouvrit soudain  et Rodolphus se tourna vivement vers sa soeur.

Méredith embrassa rapidement la scène. Rodolphus se tenait debout, au dessus du lavabo. Dans sa main droite il tenait une dague en argent, dont la lame aiguisée  lâchait  quelques gouttes d'un liquide rouge et  gluant  dans la cuvette. De son poignet gauche, une blessure toute récente, ruisselait de sang.
Les yeux écarquillés, Méredith ne percevait pas le danger, elle fixait le poignet de son frère.

Rodolphus réagir avec la rapidité d'un serpent.
Il attrapa l'enfant par l'épaule et ka plaqua contre le mur de la salle de bain, tout en refermant la porte avec son pieds. Puis il appuya la lame contre da gorge
- Si tu parles de ça à qui que ce soit, je t'égorge !
La lame perça la peau tendre, et du sang coula lentement de la minuscule coupure.
Terrorisée, Méredith hocha la tête.
- Dégage maintenant, sale vipère, reprit Rodolphus. Mais souviens toi !
Et il agita la lame sous les yeux de l'enfant, avant de la relâcher.
Elle s'enfuit aussitôt et se blottit dans  son lit, tremblante de peur et de rage.

Cependant, Méredith n'était pas de celle qui se laisse longtemps dominer par la peur.  Son esprit combatif  lui imposait de se venger.
Ce qu'elle fit quelques jours plus tard.
L'avantage d'être legillimens, c'était qu'elle connaissait  des secrets qui lui donnait un avantage certain sur son frère. Elle le faisait chanter.
Rusée, combative, elle prenait des coups mais s'efforçait de les lui rendre. Il avait pour lui l'âge, la puissance et la magie, elle avait l'intelligence, la malice, l'audace et le courage.

Regulus avait eu huit ans, et tout comme Sirius l'année précédente  il commença à suivre l'enseignement de Rodolohus en matière de magie noire.
Au contraire de son frère, il s'avèra, très doué, et très interressé.
Sirius avait bien tenté de lui faire comprendre que la magie noire était dangereuse  et illégale, mais l'enfant n'en débordait pas. Le sentiment de puissance, et la supériorité qu'elle lui donnait par rapport à son frère était bien trop attractive. Pour une fois, il lui était supérieur. Pour une fois, on lui prêtait attention, on le félicitait.
Et il arborait en permanence un petit sourire satisfait, à la limite de l'arrogance, qui agaçait son frère.

Jusque là, Sirius, Regulus et Méredith, avaient toujours partagés leurs moments de liberté,  mais depuis quelques temps, Sirius voyait d'un mauvais oeil la complicité qui unissait Méredith et Regulus.

La fillette, rieuse et malicieuse,  adorait jouer des tours, à Sirius, qu'elle jugeait trop fier, et sur de lui, et Regulus l'y aidait volontiers.
Si d'habitude, il le prenait assez bien, et se vengeait à son tour, depuis quelques temps,  il s'emportait facilement, et boudait, jusqu'au lendemain.

A La  Croisée Des Destins / Sirius et Regulus Black / Méredith Lestrange TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant