Je m'en vais

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Longtemps tu m'as blessée
Tu m'as ouvertement jetée,
M'a parfois humiliée
Ou t'es encore moqué.

Puis tu m'as ignoré,
Pire douleur encore
Que mes membres m'arracher :
Une première mort.

Mais moi, vois-tu ?
J'ai la volonté d'aimer,
Peu importe ton esprit obtus
Et ta façon de m'apprécier.

Ne me laisse pas tomber,
Ne laisse pas couler
Ces ruisseaux sur mes joues,
Ces gouttes sur mon cou.

Promets moi d'essayer,
De ne pas me rire au nez.
Un sourire, un regard,
N'ignore pas mon départ.

Et alors que je me désespérais,
Tes yeux couleur acier
Ont enfin daigné m'envisager :
Éclosion de la fleur de cerisier.

Mes yeux dans les tiens
J'y mets toute mon âme,
Et à jamais je le maintiens
Ce contact qui m'enflamme.

Mais déversant mon amour
Dans cet échange sublime,
Tu détournes la tête, sourd,
Et me plonge dans ces sombres abîmes.

Oh de l'air !
Je n'ai plus d'oxygène.
Je me noierai dans l'éther,
Et plus personne je ne gêne.

Un poignard dans le cœur
Une grenade au milieu du bonheur
Qui irradiait mon esprit,
Cette dernière renaissance, cet ultime sursit.

Tu me les as arrachés
Cet Espoir sublime,
Cet Amour intime,
Ce Bonheur passager.

D'un seul coup de tête
Tu m'as bouleversée,
Et voici que ta silhouette
A jamais disparaît.

Et mon cœur par le tien enchaîné
Se détacha de mon corps,
Lorsque tu prononça, encore :
« Je m'en vais ».

Et mon cœur par le tien enchaîné Se détacha de mon corps,Lorsque tu prononça, encore :« Je m'en vais »

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