Avoir le courage de donner une claque. (Et autres OS)

Une claque et ses conséquences (in)fortunées

Bilbo était parti pour une aventure. Cela faisait déjà de lui un hobbit étrange et malmené. Mais les choses ne s'arrangent pas pour lui après qu'il ai donné une claque monumentale au nain le plus énervant de la compagnie : Thorin Oakenshield en personne. A moins que...

Cet OS est plus ou moins la suite de « Avoir le courage de donner une claque », mais il peut être lu séparément. Il concerne Bilbo et je n'en dirai pas plus car j'ai peur de spoil. En espérant que vous apprécierez cette petite histoire.

Dans un trou, vivait un hobbit. Ce hobbit n'était cependant pas un membre des plus ordinaires de son peuple. Bien qu'étant un membre éminent de la riche et respectable famille des Baggins, il  était relié à la grande et puissante famille des Took. Ces derniers, bien que respectés sur leurs terres et appréciés de tous n'en restaient pas moins critiqués abondamment dans le coeur de la Comté où vivait notre hobbit. Les habitants de "La Colline", car ils se trouvaient en effet sur la plus grande et haute colline de la Comté, étaient heureux de leur condition de vie. Ils étaient un peuple calme, pondéré et passionné par leur jardin. Les Baggins, qui régissaient ces terres d'aussi loin que le plus vieux des hobbits se souvienne, étaient à l'image de la population. Ils aimaient les choses simples de la vie, adoraient leur foyer et se contentaient d'un bon lit douillet ainsi que de leurs sept repas par jours pour jouir d'une existence heureuse. Les Took quand à eux, vivant en bordure du pays, proche des hommes de Bree et de temps à autre des nains des Montagnes Bleues, étaient de nature aventureuse et téméraire. Ils étaient bien plus joyeux et moins rigides que leurs voisins, ce qui leur valait une réputation de trouble fête dans tout le pays et ceci n'était pas pour leur déplaire. Aussi ce fut un grand choc quand, un jour de printemps, on vit Bungo Baggins, hobbit respectable et respecté de tous, mettre les mains dans la terre. Il voulait construire une maison, la plus grand et la plus belle qui soit dans toute la Comté, comme cadeau pour sa toute nouvelle fiancée, la redoutable Belladona Took, une hobbit au caractère bien trempé mais au coeur d'or. Ce fut au bout de plusieurs années de travail acharné que le trou fut achevé, et peut après, ce ne fut non pas deux mais trois hobbits heureux qui y vécurent. Et même après la mort de ses parents, notre hobbit, l'excentrique Bilbo Baggins vivait dans ce trou qui était sa fierté. Il était de nature plutôt pacifique, appréciait la bonne nourriture et son magnifique jardin. En apparence, c'était un petit agneau, ses cheveux dorés et bouclés, son poil de pied soyeux et son ventre rebondit faisait de lui le hobbit le plus attirant de la Comtée. Si seulement il n'avait pas ce côté Took qui ressortait, il aurait fait des ravages. Mais son trop grand goût pour l'aventure et son ton hargneux lors de ses disputes avec sa cousine Lobelia Sackville-Baggins faisait de lui un hobbit solitaire. Non pas que Bilbo s'en plaigne, au contraire. Il était parfaitement satisfait de sa solitude et complètement heureux que ses voisins n'osent pas trop s'approcher de lui ou pire encore, fouiner dans ses plates bandes. C'est pourquoi, malgré les visites fréquentes de son jardinier Hamfast Gamgee et de son cousin Drogo Baggins, Bilbo Baggins le teigneux vivait complètement seul dans son trou de hobbit.

Ce fut du moins le cas jusqu'à ce que Gandalf, comme on l'appelait dans cette partie du monde, vienne fourrer son grand chapeau gris dans la vie du petit hobbit. Le magicien était venu le trouver alors qu'il passait une matinée tranquille et lui avait parlé d'aventure. Une telle chose n'avait plus traversée l'esprit de Bilbo depuis plus d'une décennie, aussi avait-il renvoyé l'Istari chez lui. Cela n'empêcha cependant pas une horde de nain mal élevés de s'inviter chez lui le soir même. Cette même horde qu'il accompagna dans sa terrible quête quelques heures après. Il faut dire qu'ils avaient amenés des arguments convaincant avec eux. Leur foyer perdu, chose qu'aucun hobbit ne souhaiterai même à son pire ennemi, leur joie de vivre qui avait touchée Bilbo en plein coeur, la promesse d'une quête exaltante qui faisait terriblement envie au petit blond, et par-dessus tout, leur magnifique chef de compagnie : Thorin Oakenshield. Toutes ces choses avaient finies par convaincre le jeune Baggins. Et il était parti pour une aventure, la plus périlleuse et pourtant la plus belle de sa vie. Et le fait que cela soit la seule à laquelle il ai pris part n'avait rien à voir avec ceci. Cela avait d'abord été compliqué pour le blond. Il n'était pas confortablement installé dans un lit avec son oreiller en plume une fois l'heure du couché venu. Il ne mangeait que trois repas frugaux dans les jours les plus chanceux que la compagnie traversait. Il marchait dès l'aube et ne s'arrêtait que tard dans la nuit. Il était poursuivi par d'immondes créatures. Il devait se battre contre des monstres qu'il ne connaissait pas avec une arme qu'il ne savait pas manier. Et malgré toutes ces contraintes bien dures pour un hobbit tel que lui, il était content d'être là, entouré de nains qu'il pouvait appeler ses amis. Du moins presque tous. Car s'il aimait énormément converser avec Balin, rire avec Bofur, Kili et Fili, raconter des histoires à Ori ou encore passer du temps avec tous les autres, il y avait un nain qui ne semblait pas l'apprécier et le lui montrait bien : le fameux Thorin Oakenshield. Il passait son temps à rabaisser Bilbo, à l'insulter dès qu'il le pouvait, et si le nain ne l'avait pas sauvé plusieurs fois ou même serré dans ses bras, Bilbo aurait vraiment cru que le nain le haïssait. Cela n'empêchait pas le hobbit d'avoir énormément de mal à supporter cet individu bourru, têtu et malpoli. Tant et si bien qu'un jour, l'inévitable arriva: il lui mît une claque.