Chapitre 16

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           Les jours passèrent, la pression exercée par Gooseberry sur Hermione devenait de plus en plus oppressante. Severus, de son côté, tentait de comprendre le trouble qui habitait sa femme, mais en vain. Il n'arrivait pas à percer le secret de sa collègue, tout le monde en avait, plus ou moins des biens cachés. Hermione avait choisi de s'éloigner de son époux malgré l'immense douleur qu'elle ressentait au fond de son cœur. Elle créchait désormais dans ses appartements de préfète qui lui avait été assignés au début de l'année. Gooseberry, de son côté, était heureuse de voir le jeune couple se briser petit à petit grâce à ses actions. Elle accomplit c'est son devoir avec brio et savoir cela la faisait rayonner de bonheur tandis que le professeur de potion s'enfonçait dans la mélancolie au fil des jours., Hermione retourna chez elle afin de récupérer sa plume et des parchemins neufs. Neville avait renversé son encrier sur leur table souillant par la même occasion leur matériel respectif. Elle se figea sur le pas de la porte en voyant son mari assis, face à la cheminée dans son fauteuil style écossais d'un vert bouteille, de whisky pur feu à la main. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle tourna les talons avant de saisir la poignée malgré ses mains tremblantes, mais une voix l'interrompue dans son action.

-Ainsi, tu me quittes sans aucune explication, le courage des gryffondor est une légende à mon simple avis.

Hermione s'approcha de son époux et posa une main sur sa frêle épaule, mais ce dernier se déroba à son touché.

-Severus, je ne te quitte pas. Je...

Le directeur des serpentard se leva de son assise en hurlant.

–Si tu me laisses, en tout cas, c'est ce que suggère ton comportement depuis plusieurs jours. Je ne reconnais pas la femme que j'ai épousée, où est mon Hermione, car je ne la vois pas actuellement. Si tu veux divorcer, très bien je ne souhaite que ton bonheur, mais tu ne pourras pas faire marche arrière. Je t'aime énormément, mais on ne peut rejouer avec mes sentiments une seconde fois.

        Les larmes dévalèrent sur les joues de la jeune femme, elle était en colère contre elle-même pour sa faiblesse et contre Gosseberry pour sa mesquinerie envers son couple. Malheureusement elle n'avait pas d'autres solutions pour sauver son mari de la mort et si l'aboutissement de cette infâme histoire était leur divorce, Hermione l'accepterait sans rechigner. Voir Severus subir le baiser du détraqueur lui était inconcevable et elle devait se faire à l'idée qu'elle ne dormirait plus entre ses bras musclés, qu'elle ne ressentirait plus à nouveau ses lèvres sur les siennes...Hermione ne baissait pas les bras, elle allait trouver une solution un jour ou l'autre, mais pour le protéger, elle devait s'éloigner afin de berner l'affreuse sorcière.

-Severus, nous en parlerons lorsque tu seras sobre et avec les idées claires. Repose-toi et nous aurons une discussion sérieuse demain dès que tu le pourras.

Il haussa les épaules et regarda froidement son épouse, blessé par la tournure que les événements prenaient. Hermione était la femme de sa vie, celle qui avait réussie à réparer son cœur brisé par Lily Evans, le harcèlement douloureux des Maraudeurs, son passé de mangemort et maintenant elle le laissait tomber.

-Tu es en train de te défiler comme le font Potter et Weasley habituellement. Je connais l'aboutissement de notre prochaine discussion et je veux qu'elle se produise à présent. Si tu vois quelqu'un d'autre, tu peux me le dire je ne vais pas lever la main sur toi ni autre.

Hermione lui lança un regard douloureux, elle était obligée de faire un choix, car connaissant Severus il désirait une réponse claire, nette et précise. Ses mains tremblèrent, sa gorge se serra et des larmes commencèrent à dévaler sur ses joues pâles.

-Je pense que... Nous devrions faire une pause le temps de nous retrouver. Ce n'est pas toi ne t'inquiète pas, il s'agit de moi, j'ai... besoin d'espace. Severus, je t'aime, mais je n'arrive plus à supporter le regard des gens sur notre couple. Je...

La jeune femme fut interrompue par un bruit d'explosion car en effet, le directeur des serpentard venait de lancer le verre qu'il tenait à la main dans la cheminée. Une mouche vint se poser sur l'épaule d'Hermione et cette dernière la fit partir d'un léger tressaillement d'épaule.

-J'en ai assez entendu, tu souhaites me quitter soit je ne vais pas t'en empêcher. Sors de cette pièce, je ne veux plus te voir en dehors des cours obligés par le ministère. Je te retire le titre d'apprentie et nos rondes en commun n'existeront plus.

Hermione resta figée, les pieds vissés au sol tout en regardant fixement son mari, ex-mari désormais ? Exaspéré, il la prit par le bras, la jeta hors de ses appartements et claqua violemment la porte. Les larmes continuèrent de dévaler sur les joues de la rouge et or qui s'enfuit en direction du dortoir des gryffondor afin de pleurer paisiblement sans être dérangée. Mais à la place, elle s'assit face à son bureau, sortit un parchemin et une plume pour commencer une lettre pour l'homme de sa vie.

Mon Severus...

Dans l'aile des professeurs, Élisa Gooseberry souriait d'un air maléfique tout en regardant son collège se diriger vers le lac noir, ses capes noires volant derrière lui. Son plan marchait à merveille et pour son plus grand bonheur, il commençait seulement. 

La femme du Serpent-SevmioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant