Chapitre 80

614 34 0
                                    

Cela fait deux semaines que mon coeur souffre.

Se faire tromper une fois, c'est destructeur, mais deux fois, ça vous montre que l'on a encore joué avec votre confiance.

Je ne sors plus, ne mange plus, ne ris plus et ne parle plus à personne.

Des dizaines de bouteilles de vin vides ornent ma table de salon.

À part du vin rouge, je n'ai rien ingurgité d'autre depuis des jours.

J'ai reçu des tonnes et des tonnes de messages de mes proches qui s'inquiétaient pour moi.

Le soir du scandale, Tucker m'a ramenée.

Emportée par la colère et la folie, j'ai pris toutes les affaires d'Aaron que j'ai jetées sur le palier.

Tucker était avec moi. Il essayait de me résonner, mais c'était impossible. La colère était trop forte.

Cela fait quelques jours que je suis à la recherche d'un nouvel appartement.

Il est impossible pour moi de rester ici, trop de souvenirs y sont gravés.

Trouver un appartement sur New York sera assez simple étant donné mes revenus, mais ça va me faire tout drôle de recommencer une nouvelle vie toute seule.

D'ailleurs, je n'ai jamais habité seule.

Il est 18h30.

Je suis habillée d'un gros sweat, d'un jogging super ample et j'ai regroupé mes cheveux dans un gros chignon.

Je suis assise au sol, un verre de vin blanc à la main, mon ordi portable sur la table de salon.

Lunettes de vue sur le bout du nez, je cherche encore sur internet un appart.

Je pourrais m'acheter une maison, mais seule, un appartement me conviendra amplement.

En une heure j'ai déjà vidé une bouteille et demie de vin à moi toute seule.

Ma tête commence à devenir lourde.

On toque à ma porte.

Mon sang se glace. J'ai toujours peur que ce soit Aaron qui revienne.

À pieds de chaussettes, je marche sur la pointe des pieds de sorte à ce que de l'extérieur on ne se doute pas qu'il y ait quelqu'un à l'intérieur.

Je regarde à travers l'oculaire de ma porte, stressée.

Lorsque je l'aperçois, je pousse un long soupire et colle mon dos à la porte.

- Charlie, ouvre, je sais que tu es là.

Je pose mes doigts sur mes tempes.

- Evan, je n'ai pas vraiment envie de voir des gens en ce moment.

- Charlie, ça fait deux semaines que t'es enfermée toute seule, tu as besoin de voir du monde.

- Je ne peux pas.

- Laisse moi entrer.

J'inspire un grand coup et tourne ma clé dans la serrure pour déverrouiller la porte.

Je tombe face à la carrure impressionnante de Tucker.

(à ce moment écoutez la musique que j'ai mise en illustration, ça met plus dans le mood ;)))

Il a un jogging gris clair, une paire de AirForce et un simple t-shirt blanc.

Je le laisse entrer et pars me ré-assoir en face de mon pc.

- Charlie..Qu'est-ce que c'est ce bordel ?

- Hmm, fais pas attention, j'ai pas eu le temps de ranger.

The Great TuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant