Chapitre 60

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La fin du match a été folklorique.

Quasi tout le monde a vu que j'avais embrassé Jayron.

Au moins, maintenant tout le monde est au courant que je me suis séparée de Tucker.

Nous avons écrasé les pompom girls de Jallhall.

La fin du match a sonné il y a quelques minutes et nos quarterback ont gagné avec énormément de points d'avance.

Je suis appelée au milieu du terrain pour danser autour des mecs avec mes coéquipières pour féliciter les garçons.

Nous dansons autour d'eux, le public vient nous rejoindre sur le terrain.

À ce moment précis, je ne pense plus à Tucker, j'essaye juste de m'amuser pour oublier.

Des canons envoient des confettis couleur or et blanc.

Au loin, j'aperçois Jayron avec ses potes, heureux d'avoir remporté la finale.

Ses potes le soulèvent et le font sauter en criant son nom.

Bras croisés, et pompons dans les mains, je le fixe.

Je suis en train de penser à toutes ces années où je l'ai repoussé et surestimé (en tant que coureur de jupons), alors qu'en réalité c'est un type bien.

Quand je me suis faite agressée au commissariat, il n'a pas hésité à accourir vers moi pour savoir comment j'allais.

Je le connais plutôt bien depuis toutes ces années, et c'est vrai qu'il n'a jamais été pareil avec moi qu'avec toutes les filles du lycée.

Certes, il a toujours voulu m'avoir, mais il a été très protecteur avec moi.

Même quand je me suis évanouie dans la salle de bain chez Hayes, il a prit soin de me ramener chez moi alors qu'il n'était pas obligé.

Ses coéquipiers lui font regagner la terre ferme.

Alors que tout le monde, danse, crie, saute de joie, moi je suis toujours là, à le regarder.

Pourquoi je l'ai toujours négligé auparavant ?

Son regard croise le mien.

Il me sourit de ses dents blanches et me fixe à son tour.

Ses potes le charrient, quand ils voient que Jay a les yeux rivés sur moi.

Ils le poussent pour qu'il me rejoigne.

- Superbe match ! Je lance.

- C'est parce que tu m'as bien motivé ça. Il répond, tout sourire.

J'émets un rire, tête baissée.

- Non, sérieux, c'était quoi ça ? T'avais pas un copain toi ?

Il me sourit toujours.

- C'est une très très longue histoire, mais non, je suis officiellement célibataire.

Son regard est encré dans le mien.

Emporté par l'euphorie, il me tire furtivement par la taille et me colle à lui.

Ses lèvres rejoignent les miennes.

Je ne le repousse pas.

Pas comme chez Hayes, il y a quelques mois.

Nos langues dansent ensemble alors que des centaines de personnes crient et dansent autour de nous.

Nous sommes dans notre bulle, à ce moment nous sommes seuls.

The Great TuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant