Chapitre 49

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- JAYRON WILLIAMS. Crie un des flics. Tu viens avec moi.

Il me regarde en se levant.

Je lui lance un regard, inquiétée.

Je n'ai pas envie qu'il parte.

Je me sentais en "sécurité" avec lui.

Je ne veux pas rester seule avec des gens trop bizarres tout près de moi.

Je secoue la tête en le regardant partir.

Le gardien lui passe les menottes puis referme la grille derrière lui, et là je suis prise d'un élan de peur.

- Non ! Non ! Je dit en me précipitant vers la grille.

Au loin, il se retourne et me jette un regard de compassion.

J'y lis "désolé". Mais ce n'est pas sa faute.

J'ai beaucoup trop peur de rester seule, surtout qu'il n'y a personne ici.

Après avoir refermé la grille, le gardien est parti se rassoir dans sa loge et s'est assis sur une chaise, les pieds sur son bureau. Tout ça, dos à moi.

Je suis derrière les barreaux et les larmes commencent à vouloir s'échapper de mes joues.

Mais c'est pas vrai, tout allait pourtant si bien ces derniers jours.

Quand je me débarrasse d'un problème, un autre resurgit.

- T'es enfin seule, poupée. J'entend d'une voix rauque.

Ma gorge se noue.

Je reste figée et n'arrive plus à bouger.

Ma respiration s'accélère et mon corps se met à trembler tout seul.

Je sens mes battements de coeur s'accélérer également.

Je prend mon courage à deux mains et décide des faire face à ce vieux porc.

Lorsque je me retourne, il n'est plus assis à sa place, mais est planté juste en face de moi.

- Qu...qu'es...qu'es-ce que vous voulez ? J'essaye d'articuler.

Là, je ne fais vraiment pas la maligne.

J'ai très très peur.

Je ne sais pas ce qu'il a l'intention de faire.

Il ne répond pas et reporte son regard sur ma poitrine.

À ce moment je suis très gênée, j'essaye de cacher mon décolleté avec mes bras.

Mon souffle tremble en même temps que mon corps.

Mes larmes coulent toutes seules lorsque sa main se pose sur ma hanche.

Dans ma tête je me dis "pourquoi ? pourquoi  ? Pourquoi moi ?"

Je ne peux pas le laisser me toucher.

Il est si proche de moi...Une effluve horrible de son odeur parviens jusqu'à mes narines.

Il sent l'urine, la bière, la cigarette ainsi qu'une odeur d'huile ou de graillon, je ne sais pas.

Je lui donne un énorme coup de genou dans les parties intimes et commence à hurler pour que le gardien m'entende.

- À L'AIDE ! AIDEZ-MOI ! Je hurle.

J'entend l'homme jurer et m'insulter de pétasse.

Je prie pour qu'à ce moment, un miracle se produise et que la grille s'ouvre pour que je puisse m'échapper le plus loin possible de ce fou répugnant.

The Great TuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant