Chapitre 1 : Rencontre inattendue

66 5 2
                                    


'Ce matin la, l'air était frais malgré le soleil de septembre déjà bien haut dans le ciel. Je me rendais à la fac, plongé dans mes pensées, accompagné d'un doux air de musique dont le nom m'échappe a présent.

Comme a mon habitude, j'étais parti tôt pour ne pas être en retard pour mon premier jour de deuxième année, ce qui m'aurait valu des remontrances devant toute la classe, ce dont je n'avais pas besoin vu l'immense timidité dont notre chère mère nature m'avait doté. Cette timidité m'avait empêché de me faire des amis à cette période de ma vie, les autres pensant que j'étais muet sinon stupide... Vous vous doutez donc bien que les soirées alcoolisées, les fêtes jusqu'à 5h du matin où les corps ne sont plus dotés de volonté propre, dépassés par le taux d'alcoolémie, très peu pour moi.

Pas que je ne voulais pas y participer, mais mon mutisme presque constant avait dissuadé les quelques personnes qui voulaient m'y inviter, et même si elles l'avaient fait, je ne sais pas si j'aurais eu la confiance en moi d'y aller. Trop de gens.

Je vivais dans ma bulle, trop fragile pour être approché, mais me protégeant de cette façon. Jusqu'à lui.

Je disais donc, pardonnez mon égarement, que ce matin là, l'air était frais.

Voulant donc échapper au froid le plus rapidement possible, je m'étais précipité dans le premier bâtiment de la fac, celui réservé au premières années, afin de le traverser pour atteindre le saint Graal !, qui m'appelais depuis le fond du couloir, j'ai nommé... !

La machine à café.

Déçus ?

Alors que je m'en approchais, me disant finalement que je ne serai pas en retard et que je n'aurai donc à parler à personne, je me pris violemment un torse, qui entre vous et moi, était plutôt musclé et agréable à toucher. Mais je n'aurai jamais pu le dire à son propriétaire, figé de stupéfaction, la panique remontant de mon ventre vers ma gorge à la pensée que j'allais devoir m'excuser. Donc parler. A quelqu'un.

Le « quelqu'un » en question était tombé sur les fesses sous le choc de l'impact, ses livres éparpillés sur le sol. Je me préparais mentalement à devoir m'agenouiller, à me faire insulter, ou pire encore, à devoir aller chez le doyen pour expliquer l'incident.

Quelle fut donc ma surprise en entendant soudainement des éclats de rire, qui me poussèrent a regarder le « quelqu'un » qui riait en ramassant ses affaires avant de se relever et de me tendre la main.

- Tu m'as pas loupé ! C'est une drôle de rencontre pas vrai ?! Kim Namjoon enchanté ! m'avait-il dit, le sourire aux lèvres et la main tendue devant lui.

Mais moi j'étais paralysé. Paralysé à la pensée de parler mais surtout, paralysé par sa beauté. Et ses yeux. Il les avait violets. Pas les nuances violettes que disent avoir certaines personnes aux yeux bleus. Non, de vrais yeux violets lavande, des yeux hypnotisants.

Voyant que je ne prenais pas sa main et le fixait sans rien dire, il s'était exclamé.

- Oh ! C'est mes yeux c'est ça ? Ils sont naturels, j'ai hérité du gène d'Alexandria du côté de ma mère ! Mais t'inquiète pas je suis pas un vampire ou un monstre c'est juste mes yeux qui sont violets !

Le cœur battant a tout rompre et le visage probablement carmin, je n'avais pu que prendre sa main sous le flot d'information, la serrer quelques secondes avant de lâcher un minuscule :

- Min Yoongi enchanté.

Et de m'enfuir presque en courant. Je m'étais dit a ce moment là que j'avais encore tout gâché, que j'aurai pu au moins être ami avec ce gars magnifique, mais j'avais encore tout fait foiré. Tué le poussin dans l'œuf.

Durant toute cette journée, je n'avais fait que penser à ces yeux violets, ils refusaient de sortir de mon esprit. Si seulement je lui avait parlé je m'étais dit... Kim Namjoon...

Les jours suivants, inconsciemment, je m'étais mis à les chercher parmi la foule de visages de la fac, à espérer revoir ces yeux, les fixer pendant des années et me noyer à l'intérieur pour ne jamais en sortir.

Pendant des semaines, il était devenu ma motivation à aller à la fac, ce bel inconnu dont je ne savais que 3 choses. Premièrement : Il s'appelait Kim Namjoon. Deuxièmement : il était en 1ère année. Troisièmement et pas des moindres : Il avait des magnifiques yeux violets. Et petit quatrièmement pour dire qu'il me plaisait, voire me rendait complètement dingue. Mais ça devait rester entre moi et mon cœur.'

-Chaton ! A table c'est près !

- J'arrive !

Je fermais mon ordinateur et avant de le rejoindre.

- Qu'est ce que tu as fait toute la journée sur ton ordi ? Tu me trompe avec un mec en ligne? Me demanda une voix rieuse, me sachant incapable de faire ça.

Je l'embrassais chastement en lui répondant.

- Mais non idiot ! Je te montrerais quand j'aurai fini. Je te le promet. 

840 mots

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant