Chapitre 2

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Akatcheta et Mayeka avaient parcouru en 1 mois la côte Sud de l'Angleterre. Mayeka était de plus en plus désappointé et déçus de voir que la médecine d'ici ne différait pas de celle pratiqué par la médecine des grandes villes non-magique de son pays. Akatcheta elle, travaillait pendant de longues méditations au milieu d'un cercle de bougies et après avoir récité quelques cantiques étranges dans une langue encore plus ancienne que la sienne, travaillait donc à calmer les esprits frappeurs, à fouiller les rêves des voisins et à se renseigner sur la vie de ce pays. Elle discutait avec les esprits errants qui avaient décidés d'attendre des membres de leur famille avant de rejoindre l'autre côté et qui traînais ci et là.

Elles avaient finalement décidé de s'installer dans un hôtel de Londres. Cette bâtisse d'apparence miteuse n'avait d'hôtel que le nom. Des rats se montraient de jours comme de nuits, les marches conduisant à l'unique étage craquaient à tel point que les jeunes femmes avaient peur de passer au travers à chaque pas. Elles partageaient une petite chambre, constitué d'un seul lit mais qui par miracle était double et d'une petite commode. La salle de bain, elle, était sur le palier. Les peintures s'écaillaient, le papier peint se déchirait, il régnait toujours une odeur de choux brûlé. Seul le réceptionniste mettait un peu de vie dans cette maison presqu'abandonné. Vêtu d'un costume effilé et au couleur bariolés, il semblait vouloir, malgré sa petite taille, remplir l'espace de sa voix et de ses exclamations de joie. Pour qu'elle raison éclatait-il de joie ? Pour tout et pour rien : pour avoir réussis à chasser un rat - qui de toute façon serait revenait 10 minutes après - pour avoir des clientes et les voir de bon matin, parce qu'il parlait avec elles, parce qu'il changeait leurs draps, pour avoir du travail tout simplement. C'est sa petite tête ronde et son sourire immense découvrant des dents écartées qui avaient fait se décider Akatcheta. Parce que « si le réceptionniste et gérant de cet hôtel est si joyeux, alors nous seront forcément bien ici ! » Ce qui n'était pas du tout du goût de Mayeka qui avait peur d'attraper ici une quelconque maladie. Mais leur budget était limité et la bonne humeur de cet homme dont le nom lui a échappé, permettait un peu à Akatcheta d'éloigner les esprits qui lui voulaient du mal. Car une femme capable de projeter son esprit en dehors de son corps pour entrer dans les rêves, ou, plus basiquement, pour enfermer les esprits malfaisants dans des pierres, était une cible vivante. Elle pouvait aller trop loin de son corps et ne plus pouvoir revenir, se faire posséder, certaine âme puissante pouvait même la blesser physiquement et psychologiquement. Alors c'est avec un soupir résigné et un demi-sourire que Mayeka accepta de loger dans cette masure.

Pestant contre l'idée saugrenue qu'elle avait eu de voyager pour accumuler des connaissances utiles pour le village. Elle entra en trombe, rageuse dans la chambre. Elle lança son sac sur le lit et avait à peine fini son geste qu'elle se rendit compte de sa bêtise. Akatcheta était allongé en travers du matelas, profondément endormis. Enfin elle était endormie avant de se recevoir un sac remplit de livres et de fiole sur la tête. Sa réaction instinctive ne se fit pas attendre. Se redressant vivement, elle lança une boule d'énergie vers la source du danger. Mayaka eut juste le temps de se baisser, créant un bouclier avant de se recevoir une deuxième salve, moins puissance, signe qu'Akatcheta se réveillait quelque peu. Celle-ci en effet, des cernes sous les yeux, les cheveux en pétard, l'air hagard et épuisé, une boule blanche au reflet bleuté, crépitant et laissant s'échapper des lignes électriques dans une main, commença à se rendre compte de qui elle attaquait.

- "Mayé ? Demanda-t-elle.

- Oui s'est moi. Répondit d'une petite voix la deuxième femme en se relevant. Elle avait conscience qu'Akatcheta ne se reposait que très mal ces temps-ci. Les yeux noirs de cette dernière se fixèrent sur son amie. Elle semblait pouvoir la tuer d'un simple regard.

La famille RogueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant