Le Conseil des Brumes

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Disclaimer: Tout est à JKR, allez hop, on passe à la suite !

J'espère que vous aimerez ce chapitre, j'avoue que j'en suis pas totalement satisfaite, mais je pouvais pas le faire trainer plus.

Chapitre 14 : Le Conseil des Brumes

Il avançait rapidement dans la nuit. Ses pas souples ne brisaient en aucun cas le silence, et les animaux nocturnes se taisaient sur son passage. Il était un prédateur, et toute la nature s'inclinait devant lui. La lune était fine, si fine, que même lui ne la percevait qu'en se concentrant un moment. Il s'était mis à courir, maintenant, son bras droit se balançant d'avant en arrière, tandis que l'autre, d'une caresse, effleurait les feuillages environnant. Il sautait agilement au dessus des troncs et des racines qui encombraient son chemin. Il était perdu dans ses pensées, et ni le botruc accroché à l'arbre, ni le petit foliot assis sur une branche, n'attirèrent son regard. Il était seul.

Petit à petit, les grands arbres noirs laissèrent place à d'autres plus petits, et plus verts. Les mystérieuses créatures qui les habitaient devenaient de plus en plus absentes, et il comprit qu'il approchait. Il arriva enfin à la lisière de la forêt qu'il parcourait et s'arrêta net. Devant lui se tenait Poudlard. L'ensemble du château était plongé dans l'ombre, et à cette heure-ci c'était compréhensible, mais deux fenêtres se détachaient de l'ensemble de par la lumière qui s'en échappait. Il sourit, et s'en fut lentement en direction du château. Pour autant, il ne s'arrêta pas devant l'immense porte d'entrée, mais se décala vers un mur à l'extrémité droite. Il jaugea un instant la paroi qui s'étendait devant lui, puis cracha dans ses mains. Il les frotta et d'un seul mouvement souple, il se mit à grimper sur le mur. Il progressait rapidement, sans marquer une seule hésitation. Ses pieds trouvaient de minuscules interstices dans lesquelles il s'appuyait moins d'une demie-seconde. Ses mains agrippaient avec calme des renflements ci et là. Il atteignit bientôt son but, à savoir l'une des deux fenêtres éclairées. Celle-ci était grande, et courbée en son sommet, ce qui lui permit de s'y adosser sans trop plier l'échine. Il passa sa main glacée sur les vitres floues pour rendre sa vision nette. En vain. La buée qui couvrait les carreaux se trouvait du côté intérieur et en conséquent, ce qui se passait derrière la vitre n'était pas visible. Il médita un instant le fait si oui ou non, il était poli de défoncer les carreaux à l'aide de son coude. Après une vingtaine de seconde de pure réflexion, il repoussa cette idée et décida de toquer à la fenêtre, de la même manière que l'on toquait à la porte. Le seul changement était le support, alors personne n'allait s'en offusquer.

Il s'exécuta, et la réaction qui suivit ne fut peut-être pas celle attendue par l'homme : la vitre s'ouvrit en grand fracas sur un jeune homme de taille moyenne, aux cheveux rouges et qui portait une élégante cicatrice, du moins du point de vue de l'homme, sur le front. Le jeune homme brandit à la vitesse de l'éclair sa main en direction du nouveau-venu et demanda calmement :

- Qui es-tu et que veux-tu ?

L'homme considéra la main tendue, puis l'air sérieux du jeune homme. Il haussa les épaules et avec un sourire en conclu qu'il devait être le Protégé.

- Anton Makarov, pour vous servir. Je viens rendre rendre visite à ma Зубная фея (1)

Le jeune homme leva un sourcil sceptique, mais celui-ci disparut bien vite. Le jeune aux cheveux rouges avait dévisagé le nouveau venu, et une idée de l'identité de la « Зубная фея» lui était venue en tête. Ce fut pourquoi il invoqua, d'une main distraite, son patronus. La silhouette bleutée qui apparut prit la forme d'un être humain, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention d'Anton. Il médita un instant la puissance magique que devait avoir ce jeune homme, et en conclut qu'il ne pourrait le vaincre qu'à moins de se battre avec les deux mains. Ce qui, pour lui, était chose rare. Il regarda le jeune homme donner des instructions à son patronus, d'une voix neutre, toujours aussi calme. Une voix qui horripilait un peu Anton, car ce dernier adorait tout particulièrement lorsque les humains perdaient leur calme en l'apercevant.

Le départ des SombralsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant