Chapitre 21

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Le blond était là, appuyé contre sa porte, le visage peiné. Aussitôt, Renjun bégaya :

« Depuis comment de temps tu... tu es là ?

-Depuis le début.

-Je te promets que c'est pas ce que tu penses ! Cria le chinois

-Ah bon ? Pourtant je suis persuadé d'avoir tout bien entendu... »

Le chinois baissa la tête, avant de murmurer :

« Laisse-moi m'expliquer, s'il te plait. »

Jaemin était content dont la façon des choses tournait. Il savait que Jeno n'accepterait pas de l'écouter, que c'était fini pour lui. Qu'est-ce qu'il était content...

« D'accord, explique-moi pourquoi tu as fait ça.

-Hein ? Mais pourquoi tu le laisses parler ?! »

Jaemin était plus que choqué. Comment Renjun pouvait avoir une chance de s'expliquer ? Il ne l'a méritait pas. Jeno soupira et lui dit :

« Je t'ai pardonné, alors que tu m'as ignoré, ne m'a pas tout dit, et j'en passe. Tu as fait pire que lui. Et pourtant, tu es ici, devant chez moi, et on se parle. Alors, même si Renjun n'a pas agi comme il aurait dû, il mérite de parler. J'ai envie d'entendre ce qu'il a à dire, et ce n'est pas toi qui va me faire changer d'avis. Bien sûr, tu peux rester si tu veux. Mais ne l'interrompt pas. »

Quelques secondes passèrent, avant qu'il reprenne :

« Et si on entrait ? Je n'ai pas trop envie d'en parler dans la rue... »

Ils hochèrent tous les deux la tête, et le suivirent. Une fois dans le salon, Renjun prit la parole :

« Bon, je suppose que je dois tout vous dire ? Je ne vais pas chercher à inventer une histoire dramatique qui vous fera pleurer, je vais juste vous dire pourquoi j'ai agis comme ça. Dans mon ancien lycée, j'avais un meilleur ami. Il s'appelait Chenle. On était proches depuis l'enfance, et, sans m'en rendre compte, j'ai commencé à développer des sentiments pour lui. Bien sûr, je ne pensai pas que c'était mal, car il n'aimait personne. Il me disait toujours que personne ne intéressait, qu'il préférait rester avec moi. Je l'ai cru, jusqu'au jour où je l'ai croisé dans un café. Il était avec un autre garçon que je ne connaissais pas, et ils semblaient proches. Il ne me voyait pas, car j'était plus loin dans la queue. Au début, je n'ai rien pensé, mais j'ai fini par voir leurs mains entrelacées. Puis, leurs petits sourires, pendant qu'ils attendaient leur tour. Même si je ne voulais pas me l'avouer, j'avais compris. Alors le lendemain, je lui ai redemandé s'il aimait quelqu'un. Non a été sa réponse 'Je veux seulement être avec toi, tu me suffis'. Je pensais qu'on se disait tout, mais il me mentait. Finalement, j'ai du déménager. J'étais quelque part soulagé, mais aussi triste. Après tout, je n'étais pas un si bon ami que ça, s'il ne me disait pas la vérité ? Et puis, j'ai vu Jeno. Et il m'a rappelé comment j'étais. Il était comme moi. Je ne pouvais pas le laisser, je devais l'aider. Et je suis tomber amoureux de lui... C'est pathétique, pas vrai ? Mais bon, c'est ma vie. Et puis, je sais très bien que tu ne m'aimes pas. On ne choisit pas ce qu'on ressent. Mais je devais quand même fait quelque chose... Je devais faire comprendre à Jaemin qu'on ne peut pas avoir tout ce qu'on veut, qu'on doit se battre s'il faut. »

Le discours de Renjun avait été très touchant. Jaemin comprenait maintenant pourquoi est-ce qu'il avait fait ça. Il voulait juste empêcher Jeno de souffrir, quitte à souffrir à nouveau.

« Je suis désolé. Pas seulement pour toi, Jeno, mais aussi pour Renjun. Je n'ai pas cherché à comprendre. Et j'aurai du. Tu cherchais juste à empêcher que Jeno souffre, et c'est ce que j'ai fais. Je pensai bien faire, mais je n'agissais que pour moi. Alors s'il te plaît, excuse-moi. »

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