Dire le mot revient à changer son sens. Je parle, bien entendu, de son sens commun, celui qu'on s'accorde tous à considérer le vrai... Mais, vois-tu, les mots sont porteurs de nos sentiments et sensations et il n'y a de définition pour un mot que celle dont son émetteur à bien voulu lui infusé.
Il fit un soupir bien exagéré avant de continuer.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, je t'aime ou je te hais semblent bien vivantes ou tout à fait mornes selon l'individu qui les dit, à qui il les dit et, surtout, à quel moment...- Kalissia, Kalissia réveilles toi tu rêvasses encore, le prof est déjà là!
- Oh oui désolé Mendy je me suis égarée dans ce que disait... Mais attend il est où? dit-elle en regardant au-dessus de l'épaule de son amie.
- Où est qui? dit Mendy. Je crois qu'il faut vraiment que t'ailles voir un spécialiste, tes absences deviennent de plus en plus fréquentes!
- Mais non, il... il était là cet homme avec les tatouages qui disait quelque chose sur... sur... bon sang! pourquoi je n'arrive jamais à me rappeler !?
- Ouais. Ma belle, on ira à l'hosto après les cours.
- Mais je...
- C'est pas négociable! lui dit Mendy d'un ton sévère mais amical.
Kalissia fit un long soupir tout en visitant son énorme tignasse de ses doigts. Le professeur posa son sac, pris une craie et décora le tableau de son nom: M. Diawara.
- Bonjour chers élèves! Comme vous devait le savoir, je serais votre professeur de mathématiques pour cette année. D'habitude je commence mes prises de contact en rappelant l'importance des mathématiques dans la vie de tous les jours, mais c'est que d'habitudes je travailles avec des séries littéraires, alors...
Sa dernière phrase souleva un petit rire de la part des élèves, ce qui détendit un peu l'atmosphère.- Mais étant donné votre choix pour la série S, je ne vois pas la pertinence de suivre cette habitude. Donc comme le veut la coutume...
Mendy était fasciné par le prof, son "look", son éloquence... Elle le dévorait des yeux. Contrairement à son amie qui elle se perdait dans ses pensées encore intriguée par ce qui lui arrivait.
Et il y avait de quoi l'être, il y avait cet homme qu'elle voyait dans ces rêves depuis quelques mois maintenant. Au début il lui paraissait seulement la nuit, dans ses rêves mais depuis une semaine elle rêvait de lui, en plein jour. Elle le décrit comme étant un homme de taille moyenne, avec une peau d'ébène que recouvrait une douzaine de tatouages. L'image qu'il avait de lui était un peu floutée, il y'a des fois ou elle pense pouvoir le décrire complément et d'autre ou il semble être le lointain image d'un rêve insensé... Ce qui perturbait Kalissia, en vérité, c'était que l'homme en question lui disait des choses dans ces rêves. Et qu'elle n'arrivait à se rappeler que de la dernière phrase de tous ses discours: "Kalissia, aimes-tu les étoiles? tellement d'histoires elles nous apprennent... Pars donc et vis tes rêves, petite étoile"- Je constate que mon cours intéresse déjà beaucoup de personnes, fit le prof d'un ton ironique; il s'adressait à Kalissia.
Cette dernière se rendit compte de la situation, et se redressa, honteuse, souriant la fierté qu'il lui restait. Elle s'appliqua à se ressaisir, il ne fallait pas faire mauvaise impression dès l'ouverture des classes.Le cours se termina dans le calme et les deux amies étaient à l'hôpital, attendant dans la salle. Une heure passa avant que l'écran n'affiche enfin leur numéro de ticket. Et
nerveuse, Kalissia saisit la main de sa meilleure telle une enfant.- Oh ça va aller ne t'inquiètes pas Kali, c'est pas comme faire un test de grossesse! se moquait Mendy
- Tu sais bien que j'aime pas les hôpitaux! se plaignait Kali. J'espère qu'il y'aura pas d'aiguilles!
Mendy saisit le poignet de la porte et se retourna vers son amie.
VOUS LISEZ
Kalissia
General FictionVoilà une semaine que Kalissia ne parvient plus à dormir paisiblement. Décidant, avec son amie d'aller chercher de l'aide, elle fit la rencontre de Léo, gentil et accueillant. Elle était pourtant loin de se douter que cette rencontre qui semble des...