Chapitre 5

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C'est bien d'avoir des objectifs, mais des fois à trop s'y concentrer, à vraiment ne voire que la finalité, on finit seulement par se frustrer et abandonner. La chose étant que quand tu compares le cent que
Tu as obtenu sur une courte durée avec le million de ton objectif tu vas peiner à trouver la motivation pour continuer. Alors pourquoi ne pas plutôt se concentrer sur la méthode? Sur le processus même? Voir le système que tu as mis en place, et le soumettre encore et toujours à des reformes pour mieux l'adapter à ta situation et à tes capacités. Tu atteindras ton objectif sans même t'en rendre compte, par ce que, je crois, le succès n'est pas toujours visible aux premiers abords. Cela prend du temps à se construire, et c'est toutes ces petites réussites qui pas à pas te mèneront à ton objectif...
— Enfin. Tu ne dois rien comprendre de tout ça, toi. Finit-il en riant.
Il observa le ciel étoilé un instant, un petit sourire sur le visage.

— Kalissia aimes-tu les étoiles ? Tant d’histoires elles nous racontent… pars donc et vis tes rêves petite étoile.

Kalissia se réveillait encore avec cette seule phrase en tête, le reste de son rêve encore dans le brouillard… Elle resta un long moment à fixer le toit de sa chambre, le réveil n’avait même pas encore sonné et il faisait encore très sombre au dehors. Kalissia se perdait encore dans ses pensées, elle avait pensé à Mendy et son obsession pour les notes puis à Alex et ce qu’il a dû enduré et même à Cheikh, ce qui a bien pu se passer entre lui et Alex pour qu’ils agissent comme s’ils ne se connaissaient pas, puis à Léo qu’elle se devait d’aller voir dans deux jours… Elle songea aussi à sa mère, elle se disait qu’elle était peut-être trop dure avec elle, après tout, elle devait surtout lui être reconnaissante. C’est quand même elle qui s’est occupée d’elle pendant toute sa vie… Au point où elle en était, ce n’était pas tant un manque qu’elle éprouvait mais plutôt de la curiosité et un peu d’envie. Elle se demandait comment aurait été sa vie avec un père présent, aurait-t-elle était aussi joyeuse que ses camarades au primaire quand leurs pères étaient là ? Elle ne le savait pas, et ne le sauras surement jamais… Elle se souvenait qu’un jour elle avait posé une question à sa mère, Kalissia était encore très jeune. « Maman, quand est-ce qu’il va rentrer papa ? Il m’amènera au parc, et on amènera Tom aussi ». « Bientôt ma chérie, bientôt » avait répondu sa mère. Et au lendemain sa mère l’avait elle-même amenée au parc.
L’alarme sonna enfin, elle se leva et se dirigea vers sa salle de bain.Elle se prepara et s'en fit au lycée.

— Mais madame… Ma production mérite au moins un quinze... Avait dit Cheikh, l’air découragé.

— Et ton arrogance mériterait un vingt sur vingt. Répondit Madame Tall, faisant rire toute la classe. Retournes à ta place maintenant.
Cheikh s’exécuta mais non sans peine.

— Franchement.. Avait chuchoté Kali à Alex. J’ai beau y réfléchir, je ne vous vois pas du tout amis tous les deux… vous êtes comme le jour et la nuit..
Alex ria un peu.

— Il n’est pas mauvais au fond, tu sais. Il a juste un peu changé.
Il regarda cheikh, et se retourna de nouveau vers Kali.

— D’accord, il a beaucoup changé. Dit-il enfin avec un petit rire.
Kali s’esclaffa. Mendy lui donna un coup de coude et lança aux deux amis un regard qui voulait clairement dire « Suivez ! ». Ils obéirent.
Alex glissa un petit papier sous le cahier de Kalissia, il y’avait son numéro de téléphone dessus. Kali le regarda et sourit, elle se promit de lui faire signe plus tard.

Ce jour-là, Madame Asta est rentré plus tôt de son travail et c’est elle qui dut attendre Kalissia pour manger. Kalissia rentra à la maison, elle était assez fatiguée, c’était une dure journée. Mais elle se sentait bien, pour une raison qu’elle ignorait. Et bizarrement elle voulait vraiment discuter avec sa mère.

KalissiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant