Juillet 2017

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Depuis peu, je me remémore les instants où je brandissais ma plume, tourmentée par mes démons. Enfin... Je me "remémore", c'est plutôt les souvenirs qui viennent à moi. Je déteste repenser à mon passé, y être obligé. La seule chose que j'arrive à supporter est l'idée que je ne serais plus aussi pitoyable. 

Mon passé est vide : un océan balayé par les souvenirs inutiles de mes maigres espoirs vite terrassés par l'horrible réalité. Je ne suis que l'ombre d'une âme errante dans les rues d'une ville déserte. 

Je m'autorise, quelques fois, à laisser cours à mon imagination, en quête d'une quiétude qui pourrait m'apporter un peu de réconfort durant ma marche solitaire et froide. 

Mon esprit s'aventure dans les rues d'une ville colorée, pleine d'animations et de sourires. La musique flotte naturellement dans l'air, rien ni personne ne pourrait troubler cette euphorie ambiante. C'est dans cette ville que je me permets d'esquisser un sourire. 

Je hais les moments d'égarements, car jamais je n'ose arrêter mes pensées, qui vagabondent toujours de plus en plus loin. Chaque vague m'apporte une douleur indescriptible au niveau de la poitrine. 

L'idée de "ressentir" ne me plaît guère. Je ne veux rien sentir, je ne veux rien éprouver, pour trouver cette paix que je cherche désespérément.

L'écriture me procure cette sorte d'émotion qui libère d'un poids. Cependant,  je ne puis rester trop longtemps dans cette bulle : mes démons n'attendent que ça. 

Je continuerais à marcher dans ce long couloir qu'on appelle "vie" sans jamais regarder dans les yeux de ceux qui se laissent simplement guider par leur destin. 

Recueil de pensées brouillonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant