Chapitre TRENTE

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Mardi 15 octobre 2019.
Paola Garcia.

Je n'arrive pas à y croire. Hier, j'avais un rendez-vous, très important, et Kylian ne pouvait sois disant pas s'occuper de Shelby car il devait faire une séance au club, mais en fait il était juste avec sa nouvelle copine. Comment j'ai pu être aussi bête ?

Amelia : Tu tiens le coup ?
Paola : J'ai connu des jours meilleurs. Mais bon... Ca m'apprendra à penser que les gens ont les mêmes sentiments que moi.
Amelia : Hé ma belle... Ne pleure pas pour ce con.
Paola : Il y a encore une semaine, il me disait qu'il m'aimait, les fleurs qu'il m'a offertes ne sont même pas encore fanée, et il est déjà dans le lit d'une autre. Comment veux tu que je ne pleure pas ? Ce mec est un vrai connard.
Amelia : C'est-
Paola : Il avait promis qu'il attendrait ! Qu'il m'attendrait ! Il m'avait promis qu'il m'aimait encore ! Et moi, je suis tombée dans le panneau, comme toujours. Je suis trop naïve.

De rage, j'attrape le bouquet sur la table, et le jette, vase compris, dans l'évier. le verre s'explose en milles morceaux, comme mon coeur. Les larmes défilent le long de mes joues. Pourquoi je persévère, pourquoi je crois toujours que je pourrais être heureuse avec lui, alors qu'il m'a tant fait souffrir ?

Amelia : Ecoute, tu vas partir quelques jours, te reposer, t'aérer, prendre l'air. Tu vas prendre du recul, et prendre soin de toi. Tu verras, quand tu reviendras ça ira déjà un peu mieux.
Paola : Ca n'ira jamais mieux, pas tant qu'il sera dans ma vie. Et le pire c'est que même si il n'en fait pas partie, rien ne va. Il m'a chamboulé, a chamboulé ma vie et a chamboulé mon existence toute entière.
Amelia : Il me dégoûte ce con. Tu veux qu'on aille lui crever ces pneus ? Ou je peux lui mettre un coup de boule à ce con.
Paola : Ca ne changerait rien. Et puis avec ton mètre soixante, tu ne lui ferais pas trop de mal. Mais merci de ton dévouement.

Je m'ennuyais déjà un peu à Paris maintenant que la vie a repris son cours, mais là c'était la goutte de trop. Heureusement pour moi, j'ai des amis qui vivent un peu partout. J'avais besoin de m'évader. Et quoi de mieux que d'être avec un de ses meilleurs amis, dans un pays où il fait beau ? C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre Adil, et d'aller pour la première fois m'incruster dans a nouvelle vie en Turquie. En plus de ça, il pourra enfin rencontrer Shelby, et ça, ça me fait énormément plaisir.

Mon téléphone sonne à nouveau. C'est Kylian. Il devait passer à la maison pour venir voir Shelby, mais je suppose qu'il a compris avec ma story à l'aéroport qu'il ne pourrait pas voir sa fille ce soir. J'aurai pu la laisser, mais je ne voulais pas me séparer d'elle aussi longtemps, encore moins pour Kylian. J'éteins mon téléphone, sans pour autant lui donner des nouvelles. Je ne veux pas entendre parler de lui pour les prochains jours. Prochain arrêt, Istanbul.

Adil : Paolita !

Je me tourne, et fait face à mon ami. Je me jette immédiatement dans ses bras. Ca fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu. Il m'a manqué.

Adil : Alors, c'est toi la petite pêche ? Moi c'est tonton Dilou. Tu vas voir, je deviendrais ton tonton préféré, je te ferais pleins de cadeaux, et en plus mes fils ils te protégeront, parce que ça sera tes potes ! Elle est magnifique. Elle te ressemble, même si on voit bien que c'est une petite Mbappé, elle a quand même le sourire des Garcia.
Paola : Encore heureux ! Quel échec si elle ne me ressemblait pas.
Adil : En tout cas, j'espère qu'elle aura le côté ange de sa maman, et pas la face de con de son papa.
Paola : J'espère pas non plus. Je refuse que ma fille fasse souffrir les garçons, ou les filles comme elle veut, plus tard.
Adil : Ca arrivera forcément si elle devient aussi belle que ses ancêtres.
Paola : Ancêtres ?!? Ce terme me fait sentir totalement vieille.
Adil : Bah t'es une daronne maintenant en même temps.
Paola : Hé ouais. Comment je suis trop contente de te voir. Mais j'ai l'impression qu'il faut toujours qu'il se passe des mauvais trucs pour qu'on se voit maintenant. C'est pas ouf.
Adil : C'est vrai... Il faut qu'on rectifie ça, parce que c'est mieux de se retrouver dans la joie et la bonne humeur. Mais je suis heureux de voir ta grosse tête. Et je vais tout faire pour que cette semaine te rende un peu de ton bonheur, et que tu ailles mieux, car tu ne mérites pas de faire couler les larmes sur ton visage. Allez, viens je suis garé là-bas. Passe-moi ta valise.
Paola : Merci d'être là mon Dilou. C'est parti.
Adil : C'est normal, je te l'ai promis que je serais toujours là pour toi. Et je n'allais pas te laisser cogiter toute seule, tu as besoin de parler, et je sais t'écouter. D'ailleurs, il faut que je te dise des trucs aussi moi.

Je suis vraiment contente de m'être tournée vers lui dans cette période. J'aurai pu en parler avec d'autres, mais la plupart de mes amis sont liés avec Kylian maintenant. En fait, même Adil connait bien Kylian, mais lui est capable de prendre plus de recul. Ce qui n'est pas le cas par exemple de Flo Thauvin, ou encore mes autres amis marseillais, joueurs ou non, car ils ne sont pas vraiment fans des parisiens.

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@paolaagarcia Et si je hais les promesses, c'est parce que les gens les disent si facilement. Normalement, c'est celui qui promet qui se doit de remplir son engagement. Principe de base. Mais si on regarde bien, les seuls qui restent engagés à ces putains de paroles en l'air, c'est ceux qui les ont bu, rarement ceux qui les prononcent.
📸 : @matheodnl
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@matheodnl elle est tellement jolie cette photo ! Une superbe modèle !
@paolaagarcia Avec un photographe de qualité ! 😘
@_lngrc_ c'est vrai que c'est du bon boulot, bravo vous deux !

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