Piper
Je m'avançai vers le terrain de foot un peu méfiante, vêtue d'un short et d'un sweat-shirt beaucoup trop grand pour moi que j'avais piqué à mon cousin. Après les auditions du dernier club qu'on avait sélectionné, Darren avait filé à son entraînement sans perdre une minute. Et là, alors qu'il était plus de vingt trois heures, il m'avait envoyé un message me demandant de le rejoindre. Je commençais déjà à regretter de lui avoir donné mon numéro.
Quelqu'un se posta derrière moi et avant que je n'ai pu faire quoique ce soit, l'inconnu m'empêcha de parler en me couvrant la bouche. La peur m'envahit. Je n'allais tout de même pas finir poignardé sur mon campus lors de la première semaine ?! Je m'y refusais. Il commença à me tirer vers l'arrière pendant que je me débattais. Je balançais les bras au hasard espérant le toucher quelque part pour qu'il me relâche. Ma persistance paya sur quelques mètres lorsque je lui donnai un violent coup de coude dans le flanc et qu'il me lâcha. Je pris quand même le temps de me tourner pour voir mon agresseur après avoir reculer de quelques pas.
_Qu'est-ce que vous me voulez ?, hurlai-je... Darren ?
_Surprise, fit-il avec une grimace de douleur. Tu es plutôt forte pour quelqu'un de petit.
_Tu es malade, m'énervai-je. On a pas ideede faire des frayeurs pareilles aux gens alors qu'il fait super sombre. Tu sais quoi, tu m'énerves. Je rentre.
Je tournai les talons immédiatement en prenant la direction de la sortie, bien décidée à ne pas passer une minute de plus en compagnie de cet abruti. Mais c'était sans compter sur l'insistance du même idiot qui m'agrippa le bras et me ramena entre ses bras dans une étreinte que je qualifierais d'étrange.
_S'il te plaît, ne pars pas. Je suis désolé de t'avoir fait peur, la blague n'était pas drôle. C'était bien la deuxième fois qu'il s'excusait, je pourrais presque m'habituer.
_Lâche moi.
_Non, sinon tu vas partir. Reste, je t'en prie.
_Je ne vais aller nulle part, mais lâche moi d'abord.
_Tu es sûre ?
_Oui Darren. Il me relâcha enfin. Tu es vraiment bizarre parfait, relevai-je en replaçant correctement mes lunettes. Qu'est ce que tu veux ? Il est plus de vingt trois heures et demain j'ai cours moi. Alors à moins que tu es une bonne raison de me parler...
_Tu me fais confiance ?, me demanda le brun.
_Pas vraiment pour tout te dire, avouai-je.
_Ça me vexe ça, répondit-il dramatiquement, une main sur le cœur comme si je le lui avais arraché. Je levai les yeux au ciel mais ne pus m'empêcher d'esquisser un léger sourire face à sa bêtise. Tu peux me suivre ?
J'hésitai un instant avant d'accepter. Ce serait bête de m'être déplacée en pleine nuit pour rien. En plus, je commençais à sérieusement me lles geler. Plus vite on en finirait, plus vite je rejoindrais mon lit. Darren nous amena à sa voiture et roula jusqu'à un endroit inconnu. J'avais beau lui demander où on allait, il ne me répondit pas. Nous sortimes du campus. Après environ une quarantaine de minute, nous nous arrêtames devant un vieil immeuble.
_Euh Darren... Si tu dois te fournir en drogue, j'aimerais mieux que tu fasses ça sans moi...
_Je raconte pas n'importe quoi, se moqua-t-il en m'ébourrifant les cheveux. Descends.
Je le suivis à contrecœur. Je me disais vraiment qu'il avait prévu de me tuer et de m'abandonner dans une poubelle. Il nous fit grimper sur le toit de l'immeuble en question via un escalier de secours un peu rouillé mais encore stable. Et là, je vis ce pour quoi il m'avait faut déplacer d'aussi loin. Darren, je croyais que c'était lui, avait préparé un petit picnic sur ce toit avec des lanternes et quelques bougies.
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Amiennemis
RomanceJe le hais, il me hait, et ça, c'est une habitude qui n'est pas prête de changer. J'ai déjà vu des tonnes de films sur le sujet et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi le thème le plus cliché et invraisemblable de l'histoire n'arrête pas d...